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Prière du pape François, le 11 février, Journée mondiale du Malade

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Le  11 février, nous célébrerons Notre-Dame de Lourdes, et nous vivrons la Journée Mondiale du Malade. « C’est l’occasion propice pour mettre au centre de la communauté les personnes malades, de prier pour eux et avec eux, d’être à leurs côtés. Le Message pour cette Journée est inspiré par une expression de Saint Jean : Foi et charité : ‘Nous aussi nous devons donner notre vie pour nos frères ‘. En particulier, nous pouvons imiter l’attitude de Jésus envers tous les malades : Le Seigneur prend soin de tous, il partage leurs souffrances et ouvre leur cœur à l’espérance.

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Pensons à toutes les personnes qui travaillent dans le monde de la santé : leur travail est précieux ! Ils rencontrent chaque jour chez les malades non seulement des corps marqués par la fragilité, mais des personnes, auxquelles offrir de l’attention et des réponses adéquates. La dignité de la personne ne se mesure pas à ses facultés ou ses capacités, et elle ne diminue pas quand la personne est faible, invalide et dépendante.

coeur3.jpg5442-famille_accueil-copie-1.jpgPensons aussi « aux familles, dans lesquelles il est normal de prendre soin de la personne malade ; mais parfois les situations peuvent se révéler très lourdes…Beaucoup de personnes m’écrivent, et aujourd’hui je voudrais consacrer une prière à toutes ces familles, et je leur dis : n’ayez pas peur de la fragilité ! Aidez-vous les uns les autres avec amour, et vous sentirez la présence réconfortante de Dieu. La générosité chrétienne envers les malades est le sel de la terre et la lumière du monde. Que la Vierge Marie nous aide à la mettre en pratique, et obtienne paix et réconfort pour toutes les personnes qui souffrent.»

Pape François

http://www.news.va/fr/news/le-chretien-est-une-personne-lumineuse

photo 1 http://www.aude.catholique.fr/sites/default/files/imagecache/scale_1000/image-illustration/UNE_0.jpg

photo 2http://www.cinergie.be/images/webzine/revue58/coeur3.jpg

photo 3 http://img.allodocteurs.fr/upload/article/5442-famille_accueil.jpg


1 Co 2, 1-5 Paul un messager en accord avec ce qu’il annonce…

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Paul expérimente pleinement la foi, ainsi que ce en quoi consiste le juste travail de l’homme selon la foi. Nous avons sans cesse à revenir à cette expérience originelle, il témoigne le premier de ce qu’est la Vie Chrétienne. Il nous donne de percevoir comment nous-mêmes avons en ce temps à vivre de la même dynamique.

 

Le Seigneur l’a plusieurs fois dit dans l’évangile, quand le fils de l’homme reviendra, trouvera-t-il la foi ? La foi est un bien précieux qui nous donne d’entrer dans la vraie dynamique de la vie, de la vie éternelle, pour tous, pour soi, pour le frère que je rencontre… Ainsi se construit humblement et réellement le Royaume de Dieu… Ecoutons Paul, sa parole, comme celle d’un grand frère, qui nous aide à prendre le vrai chemin de vie.

yoga.jpgAnnoncer et vivre en accord avec ce que j’ai reçu et de la manière dont je l’ai reçu…

La manière que j’ai de parler doit être en accord avec ce que j’annonce. Nous le concevons bien. La forme du message doit être en accord avec ce qu’il annonce. Paul vit cette heureuse transformation de son être, de sa manière d’agir... Il prend la mesure de l’acte de communication. Lui-même a été converti, sa manière de s’adresser aux autres, doit être en accord avec sa propre expérience, en accord aussi avec la manière dont Dieu s’est rendu présent aux hommes, sous la forme d’un Messie crucifié.

 

Dès lors celui qui recevra la parole de Paul, ne doit pas la recevoir sous la forme d’une parole de sagesse mais comme portée par la force de "cette faiblesse" du Messie crucifié. La Bonne Nouvelle ainsi se propage… et se manifeste animée par la force de l’Esprit du Messie Crucifié… qui transforme tous les être aussi bien celui qui annonce que celui qui reçoit l’annonce… induisant la constitution du Royaume de Paix dans le Monde…

 

1 Corinthiens 2, 1-5 Frères, quand je suis venu chez vous, je ne suis pas venu vous annoncer le mystère de Dieu avec le prestige du langage humain ou de la sagesse. Parmi vous, je n'ai rien voulu connaître d'autre que Jésus Christ, ce Messie crucifié. Et c'est dans la faiblesse, craintif et tout tremblant, que je suis arrivé chez vous. Mon langage, ma proclamation de l'Évangile, n'avaient rien à voir avec le langage d'une sagesse qui veut convaincre ; mais c'est l'Esprit et sa puissance qui se manifestaient, pour que votre foi ne repose pas sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu.

 

 

La visée de ce que dit Paul…

pour que votre foi ne repose pas sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu. 

Ce sur quoi Paul base et ne base pas son discours…

avec le prestige du langage humain ou de la sagesse

Parmi vous, je n'ai rien voulu connaître d'autre que Jésus Christ, ce Messie crucifié

Mon langage, ma proclamation de l'Évangile, n'avaient rien à voir avec le langage d'une sagesse qui veut convaincre ;

mais c'est l'Esprit et sa puissance qui se manifestaient.

Son action et la manière de Paul…

je ne suis pas venu vous annoncer le mystère de Dieu

Et c'est dans la faiblesse, craintif et tout tremblant, que je suis arrivé chez vous

La situation de Paul chez les Corinthiens…

Frères, quand je suis venu chez vous,

 

 

Les divers enjeux de la prise de parole de Paul pour être en tout fidèle

à la Bonne Nouvelle du Christ Crucifié.


père Jean-Luc Fabre

photo http://www.yogaesoteric.net/uploads/images/01_Actualitate/Articole/5242/5242_1.jpg

Mc 7, 14-15,17-23 Se retrouver à visage découvert… doux et humble.

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Mercredi 5e semaine du temps ordinaire

Marc 7, 14-15,17-23 Jésus appela de nouveau la foule et lui dit : « Écoutez-moi tous, et comprenez bien. Rien de ce qui est extérieur à l'homme et qui pénètre en lui ne peut le rendre impur. Mais ce qui sort de l'homme, voilà ce qui rend l'homme impur. » Quand il eut quitté la foule pour rentrer à la maison, ses disciples l'interrogeaient sur cette parole énigmatique. Alors il leur dit : « Ainsi, vous aussi, vous êtes incapables de comprendre ? Ne voyez-vous pas que tout ce qui entre dans l'homme, en venant du dehors, ne peut pas le rendre impur, parce que cela n'entre pas dans son cœur, mais dans son ventre, pour être éliminé ? » C'est ainsi que Jésus déclarait purs tous les aliments. Il leur dit encore : « Ce qui sort de l'homme, c'est cela qui le rend impur. Car c'est du dedans, du cœur de l'homme, que sortent les pensées perverses : inconduite, vols, meurtres, adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, diffamation, orgueil et démesure. Tout ce mal vient du dedans, et rend l'homme impur. »

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Ce passage de l’évangile est porteur d’un enseignement particulièrement riche, parce qu’il situe la manière dont nous pouvons nous situer dans la relation entre notre intérieur et notre extérieur. C’est un enjeu fondamental pour chacun de nous quant à notre liberté et à ce qui l’influence, enjeu que nous devons bien reconnaître, pour chacun de nous, comme mal parti. Chaque culture véhicule d’une manière ou d’une autre une manière d’y répondre. Et donne, siècle après siècle, à comprendre ce passage d’une façon spécifique, à se laisser aussi également interpeller par lui …

 

Nous pouvons, peut-être, tenter de rapporter, aujourd’hui, à ce passage la notion de blessure… La blessure, disons-nous habituellement, nous touche alors que nous sommes immatures et nous amène à y répondre d’une manière automatique qui ne cesse de la raviver… La blessure est bien une chose qui nous a été imposée de l’extérieur, qui s’est répandue en nous et s’est imposé alors un certain comportement inapproprié.

 

Nous pouvons le percevoir, en prendre conscience dans les moments, où, sous certaines conditions, nous réagissons d’une façon excessive. La piste de sortie proposée généralement consiste le plus souvent à s’encourager à ressentir la situation, et à voir, dans cette liberté qui renaît dans la perception de l’influence, comment je puis, quand je ressens le fonctionnement automatique poindre, trouver les moyens d’une réponse plus adaptée et plus portée par ma liberté, ce frêle libre-arbitre qui peut me guider... De là naît une nouvelle conception de l’interaction, un renouvellement de ma manière d’être, une véritable renaissance à vrai dire… comme un printemps

 

« Ce qui pénètre en lui » La blessure est le fruit d’une agression qui nous pénètre et nous atteint profondément jusqu’à nous faire vaciller, à nous donner un sentiment de culpabilité dont nous cherchons par nous-mêmes à nous défendre... Et pourtant, ce que nous avons subi n’est pas nous, n’est pas de notre fait et doit être accueilli, manifesté et non caché… Nous ne sommes pas responsables de ce qui nous est arrivé, nous avons été sous influence, à un moment où nous ne pouvions pas faire face... En revanche, la manière dont nous avons réagi, dont nous nous sommes comportés, à partir de là, est bien de notre ressort… notre liberté a été en jeu. Elle peut aussi s’en sortir… découvrons en le chemin.

 

« Ce qui sort de l'homme » cela peut pointer ainsi la manière dont nous réagissons, la manière dont nous nous comportons à partir de cette blessure… comment nous associons notre manière de répondre, de comprendre, de nous situer dans le monde. Cela dispose en nous comme une pellicule que nous pensons être nous-mêmes mais qui se comporte plus comme un masque que le surgissement de notre être profond. La blessure se laisse réactiver dans notre quotidien et induit sans cesse un comportement de fait inapproprié à la situation mais que nous ne cessons de reprendre d’une certaine manière, dans une logique de fait pervertie mais que nous mesurons mal… Jusqu’au jour où il nous est donné de pouvoir acquérir une certaine intelligence de ce mouvement de distorsions. Et nous ouvrir à une nouvelle manière…

 

« Du cœur de l'homme » le lieu dont nous avons à repartir pour trouver le chemin de l’ouverture envers la nouveauté de la vie. Notre cœur et découvrir alors combien du fond de lui ne cesse de sourdre la bonté. La relation au Seigneur nous conduit plus profond en lui et nous donne de contacter cette bonté originaire qui nous donne de pouvoir abandonner nos masques et vivre dénudés et libres … Heureuse la personne qui nous tend la main, qui, par son attitude et son intelligence, nous autorise à ressentir justement et nous ramène ainsi sur la terre des vivants pour y marcher l’amble… elle et moi, blessés et en réconciliation…

 

Père Jean-Luc Fabre

Photo http://quentin-lutte-olympique.wifeo.com/images/l/led/LEDUC-contre-L-HOMME-MASQUE.jpg 

Mon regard sur le couple au jour de la Fête des amoureux - La Saint Valentin

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Dans un couple, se pose d’entrée, comme postulat de base :

Que l’autre est la « part  de Dieu », à mes côtés,

Que l’autre est celui que Dieu a choisi pour moi, à mes côtés,

Que l’autre est celui que j’ai choisi, pour m’aider à résoudre mes problèmes. La réciproque est aussi vraie : je suis également la « part de Dieu » pour l’autre, son complémentaire et pas son adversaire.

Cela est une loi.  Même si on croit peu ou pas en Dieu.

 

2ième postulat : la femme et l’homme viennent de deux planètes différentes et se rencontrent sur la  terre : la femme vient de vénus et l’homme de mars.

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Une femme aime se sentir couvée d’attentions, de petites attentions comme une rose rouge offerte à la St Valentin, rassurée par des mots chatoyants, par des cadeaux, par des moments privilégiés. Le nec plus ultra, restant la surprise, d’une sortie en tête à tête, d’un cinéma suivi d’un bon restaurant  ou d’un voyage impromptu en amoureux….

Un homme aime à se sentir respecté, encouragé et admiré dans ce qu’il entreprend,  des travaux de bricolage dans la maison, passer régulièrement la tondeuse dans le jardin,  faire le marché  ou la cuisine le week-end. Ce sont pour lui, autant de je « t’aime » en acte, en langage d’amour à décoder.

 

Quand les difficultés surgissent dans un couple : elles proviennent du fait que ces lois de la différence entre les hommes et les femmes sont ignorées ou quand elles sont connues, elles sont bafouées.

 

En temps de crise, surtout en temps de crise, je suis confronté(e) à ce choix : est-ce que je regarde l’autre, comme la « part de Dieu » à mes côtés, qui se risque à me fouailler et m’interpelle dans ma problématique du moment ou bien est-il (ou est-elle) sous la baguette du désamour, un simple humain qui me cherche des noises, m’accuse et m’entraîne sur le terrain de la castagne ?

 

Car si nous sommes entre simples humains, je risque de réduire mon « autre » à la taille d’un lilliputien, entre reproches et culpabilité qui font bon ménage. C’est alors, la guérilla dans le couple qui s’invite et s’installe.

 

Quand il y a un blocage dans un couple: celui ou celle qui accuse l’autre, peut choisir de prendre du recul, pour retrouver une disponibilité intérieure et contacter ainsi la « part de Dieu » chez soi d’abord et chez l’autre ensuite ; la part divine qu’il ou elle a épousée, vis-à-vis de laquelle, il ou elle a dit « oui » un beau jour. Sa disponibilité intérieure peut devenir plus grande que les flèches empoisonnées d’une montagne d’accusations.

 

Celui ou celle qui se laisse accuser, enfoncer dans la culpabilité, l’abnégation de soi, au point de porter seul(e) tous les maux du couple, ne réagissant ainsi que par peur des conflits, est appelé(e) pareillement à prendre de la distance. Lui (ou elle) peut reconnaître ses erreurs - seulement les siennes, pas celles de l’autre ! - Son authenticité sera plus grande que sa propre accusation, qui est de se cacher derrière la résignation, en voulant prendre sur soi, l’accusation infligée par l’autre (à l’imitation doloriste d’un certain christianisme).

Qu’est-ce que je choisis aujourd’hui de regarder dans l’autre, la « part de Dieu » et du miracle renouvelé ou le miroir de l’humain, trop humain que je peux détruire chez l’autre, donc chez moi car en vérité, je ne m’aime pas beaucoup. Donc, si je regarde la « part de Dieu » à mes côtés, ce n’est plus l’autre qui est en question : c’est moi et rien que moi dans mon rapport à la vérité divine … ! 

 

L’autre est la meilleure personne pour moi, celle que j’ai choisie consciemment ou inconsciemment pour sortir de mes ornières.  Je n’ai qu’un choix tout compte fait,

si je ne veux pas faire la guerre, si je ne veux pas que la violence se retourne contre moi :

c’est d’opter pour l’Amour du divin en moi et en l’autre.

J’ai intérêt à opter pour la paix et l’amitié dans l’Amour afin d’éviter de me faire la guerre à moi-même, par personne interposée – c’est une occasion de tranche de vie spirituelle qui s’offre à moi.

 

En effet, j’ai le  droit de me détester cordialement, de susciter et d’enclencher à répétition des tempêtes dans un verre d’eau ou de m’aimer un tant soit peu. J’ai le droit aussi de regarder  dans le miroir que me renvoie l’autre de moi, ma propre image, de désamorcer les bombinettes, une à une, sans tomber dans la fausse humilité, de faire en sorte que la « part de Dieu » l’emporte sur la part de l’humain. Cette dernière  « diablement » humaine  qui sépare, isole et s’ingénie à tuer la relation dans l’oeuf.

 

C’est un pari, qui peut sembler tordu, mais il est « divinement » efficace. 

Anne-Marie D

Prière universelle du 16 février 2014 - 6e dimanche du temps ordinaire A

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Nous venons d’entendre l’évangile de ce dimanche. Il s’agit d’une Loi. Au premier abord, elle est très dure à appliquer. Pourtant, écoutons bien notre Seigneur Jésus, c’est Lui qui nous parle, c’est Lui qui nous recommande de poser un acte ferme en se laissant devenir un canal qui communique l’amour du Père à nos frères :

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R/ : La loi du Seigneur est joie pour le coeur

Si tu le veux, tu peux observer les commandements, il dépend de ton choix de rester fidèle. (Si 15, 15) : Seigneur, malgré nos faiblesses car comme l’a dit Saint Paul, nous faisons le mal que nous ne voulons pas, aujourd’hui, nous croyons en ta parole, nous croyons en ta promesse : donne-nous la grâce à chaque instant de notre vie ; libère-nous de nos péchés ; montre-nous notamment comment garder ta loi d’amour : aimons-nous les uns les autres comme tu nous as aimés ! R/

Le Seigneur a mis devant toi l'eau et le feu : étends la main vers ce que tu préfères. (Si 15, 16) : Seigneur, dans un monde conditionné par les désirs matériels et les gloires humaines, tout homme devient dépendant des codes sociaux et perd la liberté que tu as mise dans son cœur dès sa conception. Que ton église médite sans cesse tes commandements afin qu’elle puisse proposer à tous, les moyens de choisir le bien et de refuser le mal, de choisir la vie et de dire non la mort ! R/

Car la sagesse du Seigneur est grande, il est tout-puissant et il voit tout. (Si 15, 18) : Seigneur, que toutes les puissances mondiales de notre planète sachent qu’il existe une place importante pour les petits, les pauvres, les personnes âgées dans chaque société ! Que la « nouvelle tyrannie invisible » produit par le pur capitalisme soit écartée ! Que ceux qui croient pouvoir résoudre les conflits par les tortures et la violence des armes, découvrent la place importante du dialogue et essaient de respecter la diversité des opinions ! R/

Il n'a commandé à personne d'être impie, il n'a permis à personne de pécher. (Si 15, 20) : Seigneur, tu aimes tout homme sans distinction, comble de la grâce de la conversion chacun des membres de notre communauté paroissiale ! Que le désir ferme de vouloir le bien retentisse sans cesse dans le cœur des gens de bonne volonté et de tous les artisans de paix ! Le 14 février, nous avons fêté le Saint des amoureux (St Valentin) : que ta Parole nous transforme en des êtres aimants, qu’elle éclaire notre chemin de foi, qu’elle nous conduise de joie en joie tout au long de notre vie terrestre !

Seigneur Dieu, reçois nos prières en ce jour. Que tout homme découvre la manière d’aimer selon ta loi à travers ton Fils unique, le Christ, lui qui vit et règne avec toi et l’Esprit Saint maintenant et à jamais. Amen.

Jardinier de Dieu

photo http://www.lavie.fr/sso/blogs/image.php?id_blog=1511&id_image=4293

Mt 5,17-37 Vers quelle nouveauté s'orienter ? - Dimanche 16 février 2014 - 6e dimanche du temps ordinaire A

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Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,17-37.

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas une lettre, pas un seul petit trait ne disparaîtra de la Loi jusqu'à ce que tout se réalise. Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le Royaume des cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera sera déclaré grand dans le Royaume des cieux. Je vous le dis en effet : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux. Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre, et si quelqu'un commet un meurtre, il en répondra au tribunal. Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère en répondra au tribunal. Si quelqu'un insulte son frère, il en répondra au grand conseil. Si quelqu'un maudit son frère, il sera passible de la géhenne de feu. Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande sur l'autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande là, devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande. Accorde-toi vite avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu'on ne te jette en prison. Amen, je te le dis : tu n'en sortiras pas avant d'avoir payé jusqu'au dernier sou. Vous avez appris qu'il a été dit : Tu ne commettras pas d'adultère. Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui regarde une femme et la désire a déjà commis l'adultère avec elle dans son cœur. Si ton œil droit entraîne ta chute, arrache-le et jette-le loin de toi : car c'est ton intérêt de perdre un de tes membres, et que ton corps tout entier ne soit pas jeté dans la géhenne. Et si ta main droite entraîne ta chute, coupe-la et jette-la loin de toi : car c'est ton intérêt de perdre un de tes membres, et que ton corps tout entier ne s'en aille pas dans la géhenne. Il a été dit encore : Si quelqu'un renvoie sa femme, qu'il lui donne un acte de répudiation. Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui renvoie sa femme, sauf en cas d'union illégitime, la pousse à l'adultère ; et si quelqu'un épouse une femme renvoyée, il est adultère. Vous avez encore appris qu'il a été dit aux anciens : Tu ne feras pas de faux serments, mais tu t'acquitteras de tes serments envers le Seigneur. Eh bien moi, je vous dis de ne faire aucun serment, ni par le ciel, car c'est le trône de Dieu, ni par la terre, car elle est son marchepied, ni par Jérusalem, car elle est la Cité du grand Roi. Et tu ne jureras pas non plus sur ta tête, parce que tu ne peux pas rendre un seul de tes cheveux blanc ou noir. Quand vous dites 'oui', que ce soit un 'oui', quand vous dites 'non', que ce soit un 'non'. Tout ce qui est en plus vient du Mauvais.
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Père Jean-Luc Fabre

croise chemins
« Celui qui les observera et les enseignera sera déclaré grand dans le Royaume des cieux ». Jésus parle d’autorité. Son discours paraît neuf à ses auditeurs comme c’est le cas pour tout discours qui émane du fond de la personne. Nous le voyons parfois dans les discours de campagne politique. Mais quelle nouveauté promeut donc Jésus ? La question lui est posée par ses disciples. Jésus y répond. « Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir ». Ce n’est donc pas d’une nouveauté extérieure (faire d’autres choses) dont il s’agit mais d’une nouveauté intérieure (faire autrement, et plus exactement même à partir d’une autre manière de se comporter pour la personne).

On retrouve ce passage de l’extérieur vers l’intérieur, dans tous les balancements du discours de Jésus : « vous avez appris », « et bien moi je vous dis ». A chaque fois, Jésus dans sa réponse pointe une attitude ou un geste plus intérieur, plus total… Ainsi propose-t-il d’aller du « meurtre » à la simple « colère », de l’« adultère» au simple « regard », du « faux serment» au simple fait de « jurer »… Ce balancement nous introduit là où Jésus veut conduire chacun : l’intégrité de la personne. « Quand vous dites 'oui', que ce soit un 'oui', quand vous dites 'non', que ce soit un 'non' ».

Alors ce lieu intérieur que Jésus cerne et désigne comme désirable, comment pouvons-nous l’habiter ? A vrai dire aucun moyen ne nous est proposé si ce n’est que lui, Jésus, nous en parle comme d’un lieu possible pour ses auditeurs, dans la relation avec lui,… et qu’il s’engage en pratiquant et en s’adressant à nous : «Eh bien moi, je vous dis ». A  suivre…

Quelques citations en lien…

dream "La manière de penser qui a généré un problème ne pourra jamais le résoudre" Albert Einstein

Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde ” Gandhi

"Nous changerons le Monde en nous changeant nous-mêmes. Je ne pense pas que vous puissiez vraiment changer le Monde à l'extérieur tant que vous n'avez pas changé le Monde à l'intérieur de vous-même. Si vous avez vraiment de l'amour en vous, il est alors très difficile de témoigner de la méchanceté ou de la cruauté envers quelqu'un d'autre ou envers la planète. Et je crois réellement que nous, en tant qu'espèce humaine, avons besoin de vivre davantage selon notre cœur. Et cela sera possible quand nous stopperons notre tendance destructive envers les autres et envers la planète. Mais nous avons perdu cette capacité de cœur. Et c'est la raison pour laquelle nous sommes capables d'être aussi cruels les uns envers les autres et envers la planète sur laquelle nous vivons." Rodger Hogson - The voice of Supertramp

 

A un conseiller du Pape qui demandait à Ignace ce que le Pape devrait faire pour la réforme de l’Eglise, Ignace a répondu : que le Pape se change lui-même, qu’il essaie ensuite de changer sa maison et qu’enfin il tente de changer Rome…

Père Jean-Luc Fabre

Merci aux écureuils de Peronne pour cette image, image http://ecureuilsdeperonne.fr/images/images_index/croise_chemins.jpg

1 Co 2, 6-10 une sagesse éternelle…

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Des mots ne cessent de s’échanger, des situations de se présenter… Paul n’hésite pas à bousculer la manière de voir, de comprendre de ses interlocuteurs pour leur donner d’accéder à la signification des choses à laquelle il est arrivé dans sa suite du Seigneur, crucifié et ressuscité. Il en est ainsi de la sagesse…

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Ce cheminement lui donne aussi de se rapporter d’une manière toute nouvelle par rapport à ce qui lui semblait auparavant juste, équilibré. C’est une merveille qu’au travers des siècles nous puissions nous faire proches de ce que Paul découvre et signifie en des termes de feu.

 

Il mesure, en ayant fait l’expérience du Christ, l’expérience du passage auquel il appelle chacun, ce passage de la mort à la vie, combien les autres sagesses, par rapport à celle que le Christ révèle dans son abaissement, sont en fait des manières de voir qui limitent, emprisonnent, captent, enfermement... Une domination rode en toute chose, et se révèle lorsque le Messie, le Seigneur de Gloire, surgit et s’abandonne. Un messie qui se révèle dans la faiblesse, et l’abandon… et donne ainsi à sa Gloire d’éclater…

 

Paul mesure, en effet, combien cette révélation dans l’abandon, conduit chaque personne, chaque être à pouvoir entrer dans le mystère de Dieu qui se donne à connaître ainsi. Il mesure l’action de l’Esprit en chacun, Esprit qui conduit et donne d’entrer dans cette imitation du Christ pour que toute chair soit appelée à pouvoir connaître et aimer Dieu…

 

L’amour qui se donne entraine toute chose, tout être, rompt toute haine, toute trahison, tout rejet, tout abandon, toute humiliation, toute injustice, toute tristesse, toute peur, toute colère tout dégoût, toute honte, toute vexation, toute critique, toute méfiance…

 

1 Corinthiens 2, 6-10 Frères,  c'est bien une sagesse que nous proclamons devant ceux qui sont adultes dans la foi, mais ce n'est pas la sagesse de ce monde, la sagesse de ceux qui dominent le monde et qui déjà se détruisent.  Au contraire, nous proclamons la sagesse du mystère de Dieu, sagesse tenue cachée, prévue par lui dès avant les siècles, pour nous donner la gloire.  Aucun de ceux qui dominent ce monde ne l'a connue, car, s'ils l'avaient connue, ils n'auraient jamais crucifié le Seigneur de gloire.  Mais ce que nous proclamons, c'est, comme dit l'Écriture : ce que personne n'avait vu de ses yeux ni entendu de ses oreilles, ce que le cœur de l'homme n'avait pas imaginé, ce qui avait été préparé pour ceux qui aiment Dieu.  Et c'est à nous que Dieu, par l'Esprit, a révélé cette sagesse. Car l'Esprit voit le fond de toutes choses, et même les profondeurs de Dieu.

Père Jean-Luc Fabre

Image http://img.over-blog.com/500x375/1/63/87/55/85.jpg

Prière d'ouverture du 6e dimanche du temps ordinaire, année A, 16 février 2014 - Un coeur droit et sincère

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  tronc d'arbre

Merci Josiane pour cette image

Dieu qui veux habiter les cœurs droits et sincères,

 

donne-nous de vivre selon ta grâce,

 

alors tu pourras venir en nous pour y faire ta demeure.

 

Oraison du 6e dimanche du temps ordinaire

Cette oraison oriente bien notre attente de la bonne nouvelle de ce jour. Jésus dans ce discours nous conduit vers la vraie nouveauté, celle de la transformation de notre cœur, en un cœur sincère et droit. Cette transformation nous donnera de vivre avec Lui, nous donnera de pouvoir le recevoir, le laisser être en nous…

père Jean-Luc Fabre


Message du pape François pour le carême 2014 - Les trois types de misère

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Message du pape François pour le carême 2014 - Les trois types de misère

ROME, 4 février 2014 (Zenit.org) - Le pape François lance un appel à la conversion, à vaincre la misère sous toutes ses formes, dans son Message de carême, présenté à la presse, au Vatican, ce 4 février, par le cardinal Robert Sarah, président du Conseil pontifical Cor Unum, le secrétaire, Mgr Giampietro Dal Toso, et le sous-secrétaire, Mgr Segundo Tejado Muñoz, ainsi que par un couple de missionnaires de retour d'Haîti - après une mission de trois ans - et leurs deux enfants de 6 et 4 ans. "À l’exemple de notre Maître, nous les chrétiens, écrit notamment le pape, nous sommes appelés à regarder la misère de nos frères, à la toucher, à la prendre sur nous et à œuvrer concrètement pour la soulager. La misère ne coïncide pas avec la pauvreté ; la misère est la pauvreté sans confiance, sans solidarité, sans espérance. Nous pouvons distinguer trois types de misère : la misère matérielle, la misère morale et la misère spirituelle."

Message du pape François Il s’est fait pauvre pour nous enrichir par sa pauvreté (cf2 Cor 8,9)

Chers frères et sœurs, Je voudrais vous offrir, à l’occasion du Carême, quelques réflexions qui puissent vous aider dans un chemin personnel et communautaire de conversion. Je m’inspirerai de la formule de Saint Paul : « Vous connaissez en effet la générosité de notre Seigneur Jésus Christ : lui qui est riche, il est devenu pauvre à cause de vous, pour que vous deveniez riches par sa pauvreté » (2 Co 8,9). L’Apôtre s’adresse aux chrétiens de Corinthe pour les encourager à être généreux vis-à-vis des fidèles de Jérusalem qui étaient dans le besoin. Que nous disent-elles, ces paroles de Saint Paul, à nous chrétiens d’aujourd’hui ? Que signifie, pour nous aujourd’hui, cette exhortation à la pauvreté, à une vie pauvre dans un sens évangélique ?

1. La grâce du Christ Ces paroles nous disent avant tout quel est le style de Dieu. Dieu ne se révèle pas par les moyens de la puissance et de la richesse du monde, mais par ceux de la faiblesse et la pauvreté : « Lui qui est riche, il est devenu pauvre à cause de vous ... ». Le Christ, le Fils éternel de Dieu, qui est l’égal du Père en puissance et en gloire, s’est fait pauvre ; il est descendu parmi nous, il s’est fait proche de chacun de nous, il s’est dépouillé, « vidé », pour nous devenir semblable en tout (cf. Ph 2,7 ; He 4,15). Quel grand mystère que celui de l’Incarnation de Dieu ! C’est l’amour divin qui en est la cause, un amour qui est grâce, générosité, désir d’être proche et qui n’hésite pas à se donner, à se sacrifier pour ses créatures bien-aimées. La charité, l’amour, signifient partager en tout le sort du bien-aimé. L’amour rend semblable, il crée une égalité, il abat les murs et les distances. C’est ce qu’a fait Dieu pour nous. Jésus en effet, « a travaillé avec des mains d’homme, il a pensé avec une intelligence d’homme, il a agi avec une volonté d’homme, il a aimé avec un coeur d’homme. Né de la Vierge Marie, il est vraiment devenu l’un de nous, en tout semblable à nous, hormis le péché » (ConC. OECum. Vat. II, Const. past. Gaudium et Spes, n. 22 § 2). La raison qui a poussé Jésus à se faire pauvre n’est pas la pauvreté en soi, mais, – dit Saint Paul – [pour que] « ... vous deveniez riches par sa pauvreté ». Il ne s’agit pas d’un jeu de mots, ni d’une figure de style ! Il s’agit au contraire d’une synthèse de la logique de Dieu, de la logique de l’amour, de la logique de l’Incarnation et de la Croix. Dieu n’a pas fait tomber sur nous le salut depuis le haut, comme le ferait celui qui donne en aumône de son superflu avec un piétisme philanthropique. Ce n’est pas cela l’amour du Christ ! Lorsque Jésus descend dans les eaux du Jourdain et se fait baptiser par Jean Baptiste, il ne le fait pas par pénitence, ou parce qu’il a besoin de conversion ; il le fait pour être au milieu des gens, de ceux qui ont besoin du pardon, pour être au milieu de nous, qui sommes pécheurs, et pour se charger du poids de nos péchés. Voilà la voie qu’il a choisie pour nous consoler, pour nous sauver, pour nous libérer de notre misère. Nous sommes frappés par le fait que l’Apôtre nous dise que nous avons été libérés, non pas grâce à la richesse du Christ, mais par sa pauvreté. Pourtant Saint Paul connaît bien « la richesse insondable du Christ » (Ep 3,8) « établi héritier de toutes choses » (He 1,2). Alors quelle est-elle cette pauvreté, grâce à laquelle Jésus nous délivre et nous rend riches ? C’est justement sa manière de nous aimer, de se faire proche de nous, tel le Bon Samaritain qui s’approche de l’homme laissé à moitié mort sur le bord de la route (cf. Lc 10,25ss). Ce qui nous donne la vraie liberté, le vrai salut, le vrai bonheur, c’est son amour de compassion, de tendresse et de partage. La pauvreté du Christ qui nous enrichit, c’est le fait qu’il ait pris chair, qu’il ait assumé nos faiblesses, nos péchés, en nous communiquant la miséricorde infinie de Dieu. La pauvreté du Christ est la plus grande richesse : Jésus est riche de sa confiance sans limite envers le Père, de pouvoir compter sur Lui à tout moment, en cherchant toujours et seulement la volonté et la gloire du Père. Il est riche comme est riche un enfant qui se sent aimé et qui aime ses parents et ne doute pas un seul instant de leur amour et de leur tendresse. La richesse de Jésus, c’est d’être le Fils ; sa relation unique avec le Père est la prérogative souveraine de ce Messie pauvre. Lorsque Jésus nous invite à porter son « joug qui est doux », il nous invite à nous enrichir de cette « riche pauvreté » et de cette « pauvre richesse » qui sont les siennes, à partager avec lui son Esprit filial et fraternel, à devenir des fils dans le Fils, des frères dans le Frère Premier-né (cf. Rm 8,29). On a dit qu’il n’y a qu’une seule tristesse, c’est celle de ne pas être des saints (L. Bloy) ; nous pourrions également dire qu’il n’y a qu’une seule vraie misère, c’est celle de ne pas vivre en enfants de Dieu et en frères du Christ.

2. Notre témoignage Nous pourrions penser que cette « voie » de la pauvreté s’est limitée à Jésus, et que nous, qui venons après Lui, pouvons sauver le monde avec des moyens humains plus adéquats. Il n’en est rien. A chaque époque et dans chaque lieu, Dieu continue à sauver les hommes et le monde grâce à la pauvreté du Christ, qui s’est fait pauvre dans les Sacrements, dans la Parole, et dans son Église, qui est un peuple de pauvres. La richesse de Dieu ne peut nous rejoindre à travers notre richesse, mais toujours et seulement à travers notre pauvreté personnelle et communautaire, vivifiée par l’Esprit du Christ. À l’exemple de notre Maître, nous les chrétiens, nous sommes appelés à regarder la misère de nos frères, à la toucher, à la prendre sur nous et à œuvrer concrètement pour la soulager. La misère ne coïncide pas avec la pauvreté ; la misère est la pauvreté sans confiance, sans solidarité, sans espérance. Nous pouvons distinguer trois types de misère : la misère matérielle, la misère morale et la misère spirituelle. La misère matérielle est celle qui est appelée communément pauvreté et qui frappe tous ceux qui vivent dans une situation contraire à la dignité de la personne humaine : ceux qui sont privés des droits fondamentaux et des biens de première nécessité comme la nourriture, l’eau et les conditions d’hygiène, le travail, la possibilité de se développer et de croître culturellement. Face à cette misère, l’Eglise offre son service, sa diakonia, pour répondre aux besoins et soigner ces plaies qui enlaidissent le visage de l’humanité. Nous voyons dans les pauvres et les laissés-pour-compte le visage du Christ ; en aimant et en aidant les pauvres nous aimons et nous servons le Christ. Notre engagement nous pousse aussi à faire en sorte que, dans le monde, cessent les atteintes à la dignité humaine, les discriminations et les abus qui sont si souvent à l’origine de la misère. Lorsque le pouvoir, le luxe et l’argent deviennent des idoles, ils prennent le pas sur l’exigence d’une distribution équitable des richesses. C’est pourquoi il est nécessaire que les consciences se convertissent à la justice, à l’égalité, à la sobriété et au partage. La misère morale n’est pas moins préoccupante. Elle consiste à se rendre esclave du vice et du péché. Combien de familles sont dans l’angoisse parce que quelques-uns de leurs membres – souvent des jeunes – sont dépendants de l’alcool, de la drogue, du jeu, de la pornographie ! Combien de personnes ont perdu le sens de la vie, sont sans perspectives pour l’avenir et ont perdu toute espérance ! Et combien de personnes sont obligées de vivre dans cette misère à cause de conditions sociales injustes, du manque de travail qui les prive de la dignité de ramener le pain à la maison, de l’absence d’égalité dans les droits à l’éducation et à la santé. Dans ces cas, la misère morale peut bien s’appeler début de suicide. Cette forme de misère qui est aussi cause de ruine économique, se rattache toujours à la misère spirituelle qui nous frappe, lorsque nous nous éloignons de Dieu et refusons son amour. Si nous estimons ne pas avoir besoin de Dieu, qui nous tend la main à travers le Christ, car nous pensons nous suffire à nous-mêmes, nous nous engageons sur la voie de l’échec. Seul Dieu nous sauve et nous libère vraiment. L’Evangile est l’antidote véritable contre la misère spirituelle : le chrétien est appelé à porter en tout lieu cette annonce libératrice selon laquelle le pardon pour le mal commis existe, selon laquelle Dieu est plus grand que notre péché et qu’il nous aime gratuitement, toujours, et selon laquelle nous sommes faits pour la communion et pour la vie éternelle. Le Seigneur nous invite à être des hérauts joyeux de ce message de miséricorde et d’espérance ! Il est beau d’expérimenter la joie de répandre cette bonne nouvelle, de partager ce trésor qui nous a été confié pour consoler les cœurs brisés et donner l’espérance à tant de frères et de sœurs qui sont entourés de ténèbres. Il s’agit de suivre et d’imiter Jésus qui est allé vers les pauvres et les pécheurs comme le berger est allé à la recherche de la brebis perdue, et il y est allé avec tout son amour. Unis à Lui, nous pouvons ouvrir courageusement de nouveaux chemins d’évangélisation et de promotion humaine.

Chers frères et sœurs, que ce temps de Carême trouve toute l’Eglise disposée et prête à témoigner du message évangélique à tous ceux qui sont dans la misère matérielle, morale et spirituelle ; message qui se résume dans l’annonce de l’amour du Père miséricordieux, prêt à embrasser toute personne, dans le Christ. Nous ne pourrons le faire que dans la mesure où nous serons conformés au Christ, Lui qui s’est fait pauvre et qui nous a enrichi par sa pauvreté. Le Carême est un temps propice pour se dépouiller ; et il serait bon de nous demander de quoi nous pouvons nous priver, afin d’aider et d’enrichir les autres avec notre pauvreté. N’oublions pas que la vraie pauvreté fait mal : un dépouillement sans cette dimension pénitentielle ne vaudrait pas grand chose. Je me méfie de l’aumône qui ne coûte rien et qui ne fait pas mal. Que l’Esprit Saint, grâce auquel nous « [sommes] pauvres, et nous faisons tant de riches ; démunis de tout, et nous possédons tout » (2 Co 6,10), nous soutienne dans nos bonnes intentions et renforce en nous l’attention et la responsabilité vis-à-vis de la misère humaine, pour que nous devenions miséricordieux et artisans de miséricorde. Avec ce souhait je vous assure de ma prière, afin que tout croyant et toute communauté ecclésiale puisse parcourir avec profit ce chemin de Carême. Je vous demande également de prier pour moi. Que le Seigneur vous bénisse et que la Vierge Marie vous garde.

Du Vatican, le 26 décembre 2013

Fête de Saint Étienne, diacre et protomartyr

FRANCISCUS

http://www.zenit.org/fr/articles/offensive-du-pape-francois-contre-la-misere

Prière universelle du 23 février 2014, 7e dimanche du temps ordinaire, année A

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Iran. Défigurée à l'acide et aveugle, cette jeune femme obtient l'application de la loi du Talion DDM - Source de la photo : la dépêche du Midi.

Iran. Défigurée à l'acide et aveugle, cette jeune femme obtient l'application de la loi du Talion DDM - Source de la photo : la dépêche du Midi.

La loi du talion existe-t-elle  encore sur notre terre ? Jetons un œil  sur les actualités du monde entier : règlement de compte dans les quartiers populaires, vengeances meurtrières, guerres civiles endémiques…  Ayons conscience que nous sommes marqués par le péché, et tournons-nous vers le Seigneur, Dieu de miséricorde pour lui confier tout ce qui fait la trame douloureuse de notre vie humaine :

 

R/ Ecoute nos prières ! Seigneur, exauce-nous !

 

Soyez saints, car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis saint. (Lv 19, 2) : C’est un appel de Dieu à son Eglise.  Seigneur, fais que ton Eglise soit sans cesse renouvelée, que chacun de ses membres ait une vie de plus en plus conforme à ta Parole ! Que ton Eglise soit humble et sainte en tout ce qu’elle fait, de manière à ce qu’elle puisse guider tous les croyants vers la sainteté ! R/

 

Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d'amour ; il n'agit pas envers nous selon nos fautes, ne nous rend pas selon nos offenses.[Psaume 103(102), 10] : Comment peut-on éprouver la tendresse de Dieu lorsqu’il y a encore tant de croyants persécutés sur notre terre ? Que le désir d’un monde sans cesse de plus en plus juste soit dans le cœur des dirigeants des pays ; que les puissants du monde respectent l’existence des petits ! Que la recherche de paix devienne un challenge pour chaque gouvernement ainsi que pour chaque citoyen ! R/

 

N'oubliez pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous.(1Co 3, 16) : Prions pour ceux dont le corps, abimé par la maladie, par l’accident, devient pour eux un poids lourd,  une charge pour leur quotidien ! Qu’ils trouvent aide et soutien auprès des personnes de leur entourage ! Que l’Esprit les conforte dans leur dignité inaliénable ! R/

 

Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux (Mt 5, 44-45a) : ce n’est pas une chose facile. Que le Seigneur mette cette sagesse dans le cœur des croyants ainsi que celui des hommes de bonne volonté ! Que cette charité soit mise en pratique par les baptisés ! Qu’ils découvrent l’honneur d’être enfants de Dieu, d’être sauvés par le Dieu du pardon !

 

 

Dieu très bon, reçois toutes nos prières. Viens vivre en nous, fais croître notre foi en toi. Que chaque jour nous découvrions la manière, la grandeur de ton amour, et puis fais qu’à notre tour, nous puissions nous aimer les uns les autres, comme le fait le Christ, ton Fils unique, qui s’unit à Toi et à ton Esprit Saint maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

Jardinier de Dieu

1 Co 3, 16-33 Nos élaborations de sagesse doivent s’incliner devant celui qui habite en nous…

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Nos élaborations de sagesse comme ces kerns sur la lande sous le ciel gris…Source de photo http://referentiel.nouvelobs.com/file/6804812-quand-les-elfes-font-caler-le-gouvernement-islandais.jpg

Nos élaborations de sagesse comme ces kerns sur la lande sous le ciel gris…Source de photo http://referentiel.nouvelobs.com/file/6804812-quand-les-elfes-font-caler-le-gouvernement-islandais.jpg

L’homme quel être complexe, quel être incroyable qui risque sans cesse d’oublier dans son action de se considérer lui-même… et, de ce fait, risque de se tromper dans son action en oubliant qui il est, à quoi ce qu’il est appelé …

 

Tout au long de son ministère, de son engendrement des communautés chrétiennes, Paul n’aura de cesse de rappeler à ses interlocuteurs qui ils sont, à qui ils appartiennent et quelle est leur véritable situation…

 

Aussi, pour nous aujourd’hui, écouter Paul ne cesse de nous ramener à notre véritable situation et de nous ouvrir à l’action juste…

 

Nous sommes temples de Dieu, temples de l’Esprit, nous sommes au Christ et le Christ est à Dieu. Dès lors, réalisons le bien, nous nous perdons si nous oublions ces fondamentaux. Dès lors aussi, nous vivons pleinement si nous les respectons… Nous avons la chance d’avoir un double guide, le conducteur intérieur, l’Esprit de Dieu, le conducteur extérieur, le Christ Jésus venu en notre chair… pour nous mener à la vie véritable, à la vie de tous, une conduite qui nous respecte, nous appelle, nous épaule, nous unit tous…

 

Oui, sachons être à l’écoute en nous du souffle de vie que l’Esprit ne cesse de nous prodiguer, il nous oriente vers notre vrai devenir….

Oui sachons prendre distance sur nos réflexions si elles ne sont pas fondées sur ce mouvement de l’Esprit, si elles ne le suivent pas docilement. Nos constructions ne cesseront de s’effondrer sinon…

Et Notre Seigneur Jésus Christ est venu en notre chair, partager notre existence, son exemple nous porte, sa vie nous inclut, sa vie nous maintient… Il est Celui qui contient tout…

Oui sachons Le suivre…

 

1 Corinthiens 3, 16-33  Frères, n'oubliez pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous.  Si quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu est sacré, et ce temple, c'est vous.  Que personne ne s'y trompe : si quelqu'un parmi vous pense être un sage à la manière d'ici-bas, qu'il devienne fou pour devenir sage.  Car la sagesse de ce monde est folie devant Dieu. L'Écriture le dit : C'est lui qui prend les sages au piège de leur propre habileté.  Elle dit encore : Le Seigneur connaît les raisonnements des sages : ce n'est que du vent !  Ainsi, il ne faut pas mettre son orgueil en des hommes dont on se réclame. Car tout vous appartient, Paul et Apollos et Pierre, le monde et la vie et la mort, le présent et l'avenir : tout est à vous, mais vous, vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu.

Père Jean-Luc Fabre

Ste Bernadette 18 février - Persévérer dans la prière

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Dans : La prière pour les pécheurs selon Bernadette

Comment Marie a t-elle initié la jeune Bernadette à la prière?

Les explications d'Horacio Brito, supérieur général des Missionnaire de l'Immaculée Conception de Lourdes

 

La découverte de ce lien de charité entre nous, par le moyen de la prière, est une expérience toujours à refaire. C'est pour cela que le Seigneur, lorsqu'il parle de la prière dit à propos d'elle très peu de mots, mais insiste toujours sur la persévérance dans la prière (Lc 18, 1-18).

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Pourquoi ? Parce que cette découverte se situe dans la durée du temps, dans la durée de toute une existence. Ce n'est autre chose que ce dont nous parle saint Paul et tous les maîtres spirituels : La vie selon l'Esprit de Dieu.

 

Bernadette a bien compris le sens de cette demande de la Sainte Vierge. Elle comprend bien qu'elle est une créature blessée par le péché, mais en même temps elle comprend qu'elle est une créature recréée par la grâce de Dieu. C'est par la prière qu'elle fait ce passage dont nous parle saint Paul du vieil homme à l'homme nouveau. Elle l'exprimera par des mots très simples mais o combien profonds: « Le premier mouvement ne nous appartient pas; le second oui ». Belle illustration des paroles de l'Apôtre Paul : « Là où le péché a abondé, là même la grâce a surabondé » (Rm 5, 20). Cette expérience de Bernadette est aussi la nôtre. Combien de fois dans la vie d'un couple, dans la relation parents enfants, au sein d'une famille, entre amis, la division s'établit, les malentendus surgissent, les amertumes apparaissent. Mais aussi combien de fois aussi, après avoir prié, on prend conscience que ces attitudes sont stériles, ne mènent à rien et font du mal et que l'on est appelé à vivre une autre solidarité, celle qui est de l'ordre de l'amour.prier.jpg

 

Voilà pourquoi nous sommes invités, à l'exemple de Bernadette, à prier d'abord pour nous-mêmes qui sommes les premiers pécheurs. C'est d'ailleurs ce que fait ce pèlerin de l'Orient chrétien, répétant inlassablement : « Seigneur Jésus Christ, Fils du Dieu vivant, prends pitié de moi pécheur ».

 

Nous sommes aussi invités à prier pour toutes situations que nous les hommes provoquons et dont nous sommes responsables comme les guerres, le terrorismes, la violence, les injustices, le racisme, les pauvretés, les abus.

 

Mais il faut encore aller plus loin dans la prière pour les pécheurs et avoir le courage de prier pour nos ennemis, pour ceux qui ne nous aiment pas, pour ce qui nous font du mal, pour ceux qui nous calomnient, nous méprisent, nous humilient pour que ces situations se renversent et deviennent des lieux de passage pour rétablir la communion.

 

Horation Brito

http://www.croire.com/article/index.jsp?docId=2330051&rubId=188

photo http://www.editionsmondialis.com/wp-content/uploads/2010/07/014.jpg

Mc 8, 22-26 Chacun son style… le royaume avance aussi par tâtonnement.

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Merci  NAC escalade pour les photos.

Merci NAC escalade pour les photos.

Mercredi de la 6e semaine du temps ordinaire
Marc 8, 22-26 Jésus et ses disciples arrivent à Bethsaïde. On lui amène un aveugle et on le supplie de le toucher. Jésus prit l'aveugle par la main et le conduisit hors du village. Il lui mit de la salive sur les yeux et lui imposa les mains. Il lui demandait : « Est-ce que tu vois quelque chose ? » Ayant ouvert les yeux, l'homme disait : « Je vois les gens, ils ressemblent à des arbres, et ils marchent. » Puis Jésus, de nouveau, imposa les mains sur les yeux de l'homme ; celui-ci se mit à voir normalement, il se trouva guéri, et il distinguait tout avec netteté. Jésus le renvoya chez lui en disant : « Ne rentre même pas dans le village ».
 
« Jésus et ses disciples arrivent à Bethsaïde ». Cette introduction a comme un air de déjà prévu. Un peu comme pour des bateleurs qui arrivent dans un village, les gens attendent du spectacle, du bruit pour remplir le cirque le soir… D’ailleurs, on lui amène un aveugle… On attend quelque chose de convenu, de prévu, même si la supplication est là aussi. Jésus, de cette situation, dans sa liberté, va faire surgir du neuf, ce neuf qui ne cesse de lui être offert par son Père, qui ne cesse de nous être offert à chaque instant…
 
« Jésus prit l'aveugle par la main et le conduisit hors du village » Jésus ouvre un nouveau chemin, commence en s’intéressant à la personne qui lui a été présentée. Il a avec l’aveugle des contacts physiques. Il le prend par la main, il dépose sur ses yeux de sa salive, il l’interroge et ouvre un dialogue avec lui. La guérison se fait comme par étapes, peu à peu l’homme accède à la claire vision. Jésus éloigne aussi l’aveugle de son village… A travers tout ce cheminement, l’aveugle devient un homme, un homme guéri. Le Seigneur introduit ainsi une nouveauté radicale avec cet homme, à l’écart du village, de la foule, dans une rencontre intime et large entre l’homme et lui…
 
« Jésus le renvoya chez lui »  Lorsque l’homme est guéri, le Seigneur le renvoie chez lui, pour que son identité puisse s’affermir dans un milieu qui lui est propre. Il le met aussi en garde de ne pas repasser par le village. A travers cela, nous pouvons penser que le Seigneur marque comme une défiance par rapport à ceux qui voulaient l’instrumentaliser. Jésus donne des signes. Il les donne gratuitement mais ces signes ne sont pas des moyens pour maintenir une situation. Ces signes sont un appel à chacun d’aller vers le sens véritable de l’existence humaine, la mienne, la tienne, la sienne, celle de tous… Le Royaume de Dieu.
 
Goûtons cette nouvelle guérison, cette nouvelle révélation de lui-même comme le Seigneur nous y invite dans sa manière. Recevons surtout notre propre aujourd’hui comme neuf, donné comme un appel, comme une promesse. Allons à ce Dieu qui ne cesse de nous attendre, de nous espérer… Sachons ne pas céder au spectacle, au prévu… Sachons-nous mettre à l’écart.
Père Jean-Luc Fabre

Mt 5,38-48 du 7e dimanche du temps ordinaire, année A, 23 février 2014

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Mt 5,38-48 du 7e dimanche du temps ordinaire, année A, 23 février 2014

Être frère de l’autre, pour lui donner de devenir fils comme moi… le secret de l’Evangile…

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,38-48.

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Vous avez appris qu'il a été dit : œil pour œil, dent pour dent. Eh bien moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu'un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l'autre. Et si quelqu'un veut te faire un procès et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Et si quelqu'un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. Donne à qui te demande ; ne te détourne pas de celui qui veut t'emprunter. Vous avez appris qu'il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les publicains, eux-mêmes, n'en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens, eux-mêmes, n'en font-ils pas autant ? Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

 

Nous retrouvons le même balancement que dimanche dernier, entre « ce que vous avez appris » et « ce que vous dis » avec, toutefois, une ouverture par une série d’exemples : « mais si », « et si » « et si » pour renforcer la manière de voir que Jésus propose à ses disciples… Il y a donc un mouvement stylistique qui s’achemine vers un paroxysme, qui pointe ce que Jésus veut surtout nous communiquer : « Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux ». 

« Afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux » Le long balancement entre « ce que vous avez appris » / « ce que je vous dis » trouve ici sa signification véritable. Tout ce qui se vit dans les actions extérieures de la personne envers les autres, selon le point de vue de Jésus,  prend sa raison dans la recherche de la filiation avec le Père. Dès lors, nous comprenons combien Jésus puisse se mettre ainsi en avant, dans son discours. Il peut dire « je vous dis » en se distinguant de « ce que vous avez appris » car il vit, il est, cette filiation véritable. Son action fraternelle vise à nous donner d’entrer nous aussi dans cette filiation… Filiation d’un Père qui est et se révèle toute générosité envers tous et chacun… 

« Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait » Jésus met en avant sa singularité filiale dans la relation fraternelle qu’il offre à chacun en lui parlant, pour donner à chacun d’accéder à la conscience de sa propre filiation. Cette filiation est reconnaissance du Père dans sa générosité. Le secret de l’Evangile est ici rassemblé sous la forme d’un discours. Ce discours vise forcément à une mise en pratique. Nous sommes à la suite de Jésus, le vrai suiveur du Père, appelés nous aussi à faire comme Lui, comme Eux, en chacune de nos vies.

 

Et pour aller plus loin en son existence…

Pour entrer dans la contemplation de la générosité du Père, à partir de notre propre vie, quelques citations profanes qui peuvent nous aider à percevoir l’étendue de ce qu’est la générosité, de nous aider à repérer la générosité à l’œuvre en nos vies, celle que nous donnons, celle que nous recevons, celle dont nous sommes le témoin…

·     Celui qui cache sa générosité est doublement généreux. José Narosky. Faire le bien sans chercher à ce qu’il soit connu ; comme le Père donne en se cachant…

·    Il y a autant de générosité à recevoir qu'à donner. Julien Green. Recevoir, c’est se donner à l’autre, lui permettre de grandir lui aussi, le constituer sujet, le Père nous reçoit, il ne cesse de le faire…

·  La vraie générosité consiste à faire plaisir sans espérance de revanche Chevalier de Méré Extrait de Maximes, sentences et réfexions morales et politiques. Donner dans retour, gratuitement, pour que l'autre vive pour que la Vie se communique. ..

·     La générosité, c'est toujours le sacrifice de soi ; il en est l'essence. Henry de MontherlantExtrait de Le Maitre de Santiago

père Jean-Luc Fabre

Prière d'ouverture du 23 février 2014, 7e dimanche du temps ordinaire, année A

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Accorde-nous, Dieu tout-puissant, de conformer à ta volonté nos paroles et nos actes dans une inlassable recherche des biens spirituels.

 

Premièrement. Il avait beaucoup de dévotion à la Très Sainte Trinité et ainsi faisait-il chaque jour oraison aux trois Personnes séparément. Et comme il en faisait aussi à la Très Sainte Trinité, une pensée lui venait : comment faisait-il quatre oraisons à la Trinité ?

Saint Ignace de Loyola le Récit

 

Source de photo http://www.fr.josemariaescriva.info/image/a451.jpg

Notre Dieu et Seigneur est un être formidable, il est un mais dans une relation, il peut donc être pour nous et la source et le terme, il peut être aussi celui qui marche à nos côtés et celui au plus intime de nous-mêmes, il nous donne ainsi de pouvoir être libres…

 

Il nous enserre et peut nous créer libres, nous appeler librement et nous aider également sur notre chemin… Nous pouvons ainsi librement retourner à Lui, à eux de nous-mêmes. Il peut aider notre liberté dans son chemin à éprouver le désir d’aller à Lui en choisissant une chose plutôt qu’une autre en notre vie…

 

Dans ce chemin, nous éprouvons l’unification de notre être, son rassemblement. Le Christ nous guide, nous offre un modèle, nous porte aussi en son humanité qui permet le déploiement de la nôtre. L’Esprit nous soutient, nous guide, nous aspire, nous conforte… Peu à peu, nous nous unissons dans un amour grandissant envers Celui dont tout procède…. Et, enfant parmi les enfants de Dieu, avant la louange éternelle, nous pouvons dire…

 

Accorde-nous, Dieu tout-puissant, de conformer à ta volonté nos paroles et nos actes dans une inlassable recherche des biens spirituels.

père Jean-Luc Fabre

Prière d'ouverture du 23 février 2014, 7e dimanche du temps ordinaire, année A

Le chemin, c'est lui (pour lire les textes du dimanche 23 février 2014, 7e dimanche du temps ordinaire)

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Le chemin, c'est lui (pour lire les textes du dimanche 23 février 2014, 7e dimanche du temps ordinaire)

« La Paix est là, offerte. Nous n’avons rien à construire, seulement à nous ouvrir pour la recevoir. C’est une sérénité qui nous visite. Ou plutôt, elle est enfouie en nous, et elle se révèle. Discrètement. » 

Marie-Claire Berthelin.

 

Le chemin, c’est Lui : le Fils, venu nous rejoindre, épouser notre condition, trouver avec chacun de nous une issue en notre existence…

 

Il nous appelle à la perfection du Père, de qui tout bien découle et à qui nous devenons capables de rendre grâce éternellement...

 

Il nous appelle à nous unifier dans nos paroles et nos actes, comme lui-même l’a été tout au long de sa vie terrestre, son chemin nous y aide, les ravins de la mort qu’il a traversés nous confortent…

 

Il nous révèle à nous-mêmes comme temple de l’Esprit, son dynamisme nous entraine, nous donne de trouver sens en avançant…

 

Il guide notre prière fraternelle, en nous ouvrant à la terre entière et à chacun de nos frères…

 

Rendons-lui en ce jour du dimanche pleinement grâce pour son règne qui vient…

 

Chacun de nous en ce jour dans le secret de notre cœur nous pouvons faire mémoire du chemin de notre existence et rendre grâce pour Celui qui nous a appelés, guidés, confortés, tout du long…

 

Avec Lui, nous allons… sur notre propre et vrai chemin…

Père Jean-Luc Fabre

photo 1 http://www.dujardindefanfan.be/romain_chemin.jpg

photo 2 http://img.over-blog.com/500x279/2/19/63/82/Mars-2013/birmanie-contre-courant-pont-diaporama.jpg

Au bord du monde, un film de Claus Drexel au cinéma

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Au bord du monde

(diaporama du site Au Bord du Monde.fr)

« La rupture avec la société est une bascule dans un autre monde. Comment s’est-elle produite ? Comment a-t-elle eu lieu ? Nul ne s’en souvient. C’est comme une autre naissance… » C’est sur ces mots de George Orwell que s’ouvre le film de Claus Drexel. Le réalisateur nous emmène à la rencontre de ces invisibles de la capitale qui ont basculé dans un autre monde. Face à eux, très proche, la caméra posée à hauteur de regard ne bouge plus. Tout est question de cadre : le cadre de la société, le cadre de la caméra. Deux cadres qui s’affrontent, le second tentant de rendre ce que l’absence du premier a volé aux personnes filmées. Elles sont hors du monde et pourtant leurs paroles criantes de vérité nous éclairent sur notre société. Avec une justesse d’autant plus forte que les mots sont comme portés par une esthétique captivante. L’homme et l’image sont au centre de ce travail : le film n’aurait jamais été le même sans la signature de Sylvain Leser, photographe des marges, qui, à la demande de Claus Drexel et de son producteur Florent Lacaze, a accepté de se glisser derrière la caméra. La beauté du film et la posture de la caméra rendent à ces SDF ce qu’il est difficile de voir en croisant quotidiennement la misère de notre société : une dignité. Stable et posée, proche de la photographie, parfois même de la peinture, l’image nous offre le temps de les écouter. Paroles indubitables, paroles de détresse, de sagesse ou de folies, elles sont issues d’une longue relation que le réalisateur et le photographe ont construite avec eux, nous acheminant au-delà de notre réel ou du concevable. Leur expérience les fait, comme le propose le cinéaste, « les derniers philosophes de la Ville Lumière.»

En salle depuis le 22 janvier 2014

En savoir plus sur le film Au bord du monde

Cela pourrait être nous… prenons un peu de temps pour les écouter…

source http://www.revue-projet.com/comptes-rendus/2014-01-au-bord-du-monde/

En contrepoints quelques citations du Père Chevrier
« O pauvreté, que tu es belle ! Jésus Christ, mon Maître, t’a trouvée si belle qu’il t’a épousée en descendant du ciel, qu’il a fait de toi la compagne de sa vie et qu’il a voulu mourir avec toi sur la croix. Donnez-moi, ô mon Maître, cette belle pauvreté. Que je la cherche avec sollicitude, que je la prenne avec joie, que je l’embrasse avec amour, pour en faire la compagne de toute ma vie et mourir avec elle sur un morceau de bois, comme mon Maître ! » (Véritable disciple, op. cit. 323) père Antoine Chevrier
 
 
« Aimez donc bien les pauvres, les petits ; ne travaillez pas à grandir et à vous élever, mais travaillez à vous faire petits et à vous rapetisser tellement que vous soyez à l’égal des pauvres, pour être avec eux, vivre avec eux, mourir avec eux. » Lettres inédites (Parole et silence, 2006, p. 72) père Antoine Chevrier
 
« N’est-il pas honteux d’emprunter aux choses extérieures cet éclat, cette pompe que nous devrions avoir nous-mêmes ? N’est-ce pas une grande preuve de notre pauvreté, de notre indigence lorsque, pour attirer le monde, nous sommes obligés de faire tant de frais extérieurs ? N’est-ce pas en outre mépriser les fidèles et les regarder comme des enfants que l’on attire par des jouets, par des jeux ou autre chose, comme on le ferait dans des foires ou des marchés ou étalages de marchandises ; on disait de Jésus : Une force sortait de lui qui les guérissait tous. » (Le Véritable Disciple, Parole et Silence, 2010, p. 522) père Antoine Chevrier

Mc 9, 14-29 Puissance de la prière inspirée par la foi

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Lundi (7e semaine du temps ordinaire)

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 9,14-29.

 
Jésus, Pierre, Jacques et Jean, en rejoignant les autres disciples, virent une grande foule qui les entourait, et des scribes qui discutaient avec eux. Aussitôt qu'elle vit Jésus, toute la foule fut stupéfaite, et les gens accouraient pour le saluer.
Il leur demanda : « De quoi discutez-vous avec eux ? »
Un homme dans la foule lui répondit : « Maître, je t'ai amené mon fils, il est possédé par un esprit qui le rend muet ; cet esprit s'empare de lui n'importe où, il le jette par terre, l'enfant écume, grince des dents et devient tout raide. J'ai demandé à tes disciples d'expulser cet esprit, mais ils n'ont pas réussi. »
Jésus leur dit : « Génération incroyante, combien de temps devrai-je rester auprès de vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez-le auprès de moi. »
On l'amena auprès de lui. Dès qu'il vit Jésus, l'esprit secoua violemment l'enfant ; celui-ci tomba, il se roulait par terre en écumant.
Jésus interrogea le père : « Combien y a-t-il de temps que cela lui arrive ? » Il répondit : « Depuis sa petite enfance.
Et souvent il l'a même jeté dans le feu ou dans l'eau pour le faire périr. Mais si tu y peux quelque chose, viens à notre secours, par pitié pour nous ! »
Jésus reprit : « Pourquoi dire : 'Si tu peux'... ? Tout est possible en faveur de celui qui croit. »
Aussitôt le père de l'enfant s'écria : « Je crois ! Viens au secours de mon incroyance ! »
Jésus, voyant que la foule s'attroupait, interpella vivement l'esprit mauvais : « Esprit qui rends muet et sourd, je te l'ordonne, sors de cet enfant et n'y rentre plus jamais ! »
L'esprit poussa des cris, secoua violemment l'enfant et sortit. L'enfant devint comme un cadavre, de sorte que tout le monde disait : « Il est mort. »
Mais Jésus, lui saisissant la main, le releva, et il se mit debout.
Quand Jésus fut rentré à la maison, seul avec ses disciples, ils l'interrogeaient en particulier : « Pourquoi est-ce que nous, nous n'avons pas pu l'expulser ? »
Jésus leur répondit : « Rien ne peut faire sortir cette espèce-là, sauf la prière.
 

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

salut par la foi

 

«  Tout est possible en faveur de celui qui croit. »

Seigneur Jésus dit au père de l’enfant que s’il crut vraiment, son fils serait  guérit. Le père répondit :  

« Je crois ! Viens au secours de mon incroyance ! »
Cette foi - là toucha Jésus et le miracle se produisit.

Pour répondre à la question des disciples : pourquoi eux ne purent-ils pas guérir l’enfant ? Jésus répondit :

« Rien ne peut faire sortir cette espèce-là, sauf la prière. »
La prière est une relation intime et régulière avec le père. Une foi comme celle du père de l’enfant suppose une confiance totale en Dieu-Père, et c‘est une foi pleine d’amour. La foi sans la prière n’existe pas.


Aujourd’hui, ce passage d’évangile me fait poser deux questions :

- Où en est ma foi en Christ ? Si j’ai la foi comme une graine de moutarde, je pourrais déplacer la montagne. Malheureusement, je suis dans la masse des incrédules. Pourquoi ? Parce que je ne sais pas dire au Seigneur comme le père de l’enfant : « je crois, viens au secours de ma pauvre croyance ».

- Qu’est-ce que je recherche en priant ? La santé ou le salut ?

 

Seigneur Jésus, donne-nous cette humilité pour pouvoir aller vers toi, pour être en relation constante avec notre Père qui est aux cieux, à travers nos prières individuelles et communautaires, à travers nos relations interpersonnelles. Seigneur, augmente notre foi en toi et purifie-la. Toi qui es notre espérance à jamais. Amen.

photo http://web-a.kt.org/wp/dieucafe/2011/03/Le-Salut-par-la-Foi-et-la-Foi-seulement.jpg

Prière universelle du 02 mars 2014, 8e dimanche du temps ordinaire, année A

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Merci Maureen "Mo" Reilly pour cette photo

Merci Maureen "Mo" Reilly pour cette photo

Ce dimanche, un appel nous est adressé : faire confiance à Celui qui nous a créés. Qu’elle que soit notre situation, il ne nous abandonne jamais. Laissons monter vers lui nos prières pour notre monde.

R/ Dieu de bonté, exauce-nous

Pourquoi nous faire tant de souci pour la vie ? Le Seigneur ne nous invite pas à la paresse, mais simplement à la persévérance dans le service de nos frères. Que chaque membre de l’Eglise, du simple baptisé au pasteur du peuple, redécouvre le sens de la gratuité dans toutes ses relations interpersonnelles ! Que Dieu aplanisse les barrières qui freinent les marches vers la solidarité, la fraternité entre les êtres. R/

 

Pourquoi nous faire tant de souci pour la vie ? Prions pour les dirigeants des pays, les responsables des entreprises : que les lois économiques, celles du marché et les autres, ne les emprisonnent pas dans la course sans fin à la productivité ; qu’ils cherchent tous les moyens pour aider chaque concitoyen à trouver sa place, son identité, sa dignité dans la construction ensemble du bien commun ! R/

 

Pourquoi nous faire tant de souci pour la vie ? Dans peu de temps, nous allons entrer en  Carême : Que l’appel à la tendresse de Dieu, lancé par le prophète Isaïe, retentisse dans le cœur de chaque être ! Que les malades, les exclus soient touchés par les services rendus par les soignants ou les accompagnateurs ! R/

 

Pourquoi nous faire tant de souci pour la vie ? Quelle est la juste valeur de l’argent ? Seigneur, accompagne les parents, les enseignants, les éducateurs sur les terrains de la compréhension de l’utilité de la monnaie !   Que cette parole « Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent » soit mise en pratique par ceux qui l’entendent !

 

Dieu de l’Amour, reçois nos prières. Lorsque les flots du souci envahissent notre âme, immobilisent notre vie, accorde-nous la grâce de nous remettre à toi, de nous ouvrir à la foi en ton Fils unique, le Christ, notre Seigneur, vivant avec toi et l’Esprit Saint maintenant et à jamais. Amen.

Jardinier de Dieu

Mt 6,24-34 Se laisser vivre, chercher à parler à partir de ce qui naît de ma contemplation ...

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Les lectures du 8e dimanche du temps ordinaire 

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Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 6,24 34.

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Aucun homme ne peut servir deux maîtres : ou bien il détestera l'un et aimera l'autre, ou bien il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent. C'est pourquoi je vous dis : Ne vous faites pas tant de souci pour votre vie, au sujet de la nourriture, ni pour votre corps, au sujet des vêtements. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements ? Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson, ils ne font pas de réserves dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ?  D'ailleurs, qui d'entre vous, à force de souci, peut prolonger tant soit peu son existence ? Et au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci ? Observez comment poussent les lis des champs : ils ne travaillent pas, ils ne filent pas. Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n'était pas habillé comme l'un d'eux. Si Dieu habille ainsi l'herbe des champs, qui est là aujourd'hui, et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi ? Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : 'Qu'allons-nous manger ? ' ou bien : 'Qu'allons-nous boire ? ' ou encore : 'Avec quoi nous habiller ? ' Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez d'abord son Royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus le marché. Ne vous faites pas tant de souci pour demain : demain se souciera de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Cette parole est une parole de vie, depuis qu’elle a été prononcée par Jésus, et, peut-être même, est-elle encore plus vivifiante en nos jours, où nous déployons, peu à peu sur toute la planète, des efforts colossaux pour assurer et maîtriser nos conditions de vie. Vouloir maîtriser demande de considérer, représenter, concevoir, appliquer, évaluer, et recommencer… peu à peu, dans ce tournis, l’homme en vient en ne plus rien percevoir d’autres que ses propres indicateurs, il a perdu ce qui le rend humain, cette capacité à recevoir, à voir, à contempler… L’homme ne voit plus les étoiles la nuit, les petites fleurs qui éclosent au printemps, il ne sent plus les odeurs de la forêt à l’automne, le froid au cours de la marche hivernale, la chaleur estivale… Il ne sait plus s’arrêter… « Notre salut est dans le  nom du Seigneur qui a fait le ciel et la terre ». Cette merveilleuse création qui se donne sans cesse à contempler nous adresse cette parole de bénédiction : Repose-toi en me contemplant…  

Comment calmer ce tournis dans lequel chacun de nous est entrainé ? Le nombre de mails ne cesse d’augmenter. Les temps morts, temps de respiration, de contemplation, de silence sont de plus en plus happés par le smartphone. Nous sommes littéralement bombardés de stimuli qui sollicitent notre réaction automatique et non notre réponse poétique… Prendre simplement le temps de percevoir que je suis vivant, que je respire, que mon cœur bat, que mon corps est chaud, que la réalité me vient neuve au travers de mes sens… Dans son discours, Jésus ne cesse d’offrir à ses auditeurs des merveilles quotidiennes à contempler…  

Et, peu à peu, Jésus nous ramène à notre plus vraie, plus simple, plus profonde réalité : Dieu le Père aime chacune de ses créatures, dispose tout pour qu’elle puisse avancer. Jésus nous redit ce que nous, comme chrétiens, nous avons à vivre : la vie comme nos frères humains mais, en plus, la conscience du don reçu et un geste de remerciement en retour… pour accomplir ainsi toute justice.  Bon repos dominical à vous, je l’espère !

Ce passage d’Ecriture écrit bien avant la scène vécue par Jésus et ses disciples a des résonnances fortes avec l’enseignement proposé par le Seigneur.

Livre de l Ecclésiastique 17,1-15.  

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