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Prière d’ouverture du 8e dimanche du temps ordinaire : Le simple bonheur d’exister en Toi…

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Fais que les événements du monde, Seigneur, se déroulent dans la paix, selon ton dessein, et que ton peuple connaisse la joie de te servir sans inquiétude.

Nous demandons au Seigneur de vivre, de vivre pleinement, et nous savons, notre foi,  que c’est de Lui, de son Fils que nous pouvons recevoir la vraie vie, cette vie qui n’a de sens que dans l’expression de son projet, sur chacun, un projet, un dessein qui donne à chacun de chanter sa partition dans le concert de toutes les autres créatures, donnant ainsi à exprimer la merveille de la vie de Dieu, qui donne à tous d’être dans la louange pleinement vivants, au-delà de toutes les vicissitudes…

 

Alors nous demandons au Seigneur les biens les plus nécessaires… Quel bien est-il plus important que celui de la paix ? La paix donne à chacun de communiquer avec l’autre, de pouvoir se sortir de son enfermement, de pouvoir se risquer dans son expression propre, de pouvoir être reçu. Oui Seigneur que vienne ta paix sur terre, que tout se réalise à travers nos libertés, selon ton dessein… et cette paix produira son fruit en chacun et en tous… et en premier lieu pour ton peuple…

 

Ton peuple, il pourra se laisser être, exprimer ce qui l’habite, ce qui l’anime, la joie, la simple et profonde joie d’être avec toi dans un présent de louange, dénué de toute crainte envers l’avenir, vivant du simple jeu de la relation avec toi. Souvent, à vrai dire, tu nous donnes de le toucher, de le vivre, dans une journée toute simple, qui se passe bien, doucement… Donne nous de le reconnaître, de t’en rendre pleinement grâce…

 

Oui, Seigneur, sans cesse, chaque jour nous te le demandons…

 

Fais que les événements du monde, Seigneur, se déroulent dans la paix, selon ton dessein, et que ton peuple connaisse la joie de te servir sans inquiétude.

Père Jean-Luc Fabre

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1 Co 4, 1 Etre un fidèle intendant du mystère du Christ, cela demande de tout quitter de nos assises passées…

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Devenir serviteur du Christ, à l’instar des servants de Cana qui transportent le vin nouveau

 

Paul, sacré Paul ! Sur le chemin de Damas, il a sauté dans le mystère qui se déploie. Il en a perçu certains aspects et il avance à partir de là, crânement. Ce qui le guide, c’est que ce mystère, celui du Seigneur, doit se révéler, que tout prend son sens véritable et plénier à partir de là…

 

Nous sommes les « intendants », dit il, nous sommes les « serviteurs », ordonnés à la croissance, à la révélation de ce « mystère », ce qui compte est la croissance, d’où les critères de convenance qu’il met en place. Critères qu’il applique aux autres, qu’il s’applique à lui-même, au-delà de tout jugement propre sur lui-même…

 

Il dit l’importance des critères de convenance. Il importe de donner et de mériter la confiance des autres… pour que le passage s’opère. Les autres critères pour juger son action sont relégués…

 

Il renverra la vérité de ce qu’il réalise au moment de la révélation plénière du Mystère, moment qui qualifiera tout ce qui aura précédé… il demande dès lors que nous puissions suspendre tout jugement sur les actions présentes.

 

C’est donc bien à un retournement complet du système de valeurs auxquels Paul nous appelle… en nous appelant à nous fier seulement à la révélation du Mystère… laissant là tout ce qui constituait nos identités…

 

Trouvons en la parole de Paul, en la contemplation de l’Evangile la force, la dynamique pour nous comporter ainsi…

père Jean-Luc Fabre

1 Corinthiens 4, 1-5 Frères, il faut que l'on nous regarde seulement comme les serviteurs du Christ et les intendants des mystères de Dieu. Et ce que l'on demande aux intendants, c'est en somme de mériter confiance. Pour ma part, je me soucie fort peu de votre jugement sur moi, ou de celui que prononceraient les hommes ; d'ailleurs, je ne me juge même pas moi-même. Ma conscience ne me reproche rien, mais ce n'est pas pour cela que je suis juste : celui qui me juge, c'est le Seigneur. Alors, ne portez pas de jugement prématuré, mais attendez la venue du Seigneur, car il mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et il fera paraître les intentions secrètes. Alors, la louange qui revient à chacun lui sera donnée par Dieu.

image 1 http://images.fotocommunity.fr/photos/paysages/mers-et-oceans/il-est-impossible-dapprecier-correctement-la-lumiere-sans-connatre-les-tenebresjean-paul-sartre-5cec253e-6efd-49f4-bda9-9f298d851557.jpg

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Bonne fin de semaine qui précède notre entrée en Carême

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Ce dimanche, celui qui précède notre entrée en Carême recevons ce grand bol d’air frais. Le Seigneur nous invite à vivre pleinement notre vie de foi… à partir de ce que nous recevons de sa parole

Tel est bien le chemin de Paul qu’il propose à ceux qui le suivent… en devenant seulement « intendants du mystère »…

Tel est bien le propos du Seigneur en son Evangile, la recherche du Royaume seul…

Tel est bien ce que vise la prière d’ouverture dans la joie de servir sans inquiétude…

Tel est bien ce que nous demandons pour nous et nos frères dans la prière universelle…

Que le Seigneur nous donne ce cœur large et généreux pour vivre ainsi notre quotidien…

Bon dimanche ! Allons !

 

P . Jean-Luc Fabre

Bonne fin de semaine qui précède notre entrée en Carême

Mercredi des Cendres - Vivre comme des justes

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Aujourd’hui, nous commençons le temps liturgique du carême avec le mercredi des cendres : jour de pénitence, de jeûne et de prière. Dans l’Evangile du jour, le Seigneur Jésus nous fait voir la manière qui nous aide à vivre comme des justes :  

Cendres-705x312.jpg

Si tu veux vivre comme des justes,
évite d'agir devant les hommes pour te faire remarquer (Mt 6, 1)

Quand tu fais l'aumône,

ne fais pas sonner de la trompette devant toi,

comme ceux qui se donnent en spectacle

dans les synagogues et dans les rues,

pour obtenir la gloire qui vient des hommes. (Mt 6, 3)

Quand tu pries ;

retire-toi au fond de ta maison, ferme la porte (Mt 6, 6)

Quand tu jeûnes,

parfume-toi la tête et lave-toi le visage ;

ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes (Mt 6, 17)

Maintenant, comment pouvons-nous le vivre pendant les quarante jours qui nous séparent de Pâques ? Voici une des pistes de réflexions :   

Vivre comme des justes…
Cela veut dire quitter l’attache du groupe,
les comportements induits par les autres,
ne pas chercher à s’ajuster aux autres

mais aller dans le secret,
hors de toute comparaison,

se retrouver avec soi, seul…
Laisser la justesse de ma manière d’être se révéler,
comme nous le faisons déjà dans la pratique artistique
lorsque nous cherchons en nous-mêmes le mouvement juste,
la note exacte, le trait précis…
Cette justesse vient lorsque nous cessons
de nous préoccuper des autres,
des regards sur nous,
des certitudes convenues,
des performances.

Et si le Carême, c’était d’abord cela,
loin de toutes obligations, se laisser être ?…
Un grand bol d’air du large, loin du regard des autres…

Silence,
accepter d’entendre autre chose,
se risquer, partir, accueillir… commencer.
Celui qui depuis toujours m’attendait pourra venir me rejoindre…

Très joyeux itinéraire du carême à vous

père Jean-Luc Fabre

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Prière du mercredi des Cendres

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Seigneur,


Tu nous appelles à faire l’aumône,
aide-nous à savoir partager gratuitement
avec ceux qui ont peu de ressources
ce que nous possédons
aussi bien sur le plan matériels que sur le plan spirituels.

Tu nous appelles à prier,
aide-nous à prendre du temps
pour écouter, méditer ta Parole,
afin qu’elle devienne guide et boussole
de nos marches vers toi.

Tu nous appelles à jeûner,
aide-nous à poser un acte authentique
pour qu’il accompagne nos prières et les fortifie,
donne-nous de revoir nos habitudes de vie durant ce carême,
et de pouvoir corriger ce qui entrave notre chemin de foi.

Tu nous appelles à vivre comme des justes, si nous le voulons,
oui, Seigneur, donne-nous la grâce de faire vivre ta Parole,
de marcher avec toi dans le désert de notre quotidien
en posant de petits gestes de conversion et de charité concrets
tout au long de ces 40 jours.

 

Jardinier de Dieu

merci aux auteurs des photos

Prière du mercredi des Cendres

Prière universelle du 1er dimanche de Carême, année A, 09 mars 2014

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Nous venons d’entendre le récit des tentations de Jésus au désert. Quelles sont donc nos tentations pour nous, aujourd’hui, en 2014 ? Gardons le silence pour laisser  monter vers Dieu toutes nos peines et nos joies, en ce début de carême :

R/Regarde notre misère, éclaire notre chemin

Jésus, après son baptême, fut conduit au désert par l'Esprit pour être tenté par le démon. (Mt 4, 1) : Seigneur, qu’aucun baptisé n’entre dans la tentation d’idéaliser le message évangélique ! Que chacun cherche à le vivre concrètement. Que chaque communauté chrétienne relise ses pratiques pastorales  pendant ce temps de carême ! Qu’elle essaie toujours d’ouvrir grand sa porte pour accueillir, sans préjugés, les frères de toute provenance, de toute opinion ! R/

Jésus répondit : « Il est écrit : Ce n'est pas seulement de pain que l'homme doit vivre, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. » (Mt 4, 4) : Seigneur, que chaque être humain découvre la vraie place pour les biens matériels dans sa vie ! Aide chaque chrétien à soutenir ceux qui sont dans l’épreuve matérielle ainsi que spirituelle par des actes simples de partage et de solidarité ! Que ta parole transforme ceux qui te suivent en pains vivants pour tous ! R/

Jésus lui déclara : « Il est encore écrit : Tu ne mettras pas à l'épreuve le Seigneur ton Dieu. » (Mt 4, 7) : Seigneur, que les législateurs et les responsables politiques aient conscience des limites de leurs conditions humaines, qu’ils n’usent pas de leurs pouvoirs temporaires comme s’ils étaient des dieux magiciens ! Qu’ils soient honnêtes dans leurs projets pour ne pas décevoir leurs concitoyens et qu’ils puissent ainsi contribuer au développement d’ une société de justice et de paix ! R/

Jésus lui dit : « Arrière, Satan ! Car il est écrit : C'est devant le Seigneur ton Dieu que tu te prosterneras, et c'est lui seul que tu adoreras. » (Mt 4, 10) : Seigneur, tu as détruit la force du Satan par ta victoire sur la mort, accorde aux malades, aux familles en deuil une grâce, une lumière pour traverser ces épreuves difficiles de la vie ! Que le poids de la maladie, l’absence d’un être cher ne leur fassent pas perdre l’espérance en toi ! Qu’ils découvrent le don gratuit de la foi transmis par l’Eglise  et qui rend la joie à ceux qui y adhèrent !

 

Seigneur Dieu, reçois nos prières. Ouvre les yeux de tout homme pour regarder en face « la chair souffrante du Christ » dans son peuple. Chaque jour, face à la tentation sous ses multiples formes, que ton Esprit nous aide à renouveler notre choix d’être chrétien ! Nous t’en prions par ton Fils, Jésus Christ, notre Seigneur, en qui s’accomplit ta volonté pour les siècles des siècles. Amen.

Jardinier de Dieu

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Prière universelle du 1er dimanche de Carême, année A, 09 mars 2014

Mt 4,1-11 du 1er dimanche de carême : quel est donc le sens véritable de ma vie ?

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Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 4,1-11.

Jésus, après son baptême, fut conduit au désert par l'Esprit pour être tenté par le démon. Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim. Le tentateur s'approcha et lui dit : « Si tu es le Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. » Mais Jésus répondit : « Il est écrit : Ce n'est pas seulement de pain que l'homme doit vivre, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. »  Alors le démon l'emmène à la ville sainte, à Jérusalem, le place au sommet du Temple et lui dit : « Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera pour toi des ordres à ses anges, et : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. » Jésus lui déclara : « Il est encore écrit : Tu ne mettras pas à l'épreuve le Seigneur ton Dieu. » Le démon l'emmène encore sur une très haute montagne et lui fait voir tous les royaumes du monde avec leur gloire. Il lui dit : « Tout cela, je te le donnerai, si tu te prosternes pour m'adorer. » Alors, Jésus lui dit : « Arrière, Satan ! Car il est écrit : C'est devant le Seigneur ton Dieu que tu te prosterneras, et c'est lui seul que tu adoreras. » Alors le démon le quitte. Voici que des anges s'approchèrent de lui, et ils le servaient.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris  

Pour (bien) vivre, l’être humain doit trouver à concilier intérieur et extérieur, apprendre à articuler justement le « donner » et le « recevoir » en toutes ses dimensions existentielles : individuelle, familiale, sociale, politique, professionnelle, personnelle… Il en est ainsi notamment pour l’homme individuel, avec ce qui le constitue de prime abord, avec ses racines et avec ses ailes. Il se doit de rechercher un échange équilibré à ce double niveau. Les racines, c’est tout ce qui nous conforte dans l’être, nous sécurise, ce à partir de quoi nous prenons substance (nourriture, culture, appartenance, la terre et son humus…). Les ailes, c’est tout ce qui nous pousse à devenir nous-mêmes, à avancer, à innover (valeur, mission, appel, rencontre, le ciel avec ses nuages et ses vents). L’être humain est ce mélange indissociablement, de nécessité et d’appel, d’action et de passivité. D’où la fascinante beauté, la grande fragilité de tout homme…  

« Jésus fut conduit au désert ». Jésus, en assumant pleinement son humanité pour lui-même, nous introduit au chemin de vie. La manière dont Jésus a mené son existence est d’un prix absolument unique pour le croyant. Là se trouve, pour l’homme de foi, la lumière véritable. Aujourd’hui, en ce premier dimanche de Carême, nous pouvons découvrir dans cette scène de la tentation comment Jésus mène le combat spirituel pour demeurer fidèle à la pleine humanité en lui sur le plan individuel. Le combat pour chacun, quelque soit sa situation, passe d’abord par l’équilibre de l’échange individuel (intérieur/extérieur) avant toute autre dimension qu’elle soit familiale, communautaire, sociale, professionnelle, politique, personnelle… La manière dont Jésus mène le combat nous fait découvrir, par contre coup, la tactique habituelle de l’ « ennemi de la nature humaine » qui cherche d’abord à s’insinuer dans nos fragilités.  

« Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim ». Un des lieux de fragilité pour l’homme est qu’il n’est jamais assuré pleinement de sa nourriture, nécessaire à sa subsistance. La question qui se pose à chacun est de savoir « comment trouver cette assurance ? » : en prenant ou en recevant ? Jésus répond en mettant en perspective, cette autre dimension de son être humain qui le constitue, qui nous constitue aussi, celle des ailes qui font exister. « L'homme doit vivre de toute parole qui sort de la bouche de Dieu », le lieu de sa véritable assurance. Aussitôt, percevant Jésus assuré dans son être malgré la fragilité de sa subsistance, le Diable rebondit sur la réponse de Jésus. « Si tu es le Fils de Dieu, jette-toi en bas ». Lorsque l’être humain est assuré dans son être, émerge en lui le désir d’exister, d’exprimer ce qu’il porte en lui, d’honorer ce qui fait sens pour lui. Victor Frankl l’a bien établi (1). La question de savoir comment assurer l’expression de son identité offre deux voies de réponse : en imposant l’image intérieure de son identité ou en la recevant de la relation avec autrui ? Pour Jésus, aucune mise à l’épreuve [ou forçage] de l’extérieur pour conforter la perception intérieure mais la confiance que ce qui est éprouvée intérieurement sera conforté extérieurement par Dieu en son temps.  

Alors le Diable, après avoir attaqué les racines puis les ailes, fait un saut quantitatif dans ses offres, saut qui signe une déraison. Il s’agit maintenant de pas moins que tous les royaumes de la terre… Devant cet excès criant, Jésus dénonce celui qui se manifeste : « Arrière Satan » et proclame : « C'est le Seigneur Dieu, lui seul que tu adoreras ». Tout redevient alors normal, sain, en relation, les anges servent Jésus. Intérieur et extérieur communiquent dans la paix. L’humble serviteur n’a pas dérogé à son appel, il a été patient, son droit a subsisté ; le Satan, quant à lui, s’est montré et s’est effondré, sans impact, vide, insignifiant… La louange peut se répandre sur la Terre comme au Ciel.  

(1)   Victor E. Frankl Découvrir un sens à sa vie, Ed. de l'Homme, Trad. Clifford J. Bacon et Louise Drolet, 1988  

  Source de photo http://canaille-le-rouge.over-blog.com/article-solidarite-grece-bande-de-salaud-49724225.html

Quelques citations pour aller plus loin...

Le sens de la vie

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Le sens de la vie…

« Telle est la vraie joie dans la vie : servir un but que vous savez être grandiose, être une véritable force de la nature au lieu d’un petit tas fiévreux de malaises et de griefs insignifiants qui se plaint que le monde ne se consacre pas à son bonheur… Je veux être complètement vidé de ma substance lorsque je mourrai. Je jouis de la vie parce que je suis vivant. Pour moi, la vie n’est pas une chandelle qui jette une brève lueur, c’est une sorte de flambeau splendide que j’ai pour le moment entre les mains, et je veux qu’il brûle aussi haut et aussi fort que possible avant de le remettre aux générations futures. » George Bernard Shaw

 

 

Le sens de la vie…

 « Vous travaillez pour marcher d’un même pas avec la terre et l’âme de la terre. Car rester oisif c’est devenir étranger aux saisons, et s’écarter de la procession de la vie qui avance vers l’infini avec majesté et une orgueilleuse soumission. Toujours, on vous a raconté que le travail était une malédiction et le labeur une infortune. Mais moi je vous dis que lorsque vous travaillez vous accomplissez une part de rêve le plus lointain de la terre, celle qui vous a été assignée quand ce rêve est né. Et c’est en restant au travail que vous manifestez un véritable amour de la vie. Et aimer la vie dans le travail, c’est établir des liens intimes avec le plus profond secret de la vie. On vous a raconté aussi que la vie est ténèbres et, épuisés, vous faites écho à ce que disent les épuisés. Et je dis que la vie est ténèbres, en effet, sans un désir ardent. Et tout désir ardent est aveugle, s’il n’y a pas connaissance. Et toute connaissance est vaine, s’il n’y a pas travail. Et tout travail est vide, s’il n’y a pas amour. Et lorsque vous travaillez avec amour, vous liez vous-même à vous-même, et aux uns et aux autres. Le travail est l’amour rendu visible. Et si vous travaillez sans amour mais seulement avec dégoût, il vaut mieux quitter votre travail et vous asseoir à la porte du temple et accepter l’aumône de ceux qui travaillent avec joie. Car si vous cuisez le pain avec indifférence, vous cuisez un pain plus amer qui ne satisfait qu’à moitié la faim de l’homme. Et si vous pressez le raisin à regret, votre regret distille un poison dans le vin. Et si vous chantez, fût-ce comme les anges, et n’aimez pas chanter, vous rendrez l’oreille de l’homme sourde aux voix du jour et aux voix de la nuit. » Khalil Gibran

 

 

Le sens de la vie…

 

Tous les vivants comptent sur toi
Pour recevoir leur nourriture au temps voulu.

Tu donnes : eux, ils ramassent ;
Tu ouvres la main : ils sont comblés.

 

Tu caches ton visage : ils s ‘épouvantent ;
Tu reprends leur souffle, ils expirent et retournent à leur poussière.
Tu envoies ton souffle : ils sont créés ;
Tu renouvelles la face de la terre.

 

Tu reprends leur souffle, ils expirent
Et retournent à leur poussière.
Tu envoies ton souffle : ils sont créés ;
Tu renouvelles la face de la terre.

 

Gloire au Seigneur à tout jamais !
Que Dieu se réjouissent en ses œuvres !
Que mon poème lui soit agréable ;
Moi, je me réjouis dans le Seigneur.

 

Psaume 103


Prière d’ouverture du premier dimanche de Carême

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1er dimanche de Carême

Accorde-nous, Dieu tout-puissant, tout au long de ce Carême, de progresser dans la connaissance de Jésus Christ et de nous ouvrir à sa lumière par une vie de plus en plus fidèle. Lui qui règne.

 Qu’attendre du Carême pour nous ?

Nous sommes dans le Carême, nous sommes partis, nous avons quitté notre traintrain quotidien. Et dans cette prière d’ouverture du premier dimanche de Carême, la visée de ce temps nous est clairement énoncée. Un objectif qui s’inscrit dans une histoire puisqu’il est question de progrès, de « plus en plus » aussi… Une durée aussi est considérée « tout au long »…

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Ce visage aimé qui va se dessiner en moi ...

Alors quel est le progrès visé, qui doit se construire, s’obtenir jour après jour… La connaissance de Jésus Christ. Voilà ce que notre Eglise nous propose en ces temps. Saint Ignace au numéro 104 des Exercices Spirituels, au début de la deuxième semaine parle aussi de cette connaissance : « Le troisième préambule. Demander ce que je désire : ce sera ici, demander une connaissance intérieure du Seigneur, qui pour moi s’est fait homme, afin que je l’aime et le suive davantage », préambule de la contemplation de l’Incarnation.

 

Cette demande est essentielle. Nous sommes Chrétiens à la mesure de la connaissance que nous avons de Notre Seigneur Jésus Christ. Cette connaissance multiforme est un travail et aussi un don, un travail car nous devons nous disposer, un don car la connaissance est une communication de Lui à nous, d’autant plus que la connaissance devient intérieure.

 

En quoi consiste le fait d’accéder à une connaissance intérieure… Peut-être pouvons-nous le comprendre à partir d’autres champs de la connaissance en nous… celui de l’artisanat, celui de l’art notamment… ! Il suffit d’interroger des personnes qui depuis longtemps pratiquent un art ou un métier, elles diront qu’un jour elles ont pris les choses autrement, elles ne faisaient plus selon les règles, les principes extérieurs mais à partir de l’interaction avec l’objet… Cela est vrai aussi bien des coiffeurs qui s’adaptent avec bonheur aux diverses formes de tête qu’aux peintres qui se laissent capter par leur sujet…

 

Nous aussi chrétiens, nous marchons vers ce progrès de la connaissance de Notre Seigneur, qui consiste en ce que Notre Seigneur anime de plus en plus notre manière de le connaître, d’être avec Lui… C’est bien cela notre marche, marche délicatement ordonnée tout au long de ce temps liturgique par notre Sainte Mère l’Eglise qui veut la pleine liberté filiale en nous.

 

Cette marche, elle est aussi confortée par tout ce qui dans nos vies nous dispose à recevoir la vie, la manière de vivre du Seigneur. Lorsque nous avons perçu tel aspect, telle manière du Seigneur ayons à cœur de Lui demander la grâce de les mettre en pratique, de nous conformer à ce style…

 

Par là aussi, nous cheminons sur le chemin de sa connaissance. Le cas extrême posé au tout début de la vie de l’Eglise, ce corps du Christ étendu dans l’histoire humaine des siècles, est bien le martyre de Saint Etienne. Vivant la Passion du Christ, il accède aux sentiments intérieurs du Christ, en demandant le pardon pour ses bourreaux.

 

Bonne route à chacun !

 

Oui Seigneur nous t’offrons ce temps que tu nous donnes, accorde nous cette grâce :

 

Accorde-nous, Dieu tout-puissant, tout au long de ce Carême, de progresser dans la connaissance de Jésus Christ et de nous ouvrir à sa lumière par une vie de plus en plus fidèle. Lui qui règne.

père Jean-Luc Fabre

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Vendredi 7 mars - Journée Mondiale de Prière des femmes

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1-EVEILLER-titelbild wgt 2014 aegypten wasserstroeme in der wueste souad abdelrasoul copyright wgt e.v. 300 dpi 04La Journée Mondiale de Prière des femmes est un mouvement international de femmes issues de toutes confessions chrétiennes

Le mouvement organise chaque année, dans le monde entier, le premier vendredi de mars, une “Journée de Prière”. Elle est célébrée à ce jour dans 170 pays différents. Chaque année, des femmes d’un pays et d’un continent différents préparent la célébration, choisissent les textes et rédigent les prières. Cette année, ce sont les femmes Egyptiennes qui ont préparé pour nous.

Retrouvez leurs propositions

 

Vendredi 7 mars

En ce mois de mars 2014, l’intention que confie le Pape François, à son réseau de prière à travers le monde, rejoint cette Journée de prière des femmes. Le Pape en effet nous invite à prier pour« que les droits et la dignité des femmes soient respectés dans toutes les cultures ». Nous serons donc particulièrement unis les uns, les autres, au cours de cette journée et tout le mois.

Nous pouvons prier avec les mots qui nous sont donnés le site JMP :

« Dieu, source de notre force,
Nous te remercions.
Tu transformes la graine en fruit.
Tu nous restaures et nous soutiens.
Tu es avec nous sur nos chemins faciles ou tortueux.
Tu nous permets d’avancer les unes avec les autres.
Nous t’en prions,
Donne-nous confiance en ta force qui prend soin de ce qui est petit
Et qui fait des merveilles à partir d’un début timide
Sois parmi nous, guide-nous et inspire-nous.
Comme les grains d’innombrables champs deviennent pain,
Fais de nous toutes une seule communauté,
Pour être signe d’espérance en ce monde. »
AMEN

Propositions

1 - ART - Méditation à partir de l’affiche de la journée
2 - Prier pour le défi du mois
3 - Pour découvrir les lieux de célébration connus pour la JMP 2014

L’Equipe Apostolat de la Prière

http://www.prieraucoeurdumonde.net

 

Mt 9, 14-15 Il y a un temps pour jeûner - Le jeûne

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Vendredi après les Cendres

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 9, 14-15)

Les disciples de Jean Baptiste s'approchent de Jésus en disant : « Pourquoi tes disciples ne jeûnent-ils pas, alors que nous et les pharisiens nous jeûnons ? »
Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc faire pénitence pendant le temps où l'Époux est avec eux ? Mais un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront. »

jeune1.jpg 

Dans le Nouveau Testament, Jésus met en lumière la raison profonde du jeûne […]

La pratique du jeûne est très présente dans la première communauté chrétienne (cf. Act 13,3; 14,22; 27,21; 2 Cor 6,5). Les Pères de l’Église aussi parlent de la force du jeûne, capable de mettre un frein au péché, de réprimer les désirs du « vieil homme », et d’ouvrir dans le cœur du croyant le chemin vers Dieu. Le jeûne est en outre une pratique récurrente des saints, qui le recommandent. Saint Pierre Chrysologue écrit : « Le jeûne est l’âme de la prière, la miséricorde est la vie du jeûne. Donc, celui qui prie doit jeûner ; celui qui jeûne doit avoir pitié ; qu’il écoute l’homme qui demande, et qui en demandant souhaite être écouté ; il se fait entendre de Dieu, celui qui ne refuse pas d’entendre lorsqu’on le supplie » (Sermo 43: PL 52, 320. 332).

De nos jours, la pratique du jeûne semble avoir perdu un peu de sa valeur spirituelle et, dans une culture marquée par la recherche du bien-être matériel, elle a plutôt pris la valeur d’une pratique thérapeutique pour le soin du corps. Le jeûne est sans nul doute utile au bien-être physique, mais pour les croyants, il est en premier lieu une « thérapie » pour soigner tout ce qui les empêche de se conformer à la volonté de Dieu. […]

La pratique fidèle du jeûne contribue en outre à l’unification de la personne humaine, corps et âme, en l’aidant à éviter le péché et à croître dans l’intimité du Seigneur. […] Jeûner, c’est mortifier notre égoïsme et ouvrir nos cœurs à l’amour de Dieu et du prochain, premier et suprême commandement de la Loi nouvelle et résumé de tout l’Évangile (cf. Mt 22,34-40) ?

Le jeûne nous aide à prendre conscience de la situation dans laquelle vivent tant de nos frères. Dans sa Première Lettre, saint Jean met en garde : « Si quelqu’un possède des richesses de ce monde et, voyant son frère dans la nécessité, lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeurerait-il en lui ? » (3,17).

Le jeûne a comme ultime finalité d’aider chacun d’entre nous
Que le Carême soit donc mis en valeur dans toutes les familles
et dans toutes les communautés chrétiennes,
pour éloigner de tout ce qui distrait l’esprit
et intensifier ce qui nourrit l’âme
en l’ouvrant à l’amour de Dieu et du prochain !
L’engagement dans la prière avec la Parole de Dieu,
le recours au Sacrement de la Réconciliation
et la participation active à l’Eucharistie,
notamment la Messe dominicale :
sont très importants
qui nous aident à vivre le temps de Carême.

Que la Bienheureuse Vierge Marie,
nous accompagne et nous soutienne
dans nos efforts pour libérer notre cœur de l’esclavage du péché
et pour en faire toujours plus un « tabernacle vivant de Dieu » !

Selon Benoit XVI, http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/messages/lent/documents/hf_ben-xvi_mes_20081211_lent-2009_fr.html

image http://www.journaldumali.com/images/articles/3/1360762179934.jpg

Rm 5, 12-19 Peser avec beaucoup d’amour…2e lecture du 1er dimanche de carême

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Merci aux auteurs de ces deux photos

Merci aux auteurs de ces deux photos

Paul ne cesse d’inventer l’être chrétien, en l’absence de la présence physique du Seigneur. Car il ne cesse d’en éprouver les effets, les saints effets, ceux de la Résurrection du Seigneur, les effets de cette vie de Dieu qui peut maintenant se manifester à chacun pleinement, ces effets qui nous tirent de la mort.
Cette expérience fondamentale est ce qui donne à Paul de tisser ce retournement entre le premier Adam et le dernier, entre le péché et la grâce, entre le seul et la multitude, entre la mort et la vie, la désobéissance et l’obéissance, entre la faute et le don… Il est bon de laisser jouer ces oppositions, ces contrastes et à un moment, soudain, la réalité se manifeste pleinement : « Le don de Dieu et les conséquences du péché d'un seul n'ont pas la même mesure ».
 
Voilà ce qui donne le poids véritable à tout le raisonnement de Paul, pouvoir se reposer pleinement en cette certitude éprouvée du don infini de Dieu, qui se manifeste justement sous la forme d’un don redonné, d’un pardon.
 
Le Don de Dieu mais sous ce don, se trouve encore un autre cadeau merveilleux. Le salut nous a aussi été apporté par un homme, cet homme Jésus, bien évidemment le Verbe de Dieu, mais une humanité comme la nôtre a su obéir parfaitement à Dieu, par amour pour nous. C’est de lui dont nous tirons notre justification, notre salut, notre capacité renouvelée d’aimer…
 
Que ce texte fort, nous aide à entrer dans ce mouvement du Carême qui est aussi un mouvement de découverte du mystère du Christ Jésus.
 
Ouvrons-nous, nous-mêmes à celui qui se donne, à celui par qui tout peut devenir don…
Père Jean-Luc Fabre
Romains 5, 12-19 Frères, par un seul homme, Adam, le péché est entré dans le monde, et par le péché est venue la mort ; et ainsi, la mort est passée en tous les hommes, du fait que tous ont péché. Avant la loi de Moïse, le péché était déjà dans le monde. Certes, on dit que le péché ne peut être sanctionné quand il n'y a pas de loi ; mais pourtant, depuis Adam jusqu'à Moïse, la mort a régné, même sur ceux qui n'avaient pas péché par désobéissance à la manière d'Adam. Or, Adam préfigurait celui qui devait venir. Mais le don gratuit de Dieu et la faute n'ont pas la même mesure. En effet, si la mort a frappé la multitude des hommes par la faute d'un seul, combien plus la grâce de Dieu a-t-elle comblé la multitude, cette grâce qui est donnée en un seul homme, Jésus Christ. Le don de Dieu et les conséquences du péché d'un seul n'ont pas la même mesure non plus : d'une part, en effet, pour la faute d'un seul, le jugement a conduit à la condamnation ; d'autre part, pour une multitude de fautes, le don gratuit de Dieu conduit à la justification. En effet, si, à cause d'un seul homme, par la faute d'un seul homme, la mort a régné, combien plus, à cause de Jésus Christ et de lui seul, régneront-ils dans la vie, ceux qui reçoivent en plénitude le don de la grâce qui les rend justes. Bref, de même que la faute commise par un seul a conduit tous les hommes à la condamnation, de même l'accomplissement de la justice par un seul a conduit tous les hommes à la justification qui donne la vie. En effet, de même que tous sont devenus pécheurs parce qu'un seul homme a désobéi, de même tous deviendront justes parce qu'un seul homme a obéi.

photo 1 http://www.passerailes.fr/blog/wp-content/uploads/2014/01/Amour_cadenasse.jpg
photo 2 http://www.parismatch.com/Actu/Societe/Les-cadenas-d-amour-548326

Il est notre ancre (pour lire les textes du 1er dimanche de Carême, année A)

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Il est notre ancre, avec lui nous pouvons nous risquer.‏

 

Il est notre ancre, par qui tout tient…
 
Avec lui, nous pouvons nous risquer…
 
Nous partons à l’aventure,
nous allons nous risquer dans un vrai devenir,
mais l’Eglise nous assure,
nous ancre en Celui qui est notre roc, notre compagnon
 
Il est celui qui a tenu au cœur de la tentation,
son humanité est demeurée tournée vers le Père…
 
Il a permis que le don du Père nous rejoigne
dans son obéissance filiale…
 
Il est l’ancre dont la connaissance intérieure nous ouvre
à la lumière véritable…
 
Il est celui par qui nous pouvons te prier
pour tous nos frères et toutes nos sœurs…
 
Donne-nous, en ces jours,
de pouvoir nous fixer en lui, d’être en lui.
 
Amen !

 

P. Jean-Luc Fabre

photo : © France 3 Midi-Pyrénées

photo : © France 3 Midi-Pyrénées

Lc 5, 27-32 Tout commence par un regard

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Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 5,27-32.

Jésus remarqua un publicain (collecteur d'impôts) du nom de Lévi assis à son bureau de publicain. Il lui dit : " Suis-moi." Abandonnant tout, l'homme se leva et se mit à le suivre. Lévi lui offrit un grand festin dans sa maison ; il y avait une grande foule de publicains et d'autres gens attablés avec eux. Les pharisiens et les scribes de leur parti récriminaient en disant à ses disciples : « Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ? » Jésus leur répondit : « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je suis venu appeler non pas les justes mais les pécheurs, pour qu'ils se convertissent. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

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« Jésus remarqua » Nous le savons bien, entre les êtres, la relation marque son évolution par le regard que nous nous portons les uns aux autres. Soudain, un homme se surprend à ne plus regarder sa collègue de travail de la même manière, signe d’un amour qui s’éveille. Le regard que m’adresse cette femme qui implore ma pitié dans la rue ne me quitte plus et me pousse à agir, à donner... Dans l’évangile de Luc, Jésus fait de même, il voit et remarque la veuve et son obole, les invités en divers repas... Jésus est attentif, il observe chacun. Il voit cet homme en profondeur, tel qu’il est, tel qu’il est devenu, tel qu’il est capable de devenir encore, tel qu’il aspire à être... Un regard qui ne juge pas mais qui voit le réel de nos vies avec bienveillance, une parole aussitôt fuse : " Suis-moi."

 

« Abandonnant tout » Une expérience de quel ordre ? Abandonner une chose, une relation... Oui nous pouvons le comprendre même si cela peut-être bien douloureux, mais abandonner « tout », cela veut dire quoi vraiment ? C’est accueillir la vie à partir de l’événement de cet appel et non plus à partir de ce qu’il y avait auparavant dans ma vie. Mais c’est événement n’est pas qu’un événement sans suite, il est une ouverture, une promesse : « suis moi ». C’est une ouverture qui dure puisque celui qui appelle s’engage dans son appel. En abandonnant tout, il s’agit de le suivre lui, Jésus. Je n’abandonne pas pour un rien [cela me conduirait à une nostalgie de la perte qui me figerait] mais pour une suite, une relation naissante susceptible d’évoluer, de changer, de (me) changer... D’ailleurs, nous voyons que cette suite entraine aussitôt chez Lévi une prodigalité, une munificence, il invite ses amis avec son Seigneur.

 

« Je suis venu appeler » et nous alors ? Une parole qui s’adresse, dans la foi, à chacun de nous. Que pouvons-nous faire ? Nous disposer à entendre cette déclaration. Comment ? En considérant ce que Jésus fait, dit, exprime de lui-même... Se laisser toucher par Lui, se laisser mouvoir, y croire. Entrer suffisamment en profondeur en relation avec Lui, pour que je lui parle aussi vraiment, sans fard, sans chichi, comme je suis avec mes failles, mes détresses, mes fragilités aussi, sans essayer de faire bonne figure. Cet enjeu est indépassable, tout au long de notre vie il se présentera à nous. Aujourd’hui, quel qu’ait été mon chemin, je suis pauvre, disponible pour vivre de sa parole, celle que je reçois de Lui aujourd’hui.

père Jean-Luc Fabre

Pour aller plus loin 

photo http://www.linternaute.com/homme/mode-de-vie/enquete/l-homme-parfait-selon-les-femmes/image/femmes-preferent-hommes-aux-yeux-verts-a-37-386671.jpg

Mt 25, 31-46 Le Christ jugera les hommes sur leur amour pour les malheureux

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Lundi (1ère semaine du Carême)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 25,31-46.
Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire.
Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres :
il placera les brebis à sa droite, et les chèvres à sa gauche.
Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : 'Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde.
Car j'avais faim, et vous m'avez donné à manger ; j'avais soif, et vous m'avez donné à boire ; j'étais un étranger, et vous m'avez accueilli ;
j'étais nu, et vous m'avez habillé ; j'étais malade, et vous m'avez visité ; j'étais en prison, et vous êtes venus jusqu'à moi ! '
Alors les justes lui répondront : 'Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu...  ? tu avais donc faim, et nous t'avons nourri ? tu avais soif, et nous t'avons donné à boire ?
tu étais un étranger, et nous t'avons accueilli ? tu étais nu, et nous t'avons habillé ?
tu étais malade ou en prison... Quand sommes-nous venus jusqu'à toi ? '
Et le Roi leur répondra : 'Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait. '
Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : 'Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel préparé pour le démon et ses anges.
Car j'avais faim, et vous ne m'avez pas donné à manger ; j'avais soif, et vous ne m'avez pas donné à boire ;
j'étais un étranger, et vous ne m'avez pas accueilli ; j'étais nu, et vous ne m'avez pas habillé ; j'étais malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité. '
Alors ils répondront, eux aussi : 'Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu avoir faim et soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ? '
Il leur répondra : 'Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l'avez pas fait à l'un de ces petits, à moi non plus vous ne l'avez pas fait. '
Et ils s'en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »

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Les lectures bibliques de la liturgie de ce jour nous invitent à réfléchir sur l’intelligence de la loi de Dieu. C'est la loi de l'amour, comme Dieu recommande dans le livre Lévitique (1ère lecture de la messe de ce lundi) : Je suis le Seigneur, tu aimeras ton prochain comme toi même. Comment vivre l’amour de Dieu : foi en Jésus et amour envers les frères ?

Lisons attentivement le passage de Mt 25, 31-46 :

Quand nous serons ressuscités,
Le jugement dernier se fera sur la base
De l’amour pratiqué durant la vie terrestre.

 

Et cet amour est un don du Christ,
Mis en nous par l’Esprit Saint.

 

Celui qui croit dans le Dieu d'amour
Porte en lui une espérance invincible,
Comme une lampe avec laquelle traverser la nuit
Au-delà de la mort,
et parvenir à la grande fête de la vie.

 

A Marie, Trône de la Sagesse,
demandons de nous enseigner la vraie sagesse,
qui a pris chair en Jésus.
Il est le chemin qui conduit de cette vie à Dieu, à l’Eternité.

Il nous a fait connaître le visage du Père,

et il nous a ainsi donné une espérance remplie d’amour.

Apprenons d’elle à vivre et mourir dans l’espérance

qui ne déçoit pas.

Benoit XVI (http://www.zenit.org/fr/articles/paroles-de-benoit-xvi-a-l-angelus-dimanche-6-novembre-2011)

image http://us.123rf.com/400wm/400/400/portokalis/portokalis1207/portokalis120700040/14365162-la-nourriture-avec-amour--en-aidant-le-concept-pauvres--ands-tenant-un-coeur-de-pain.jpg


Mt 17, 1-9 La transfiguration du Seigneur

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Evangile selon Matthieu 17, 1-9

Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les emmène à l’écart, sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux ; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière. Voici que leur apparurent Moïse et Élie, qui s’entretenaient avec lui. Pierre alors prit la parole et dit à Jésus : « Seigneur, il est heureux que nous soyons ici ! Si tu le veux, je vais dresser ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie. » Il parlait encore, lorsqu’une nuée lumineuse les couvrit de son ombre ; et, de la nuée, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis tout mon amour ; écoutez-le ! » Entendant cela, les disciples tombèrent la face contre terre et furent saisis d’une grande frayeur. Jésus s’approcha, les toucha et leur dit : « Relevez-vous et n’ayez pas peur ! » Levant les yeux, ils ne virent plus que lui, Jésus seul. En descendant de la montagne, Jésus leur donna cet ordre : « Ne parlez de cette vision à personne, avant que le Fils de l’homme soit ressuscité d’entre les morts. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

 

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1. Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les emmène à l’écart, sur une haute montagne : Aller à l’écart, c’est pour prier. C’est Jésus lui-même qui dispose  le moyen pour aider ses disciples à mieux le connaître. Revenons à nous actuellement. Est-ce que nous accordons un petit moment libre à l’invitation de Jésus, pour nous retirer à l’écart avec lui chaque jour ? Pendant cette rencontre personnelle, Dieu nous fait voir au fur à mesure qui il est pour nous et comment nous sommes aussi. N’oublions pas les prières ou les célébrons communautaires que l’Eglise met à notre disposition pour nourrir notre foi.

 

2. Pierre alors prit la parole : Ici, nous découvrons la sincérité, la spontanéité de Pierre. Il ne savait pas ce qu’il disait. Il était tellement content, il voulait s’installer dans cette situation privilégiée. Mais  tous les trois prirent peur quand ils entendirent la voix du Père. La joie  laissa place à la peur. Est-ce que nous agissons différemment face à cette situation ? Non. Puisse l’exemple de Pierre apôtre nous servir d’enseignement, dans tous les cas de figure !

 

3. Jésus s’approcha, les toucha et leur dit : « Relevez-vous et n’ayez pas peur ! » Tout de suite, Jésus les calma en leur disant : « n’ayez pas peur ». Nous ne nous rendons pas compte de la présence du Christ dans notre vie. Une présence permanente et réconfortante : il est quelqu’un qui s’approche de nous, qui nous touche pour nous mettre debout, pour nous montrer le bon chemin qui mène au Père, chaque fois que nous trébuchons que nous nous égarons …

 

4. Jésus leur donna l’ordre : Regardons le chemin que Jésus traversait. Son chemin est-t il aussi le nôtre : naissance, croissance, passion ? Sans notre consentement, notre vie terrestre doit prendre fin un jour. Chacun, chacune à son heure et à son moment. La présence de Jésus dans notre vie est précieuse et importante, notamment pendant les « tempêtes de mer » ou les turbulences de la vie. Ecoutons-le, suivons ses commandements. Aimons-nous les uns les autres comme Dieu nous aime.

 

Voilà, maintenant, essayons toujours de trouver le Christ dans la vie. Il est là, Il est Dieu, il est Amour. Nous sommes parfois éblouis aussi par cet Amour, en vivant les moments intimes et privilégiés avec les proches très chers. Nous souhaitons nous installer pour toujours dans ces situations bien tranquilles. Mais il faut « descendre de la montagne »,  nous insérer à la réalité de la vie quotidienne avec les tracas, les maladies, les dérangements continuels …  La vie nous attend. Ouvrons notre cœur à son Esprit. Ecoutons sa Parole. Et vivons ... Que le Seigneur augmente notre foi !

 

Merci à Cristina pour cette belle photo : panorama de Mt Sighignola (Italie) sur Lugano (Suisse) 

Prière d’ouverture du 2ième dimanche de Carême

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2e dimanche de carême

Tu nous as dit, Seigneur, d’écouter ton Fils bien-aimé, fais-nous trouver dans ta Parole les vivres dont notre foi a besoin : et nous aurons le regard assez pur pour discerner ta gloire.

Chacune des prières d’ouverture des dimanches de Carême balise notre chemin vers Pâques. Aujourd’hui, il nous est donné de recevoir le sens de ce moment pour notre foi. L’écoute du Seigneur Jésus, demande faite par le Père à Pierre, Jacques et Jean, est posée comme fondement et levier à partir desquels nous allons pouvoir nous orienter vers le Mystère de Pâques.

Notre Seigneur est la Parole de Dieu pour nous, une parole que nous pouvons comprendre, parce que le Verbe s’est fait chair. Il est devenu l’un de nous, il a vécu notre existence, il a parlé homme à l’homme…  Sa vie, sa parole sont donc inspiratrices, nourricières pour notre propre vie. Contempler la vie de Notre Seigneur Jésus Christ, c’est entrer dans la découverte et la compréhension de la manière dont il reçoit sa vie, lui le Fils bien-aimé. C’est nous ouvrir à la possibilité de la faire nôtre…

La contemplation du Seigneur nous permet alors de discerner ce qui compte vraiment en notre vie. Au-delà de tout ce qui fait une vie humaine, de ce qui est important dans une vie, il y a la manière dont je reçois la vie, dont je me rapporte à elle. Il y a, pour chacun, la vie, la mort. Mais il y a surtout la manière dont je vais me rapporter à ma mort, à ma vie. C’est bien ce dont il est question aujourd’hui pour le Seigneur Jésus dans la Transfiguration. Comment le Seigneur y manifeste-t-il le Mystère de Dieu. La gloire est tout ce qui le manifeste comme Dieu…

Nous avons à recevoir et à comprendre la manière dont le Seigneur Jésus se situe devant sa propre fin, fin qu’il pressent déjà comme violente, en lien avec toute l’histoire humaine. C’est bien de cela dont il parle avec Elie et Moïse. Le chemin du Carême nous aidera à appréhender le mystère de Dieu, en nous donnant de changer notre propre regard…

Que pouvons-nous dire, comprendre aujourd’hui de ce chemin qui s’annonce ? Une orientation profonde est que le Seigneur Jésus reçoit la parole de son Père, en vit, cherche sa réalisation. Il est celui que le Père a choisi. Il vit de cette promesse. Il y sera, en tout, fidèle. Par là, il révélera toute chose. A suivre donc, nous sommes en chemin.

Tu nous as dit, Seigneur, d’écouter ton Fils bien-aimé, fais-nous trouver dans ta Parole les vivres dont notre foi a besoin : et nous aurons le regard assez pur pour discerner ta gloire.

père Jean-Luc Fabre

image http://tourea.agence-presse.net/files/2010/03/lac-montagne-fotolia_8888286_m1.jpg

Prière universelle du 16 mars 2014, 2e dimanche de carême, année A

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Prière universelle du 16 mars 2014, 2e dimanche de carême, année A
La liturgie de ce dimanche nous rappelle qu’à chaque eucharistie, nous sommes témoins de la Transfiguration. Ayons pleine confiance en la parole de Dieu transmise par l’Eglise, adressons à Dieu toutes nos attentes ainsi que celles de nos frères et sœurs :
Pars de ton pays, laisse ta famille et la maison de ton père, va dans le pays que je te montrerai. (Gn 12, 1) : Seigneur, ouvre le cœur de chacun, chacune pendant ce temps de carême ! Qu’il ose quitter la sécurité de sa civilisation pour accueillir l’autre, pour recevoir l’autre tel qu’il est ! Que ta grâce comble ceux qui ont l’audace de tout quitter pour répondre à un appel !
Oui, elle est droite, la parole du Seigneur ; il est fidèle en tout ce qu'il fait. [Ps 33(32), 4] : Seigneur, que les belles paroles, les bons projets des politiciens, des dirigeants des pays soient en cohérence avec leurs actes ! Guide les pas des éducateurs et des parents dans l’éducation des jeunes ! Que ces jeunes n’idéalisent pas leurs aînés ! Qu’ils ne soient pas trop déçus lorsqu’ils rencontrent les défaillances des adultes !
Car notre Sauveur, le Christ Jésus, s'est manifesté en détruisant la mort, et en faisant resplendir la vie et l'immortalité par l'annonce de l'Évangile (Tim 1, 10bc) : Seigneur, aide tout homme à bien vouloir se laisser éclairer par ta lumière ! Nous te confions ceux qui vivent, écrasés, au pied de toutes sortes de murs qui les empêchent, les diminuent, les blessent, les offensent, aide-les Seigneur à se débarrasser de ces murs qui créent la division, parfois la haine voire la guerre ! Seigneur, pense aussi aux familles désunis : que la force de ta parole vivante puisse guérir leurs blessures et les fassent sortir des conflits sans issue. Mène-les à la vraie vie, pleine d’espérance !
« Relevez-vous et n'ayez pas peur ! » (Mt 17, 7) : Seigneur, que ceux qui sont condamnés, rejetés par la société puissent y retrouver une place ! Que les enseignants soient préparés à faire face à la violence scolaire d’une bonne manière, ferme et douce ! Que toutes les victimes de violences soient prises en charge par des organismes compétents !

 

Dieu, Père de tout homme, reçois nos demandes ! Pendant ce carême, qu’aucun croyant n’ait jamais honte d’être témoin de ta miséricorde ! Que notre vie soit transfigurée par la puissance de ton amour en la personne de Jésus Christ avec le Saint Esprit qui est avec nous maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

Jardinier de Dieu

Lc 11, 29-32 : Comment comprendre ce signe de Jonas ? Condamnation ou manifestation d'une miséricorde envers tous ...

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Mardi (1ère semaine de Carême)

 Texte de l'Évangile (Lc 11,29-32) : Comme la foule s'amassait, Jésus se mit à dire: «Cette génération est une génération mauvaise : elle demande un signe, mais en fait de signe il ne lui sera donné que celui de Jonas. Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive; il en sera de même avec le Fils de l'homme pour cette génération. Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue de l'extrémité du monde pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon. Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas». 

 

Comment comprendre ce signe de Jonas ? D’une certaine manière, nous pouvons le lire d’une manière linéaire, Jonas arrive à Ninive, il parle, il fait signe, et les habitants de la grande ville changent de comportement, ils se convertissent… Cela nous rappelle que tout signe doit être émis, puis reçu ; cela demande un travail à celui qui l’adresse ainsi qu’à celui qui le reçoit. Ce dernier doit l’interpréter, le transformer en maxime de vie. Demander un signe implique donc d’être dans une attitude a priori active qui fait que lorsque je recevrai le signe, je me mettrai en mouvement selon l’orientation du signe… Dans cette perspective, le signe de Jonas semble lourd de condamnation. Si le signe a été demandé, s’il a été émis alors qu’il ne soit pas suivi d’effet condamne la personne. Il est logique que les habitants de Ninive se lèvent au jour du jugement… 

Mais par deux fois, le Seigneur dit qu’il y a ici plus que Jonas ou que Salomon, celui qui jugeait avec justice.

Le signe de Jonas ne se réduit donc pas qu’à la simple énonciation d’un appel à la conversation proféré par cet homme. Il y a toute l’épaisseur de l’histoire de cet homme, porteur de l’appel à la conversion ; tout comme pour la relation de Jésus avec ses disciples, les foules et les opposants, tout est pris dans une histoire où bien des éléments s’entremêlent… Jonas, le prophète de Ninive, est celui qui a refusé tout d’abord mais qui aura été sauvé par le monstre marin, puis renvoyé une seconde fois à la grande ville. Jonas sera aussi celui qui restera en colère après la conversion de la ville mais qui donnera, par là, à Dieu d’exprimer sa bonté miséricordieuse envers tous et chacun, envers Jonas, envers les habitants de la ville. « Il en sera de même avec le Fils de l'homme pour cette génération ». Oui, la miséricorde du Seigneur se manifestera d’une manière encore plus surprenante qu’avec Jonas envers cette génération. Une miséricorde qui visera à sauver aussi tout le monde.

Le signe de Jonas nous pouvons donc le recevoir comme un vigoureux encouragement dans les vicissitudes de nos vies à cheminer, à nous orienter patiemment, pauvrement, vers le bien malgré notre grande faiblesse à la suite de l’appel du Seigneur que nous nous efforçons de suivre… A travers tout cela, le Seigneur conduit notre histoire et l’histoire de l’humanité à son terme.

père Jean-Luc Fabre

merci Loan Wyker pour l'image

Mt 7, 7-12 Celui qui demande reçoit

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Jeudi (1ère semaine du temps de carême)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 7,7-12.

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : " Demandez, vous obtiendrez; cherchez, vous trouverez; frappez, la porte vous sera ouverte.

Celui qui demande reçoit ; celui qui cherche trouve ; et pour celui qui frappe, la porte s'ouvrira.

Lequel d'entre vous donnerait une pierre à son fils qui lui demande du pain ?

ou un serpent, quand il lui demande un poisson ?

Si donc, vous qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père qui est aux cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent !

Donc, tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi, voilà ce que dit toute l'Écriture : la Loi et les Prophètes.

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C'est une arme puissante que la prière, un trésor indéfectible, une richesse intarissable, un port à l'abri des tempêtes, un réservoir de calme ; la prière est la racine, la source et la mère de biens innombrables... Mais la prière dont je parle n'est ni médiocre, ni négligente ; c'est une prière ardente, jaillie de l'affliction de l'âme et de l'effort de l'esprit. Voilà la prière qui monte jusqu'au ciel... Écoute ce que dit l'écrivain sacré : « J'ai crié vers le Seigneur quand j'étais dans l'angoisse, et il m'a exaucé » (Ps 119,1). Celui qui prie ainsi dans son angoisse pourra, après la prière, goûter en son âme une grande joie.... 

Par « prière » j'entends non pas celle qui est seulement dans la bouche, mais celle qui jaillit du fond du cœur. Comme les arbres dont les racines s'enfoncent profondément ne sont ni brisés ni arrachés, même si les vents déchaînent mille assauts contre eux, parce que leurs racines sont fortement enserrées dans les profondeurs de la terre, de même les prières qui sortent du fond du cœur, ainsi enracinées, montent vers le ciel en toute sûreté et ne sont détournées par aucune pensée de manque d'assurance ou de mérite. C'est pourquoi le psalmiste dit : « Des profondeurs j'ai crié vers toi, Seigneur » (Ps 129,1)...

Si le fait de raconter à des hommes tes malheurs personnels et de leur décrire les épreuves qui t'ont frappé apporte quelque soulagement à tes peines, comme si à travers les paroles s'exhalait une brise rafraîchissante, à combien plus forte raison si tu fais part à ton Seigneur des souffrances de ton âme trouveras-tu en abondance consolation et réconfort ! En effet, souvent les hommes supportent difficilement ceux qui viennent se plaindre et pleurer auprès d'eux ; ils les écartent et les repoussent. Mais Dieu n'agit pas ainsi ; au contraire il te fait approcher et t'attire à lui ; et même si tu passes toute la journée à lui exposer tes malheurs, il n'en sera que mieux disposé à t'aimer et à exaucer tes supplications.

Commentaires de Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église. Homélies sur l'incompréhensibilité de Dieu, n°5 (trad. En Calcat)

image : Merci "Apprendre à prier"

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