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Mt 15, 29-37 Le cri de l'Avent

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Mercredi (1ère semaine de l'Avent)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 15,29-37.

Jésus gagna les bords du lac de Galilée, il gravit la montagne et s'assit.

De grandes foules vinrent à lui, avec des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets, et beaucoup d'autres infirmes ; on les déposa à ses pieds et il les guérit.

Alors la foule était dans l'admiration en voyant des muets parler, des estropiés guérir, des boiteux marcher, des aveugles retrouver la vue ; et ils rendirent gloire au Dieu d'Israël.

Jésus appela ses disciples et leur dit : « J'ai pitié de cette foule : depuis trois jours déjà, ils sont avec moi et n'ont rien à manger. Je ne veux pas les renvoyer à jeun ; ils pourraient défaillir en route. »

Les disciples lui disent : « Où trouverons-nous dans un désert assez de pain pour qu'une telle foule mange à sa faim ? »

Jésus leur dit : « Combien de pains avez-vous ? » Ils dirent : « Sept, et quelques petits poissons. »

Alors il ordonna à la foule de s'asseoir par terre.

Il prit les sept pains et les poissons, il rendit grâce, les rompit, et il les donnait aux disciples, et les disciples aux foules.

Tous mangèrent à leur faim ; et, des morceaux qui restaient, on ramassa sept corbeilles pleines.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

http://static.skynetblogs.be/media/121378/9.8.jpg 

Or aujourd’hui, en offrant sur la montagne

un banquet à une foule immense,

Jésus soulève comme un pan du voile

pour nous confirmer dans l’espérance.

Le banquet céleste n’est pas un mythe.

Il est une promesse divine

qui s’accomplit déjà dans l’histoire

là où Lui, Jésus, est accueilli,

là où les mains s’ouvrent pour accueillir son pain,

pour l’accueillir, lui le Pain de Vie.

Les mains ouvertes ... dans videos MAINS+OUVERTES 

  Notre prière est alors un cri, le cri de l’Avent :

  Viens Seigneur Jésus,

viens déchirer le voile !

Par ta Pâques, le voile du Temple a été déchiré.

Déchire le voile de notre cœur

et de tous les cœurs

pour que nous entrions avec toute l’humanité

dans la chambre haute, celle du Ciel.

bouquet-de-roses-parmes.jpg

© Communion de Jérusalem - 18 décembre 2006
http://www.jerusalem-montreal.org/homelies_20062007/Mt15_29-37.html 

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image 3 : Merci à l'auteur de cette photo


Mt 11, 11-15 Viens nous donner des oreilles attentives à ta parole !

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Jeudi (2ème semaine du temps de l'Avent C)

 

Livre d'Isaïe 41,13-20.

Je suis le Seigneur ton Dieu. Je te prends la main droite, et je te dis : « Ne crains pas, je viens à ton secours. »

Ne crains pas, Jacob, faible vermisseau, Israël, misérable mortel. Je viens à ton secours, déclare le Seigneur ; ton rédempteur, c'est le Dieu Saint d'Israël.

J'ai fait de toi une herse à broyer la paille, toute neuve, hérissée de pointes : tu vas briser les montagnes, les broyer, et réduire les collines en menue paille ;

tu les passeras au crible, le vent les emportera, un tourbillon les dispersera. Mais toi, tu mettras ta joie dans le Seigneur, ta fierté dans le Dieu Saint d'Israël.

Les petits et les pauvres cherchent de l'eau, et il n'y en a pas ; leur langue est desséchée par la soif. Moi, le Seigneur, je les exaucerai, moi, le Dieu d'Israël, je ne les abandonnerai pas.

Sur les hauteurs dénudées je ferai jaillir des fleuves, et des sources dans les ravins. Je changerai le désert en lac, et la terre aride en fontaines.

Je mettrai dans le désert le cèdre et l'acacia, le myrte et l'olivier ; je mettrai dans les terres incultes le cyprès, le pin et le mélèze,

afin que tous regardent et reconnaissent, afin que tous considèrent et découvrent que la main du Seigneur a fait tout cela, que le Dieu Saint d'Israël en est le créateur.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 11,11-15.

Jésus déclarait aux foules : " Amen, je vous le dis : Parmi les hommes, il n'en a pas existé de plus grand que Jean Baptiste; et cependant le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui.

Depuis le temps de Jean Baptiste jusqu'à présent, le Royaume des cieux subit la violence, et des violents cherchent à s'en emparer.

Tous les Prophètes, ainsi que la Loi, ont parlé jusqu'à Jean.

Et, si vous voulez bien comprendre, le prophète Élie qui doit venir, c'est lui.

Celui qui a des oreilles, qu'il entende !

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

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« Ne crains pas, je viens à ton secours. »   

Entendons-nous cet appel ?   

Oui Seigneur, viens au secours de notre faiblesse ! 

Viens apporter la paix à notre monde brisé ! 

Viens nous apprendre à aimer ! 

Viens nous donner 

Des oreilles attentives à ta parole ! 

Et viens, prends nos mains, 

Pour nous introduire 

Dans le Royaume que 

Jean-Baptiste a annoncé.

 

Viens, viens, viens !

Toi qui règne avec le Père, 

Et le Saint Esprit 

Dans les siècles des siècles.

 

Amen.

 

Jardinier de Dieu

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Lc 1, 39-45 La visitation - Sermon de St Ambroise

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Lorsque l’ange annonce à Marie le mystère de sa maternité virginale, il lui apprend, pour éclairer sa foi par un exemple, qu’une femme âgée et stérile a conçu, ce qui fait comprendre que Dieu peut accomplir tout ce qu’il a décidé.  visitation-copie-1.jpg 

Dès que Marie l’eut appris, elle partit vers la montagne de Judée. Ce n’était de sa part ni incrédulité en la prophétie, ni incertitude sur cette annonce, ni doute sur l’exemple proposé. Elle partait dans l’allégresse de son désir, pour l’accomplissement d’un service, avec l’empressement de sa joie. 

Elle qui était maintenant remplie de Dieu, où pouvait-elle se rendre avec empressement, sinon vers les hauteurs ? La grâce du Saint-Esprit ne connaît pas les hésitations ni les retards. ~ L’arrivée de Marie et la présence du Seigneur manifestent aussitôt leurs bienfaits, car, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle, et elle fut remplie de l’Esprit Saint.

Remarquez les nuances et l’exactitude de chaque mot. Élisabeth fut la première à entendre la parole, mais Jean fut le premier à ressentir la grâce : la mère a entendu selon l’ordre naturel des choses, l’enfant a tressailli en raison du mystère ; elle a constaté l’arrivée de Marie, lui, celle du Seigneur ; la femme, l’arrivée de la femme, l’enfant, celle de l’enfant ; les deux femmes échangent des paroles de grâce, les deux enfants agissent au-dedans d’elles et commencent à réaliser le mystère de la piété en y faisant progresser leurs mères ; enfin, par un double miracle, les deux mères prophétisent sous l’inspiration de leur enfant.

Jean a tressailli, la mère a été comblée. La mère n’a pas été comblée avant son fils, mais, comme le fils était comblé de l’Esprit Saint, il en a aussi comblé sa mère. Jean a exulté, et l’esprit de Marie a exulté, lui aussi. L’exultation de Jean comble Élisabeth ; cependant, pour Marie, on ne nous dit pas que son esprit exulte parce qu’il est comblé, car celui qu’on ne peut comprendre agissait en sa mère d’une manière qu’on ne peut comprendre. Élisabeth est comblée après avoir conçu ; Marie, avant d’avoir conçu. Heureuse, lui dit Élisabeth, toi qui as cru.

Heureux, vous aussi qui avez entendu et qui avez cru ; car toute âme qui croit conçoit et engendre le Verbe et le reconnaît à ses œuvres.

Que l’âme de Marie soit en chacun de vous, pour qu’elle exalte le Seigneur ; que l’esprit de Marie soit en chacun de vous, pour qu’il exulte en Dieu. S’il n’y a, selon la chair, qu’une seule mère du Christ, tous engendrent le Christ selon la foi. Car toute âme reçoit le Verbe de Dieu, pourvu qu’elle soit irréprochable et préservée des vices en gardant la chasteté dans une pureté intégrale. 

Toute âme qui peut vivre ainsi exalte le Seigneur, comme l’âme de Marie a exalté le Seigneur, et comme son esprit a exulté en Dieu son Sauveur.

En effet, le Seigneur est exalté, comme vous l’avez lu ailleurs : Magnifiez avec moi le Seigneur. Certes, la parole humaine ne peut faire grandir le Seigneur, mais c’est en nous qu’il est exalté ; en effet, le Christ est l’image de Dieu. Par conséquent, si l’âme agit de façon juste et religieuse, elle exalte cette image de Dieu, à la ressemblance de qui elle a été créée ; et par conséquent, en exaltant cette image, elle s’élève par une certaine participation à sa sublimité. 

R/ Le Seigneur est avec toi,

Marie, pleine de grâce !

 

Ton cœur en éveil

attendait le Messie.

 

Et Dieu t’a regardée,

il a comblé ton attente.

 

Il vient, le jour se lève,

la terre entière exulte.

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Mc 2, 1-12 Lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi

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Vendredi (1ère semaine du temps ordinaire)

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 2,1-12.
Jésus était de retour à Capharnaüm, et la nouvelle se répandit qu'il était à la maison. Tant de monde s'y rassembla qu'il n'y avait plus de place, même devant la porte. Il leur annonçait la Parole. Arrivent des gens qui lui amènent un paralysé, porté par quatre hommes. Comme ils ne peuvent l'approcher à cause de la foule, ils découvrent le toit au-dessus de lui, font une ouverture, et descendent le brancard sur lequel était couché le paralysé. Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Mon fils, tes péchés sont pardonnés. » Or, il y avait dans l'assistance quelques scribes qui raisonnaient en eux-mêmes : « Pourquoi cet homme parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? » Saisissant aussitôt dans son esprit les raisonnements qu'ils faisaient, Jésus leur dit : « Pourquoi tenir de tels raisonnements ? Qu'est-ce qui est le plus facile ? de dire au paralysé : 'Tes péchés sont pardonnés', ou bien de dire : 'Lève-toi, prends ton brancard et marche' ? Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l'homme a le pouvoir de pardonner les péchés sur la terre, je te l'ordonne, dit-il au paralysé : Lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi. » L'homme se leva, prit aussitôt son brancard, et sortit devant tout le monde. Tous étaient stupéfaits et rendaient gloire à Dieu, en disant : « Nous n'avons jamais rien vu de pareil. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris 

 paralytique.jpg « Un paralysé porté par quatre hommes » Cette scène est très émouvante où se déploie la solidarité entre les êtres. Être paralysé, perdre son autonomie physique, être dépendant des autres. C’est pénible pour l’handicapé lui-même ainsi que pour son entourage. En 1998, après une chute, je n’ai plus senti mes jambes. Terrible sensation ! Mais est-ce que l’on se rend compte facilement aussi de la paralysie de l’âme ou de celle du cœur ? Quand colère, jalousie voire haine et désir de vengeance envahissent l’ âme, tout cela enferme le cœur dans le mal, et l’homme devient indifférent face à la misère du prochain …

Dans son message pour le carême 2012, le St Père Benoît XVI fait un rappel sur le danger d’avoir le cœur endurci qui rend aveugles aux souffrances des autres. «Faisons attention les uns aux autres pour nous stimuler dans la charité et les œuvres bonnes» ?(He 10, 24). … Aujourd’hui … Dieu nous demande d’être les « gardiens » de nos frères (cf. Gn 4, 9), d’instaurer des relations caractérisées par un empressement réciproque, par une attention au bien de l’autre et à tout son bien. Le grand commandement de l’amour du prochain exige et sollicite d’être conscients d’avoir une responsabilité envers celui qui, comme moi, est une créature et un enfant de Dieu : le fait d’être frères en humanité et, dans bien des cas, aussi dans la foi, doit nous amener à voir dans l’autre un véritable alter ego, aimé infiniment par le Seigneur. Si nous cultivons ce regard de fraternité, la solidarité, la justice ainsi que la miséricorde et la compassion jailliront naturellement de notre cœur. Le Serviteur de Dieu Paul VI affirmait qu’aujourd’hui le monde souffre surtout d’un manque de fraternité : « Le monde est malade. Son mal réside moins dans la stérilisation des ressources ou dans leur accaparement par quelques-uns, que dans le manque de fraternité entre les hommes et entre les peuples » (Lett. enc. Populorum progressio [26 mars 1967], n. 66).
Comment pouvons-nous être guéris de cette paralysie ? Comment rétablir la fraternité entre les êtres et entre les peuples ?bethesda.jpg
« Mon fils, tes péchés sont pardonnés » La foi chrétienne nous apprend que c’est le péché qui détruit la fraternité. Le péché a mené Caïn à tuer son frère Abel. Aujourd’hui, le Seigneur veut nous pardonner et il veut rétablir la relation entre lui et nous ainsi que celles entre nous. Savons-nous que le pardon est un acte risqué, créateur, et libérateur ? Notre Seigneur Jésus  avait été poursuivi, calomnié, bafoué, méprisé, ridiculisé, condamné et mourrait comme un criminel et un blasphémateur. Mais il a pardonné, il pardonneEn  pardonnant, Jésus espère que la logique de mort dont il fut la victime n’aura pas le dernier mot. Son pardon ouvre la possibilité d’un avenir , et cet avenir est déjà inscrit dans la réalité de la résurrection. (SIBIDE, 1974. La rencontre de Jésus Christ en milieu Bambara. Editions Beauchesne, p. 266) Que nous nous laissions pardonner et tranformer sans cesse par la miséricorde de Dieu !
« Lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi » Le Seigneur nous pardonne, nous ordonne de nous lever. Que nous devenions des êtres responsables et non des assistés !  Chacun, chacune de nous rentre chez soi pour vivre en profondeur avec ses proches, avec son entourage en construisant, à frais nouveaux, des liens fraternels.

(Jacquie revu par JLF)

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Lc 2, 22-40 Fête de la Présentation de Jésus au temple

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02 Février : La Chandeleur

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 2,22-40.
Quand arriva le jour fixé par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur,
selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur.
Ils venaient aussi présenter en offrande le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.
Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C'était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d'Israël, et l'Esprit Saint était sur lui.
L'Esprit lui avait révélé qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Messie du Seigneur.
Poussé par l'Esprit, Syméon vint au Temple. Les parents y entraient avec l'enfant Jésus pour accomplir les rites de la Loi qui le concernaient.
Syméon prit l'enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant :
« Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu ton salut,
que tu as préparé à la face de tous les peuples :
lumière pour éclairer les nations païennes, et gloire d'Israël ton peuple. »
Le père et la mère de l'enfant s'étonnaient de ce qu'on disait de lui.
Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Vois, ton fils qui est là provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division.
- Et toi-même, ton cœur sera transpercé par une épée. - Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d'un grand nombre. »
Il y avait là une femme qui était prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser.
Demeurée veuve après sept ans de mariage, elle avait atteint l'âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s'éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière.
S'approchant d'eux à ce moment, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l'enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.
Lorsqu'ils eurent accompli tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.
L'enfant grandissait et se fortifiait, tout rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.

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Lumière est venue dans le monde

Allons à la rencontre du Christ, nous tous qui honorons et vénérons son mystère avec tant de ferveur, avançons vers lui dans l'enthousiasme. Que tous sans exception participent à cette rencontre, que tous sans exception y portent leurs lumières. Si nos cierges procurent un tel éclat, c'est d'abord pour montrer la splendeur divine de celui qui vient, qui fait resplendir l'univers et l'inonde de lumière éternelle en repoussant les ténèbres mauvaises ; c'est aussi et surtout pour manifester avec quelle splendeur de notre âme, nous-mêmes devons aller à la rencontre du Christ.

De même, en effet, que la Mère de Dieu, la Vierge très pure, a porté dans ses bras la véritable lumière à la rencontre de ceux qui gisaient dans les ténèbres ; de même nous, illuminés par ses rayons et tenant en mains une lumière visible pour tous, hâtons-nous vers celui qui est vraiment la lumière.

C'est évident : puisque la lumière est venue dans le monde et l'a illuminé alors qu'il baignait dans les ténèbres, puisque le Soleil levant qui vient d'en haut nous a visités, ce mystère est le nôtre. C'est pour cela que nous avançons en tenant des cierges, que nous accourons en portant des lumières, afin de signifier la lumière qui a brillé pour nous, mais aussi afin d'évoquer la splendeur que cette lumière nous donnera. Courons donc ensemble, allons tous à la rencontre de Dieu. Cette lumière véritable, qui éclaire tout homme venant en ce monde, voici qu'elle vient. Soyons-en tous illuminés, mes frères, soyons-en tous resplendissants.

Que nul d'entre nous ne demeure, comme un étranger, à l'écart de cette lumière; que nul, alors qu'il en est inondé, ne s'obstine à rester plongé dans la nuit. Avançons tous dans la lumière, tous ensemble, illuminés, marchons à sa rencontre, avec le vieillard Siméon, accueillons cette lumière glorieuse et éternelle. Avec lui, exultons de tout notre cœur et chantons un hymne d'action de grâce à Dieu, Père de la lumière, qui nous a envoyé la clarté véritable pour chasser les ténèbres et nous rendre resplendissants.

Le salut que Dieu a préparé à la face de tous les peuples et qu'il a manifesté pour la gloire du nouvel Israël que nous sommes, voilà que nous l'avons vu à notre tour, grâce au Christ ; nous avons été aussitôt délivrés de la nuit de l'antique péché, comme Siméon le fut des liens de la vie présente, en voyant le Christ.

Nous aussi, en embrassant par la foi le Christ venu de Bethléem à notre rencontre, nous qui venions des nations païennes, nous sommes devenus le peuple de Dieu, car c'est le Christ qui est le salut de Dieu le Père. Nous avons vu de nos yeux Dieu qui s'est fait chair. Maintenant que la présence de Dieu s'est montrée et que nous l'avons accueillie dans notre âme, nous sommes appelés le nouvel Israël ; et nous célébrons sa venue par une fête annuelle pour ne jamais risque de l'oublier.

Saint Sophrone de Jérusalem

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Mc 6, 14-29 Le sort des prophètes - Prix de la Vérité/Jean-Baptiste

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Vendredi (4e semaine du temps ordinaire)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 6,14-29.
Comme le nom de Jésus devenait célèbre, le roi Hérode en entendit parler. On disait : « C'est Jean le Baptiste qui est ressuscité d'entre les morts, et voilà pourquoi il a le pouvoir de faire des miracles. »

Certains disaient : « C'est le prophète Élie. » D'autres disaient encore : « C'est un prophète comme ceux de jadis. »

Hérode entendait ces propos et disait : « Celui que j'ai fait décapiter, Jean, le voilà ressuscité ! »
Car c'était lui, Hérode, qui avait fait arrêter Jean et l'avait mis en prison. En effet, il avait épousé Hérodiade, la femme de son frère Philippe,

et Jean lui disait : « Tu n'as pas le droit de prendre la femme de ton frère. »

Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mettre à mort. Mais elle n'y arrivait pas
parce qu’Hérode avait peur de Jean : il savait que c'était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il l'avait entendu, il était très embarrassé, et pourtant, il aimait l'entendre.

Cependant, une occasion favorable se présenta lorsque  Hérode, pour son anniversaire, donna un banquet à ses dignitaires, aux chefs de l'armée et aux notables de la Galilée.

La fille d'Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi tout ce que tu veux, je te le donnerai. »

Et il lui fit ce serment : « Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c'est la moitié de mon royaume. »

Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu'est-ce que je vais demander ? » Hérodiade répondit : « La tête de Jean le Baptiste. »

Aussitôt la jeune fille s'empressa de retourner auprès du roi, et lui fit cette demande : « Je veux que tout de suite tu me donnes sur un plat la tête de Jean Baptiste. »

Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment fait devant les convives, il ne voulut pas lui opposer un refus.

Aussitôt il envoya un garde avec l'ordre d'apporter la tête de Jean. Le garde s'en alla, et le décapita dans la prison.

Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère.

Lorsque les disciples de Jean apprirent cela, ils vinrent prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau.  

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

tete-de-St-JEan-Baptiste.jpgIl ne faut pas effleurer légèrement un sujet tel que la mémoire du bienheureux Jean-Baptiste ; aussi devons-nous considérer ce qu’il était, quels furent ses bourreaux, pourquoi, quand et comment il a été martyrisé. C’est un juste qui est mis à mort, par des adultères ; et la peine capitale qu’ils méritent, ils la font subir à celui qui devrait être leur juge. Et puis la mort d’un Prophète devient la récompense et le salaire d’une danseuse. Enfin, ce que tous les barbares eux-mêmes ont communément en horreur, c’est à table, au milieu d’un banquet, qu’on prononce l’arrêt cruel qui devra s’exécuter. Et on apporte de la prison à la salle du festin l’objet de l’exécution impie qui a suivi ce fatal commandement. Que de crimes dans une seule action !

A voir ainsi un émissaire se lever de table et courir à la prison, qui n’aurait pas cru à l’élargissement du Prophète ? Qui, en apprenant que c’est le jour de la naissance d’Hérode, qu’il y a grand festin, et qu’on a donné à une fille la liberté de demander tout ce qu’elle voudra, qui donc, dis-je, ne s’imaginerait qu’on n’enverra délivrer Jean de ses fers ? Quel rapport y a-t-il entre la cruauté et les délices ? Entre le meurtre et la volupté ? Le Prophète subira sa peine pendant un festin, et en vertu d’une sentence portée au milieu du festin, sentence qu’il eût repoussée, même pour être mis en liberté. On lui tranche la tête, et on l’apporte dans un plat. Un tel mets convenait à la cruauté, et pouvait satisfaire une férocité difficile à assouvir.

O le plus odieux des rois, considère ce spectacle digne de ton banquet, et afin que rien ne manque à ta satisfaction inhumaine, étends la main pour que ce sang sacré ruisselle entre tes doigts. Et puisque ta faim n’a pu être rassasiée par les viandes, puisque les coupes n’ont pu éteindre la soif de cruauté qui te dévore, vois ce sang qui, bouillonnant encore, s’échappe des veines de cette tête que tu as fait tomber. Vois ces yeux qui, jusque dans le trépas, sont les témoins de ton crime, et qui se refusent à contempler tes plaisirs. Ce n’est pas tant la mort qui ferme ces yeux, que l’horreur de tes débauches. Cette bouche éloquente dont tu redoutais la censure, toute pâle et muette qu’elle est, te fait encore trembler.

Du livre de saint Ambroise, http://www.introibo.fr/29-08-Decollation-de-St-Jean 

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Mc 7, 1-13 Jésus véritable interprète de la Loi

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Mardi (5e semaine du temps ordinaire)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 7,1-13.

Les pharisiens et quelques scribes étaient venus de Jérusalem. Ils se réunissent autour de Jésus,

et voient quelques-uns de ses disciples prendre leur repas avec des mains impures, c'est-à-dire non lavées.

Les pharisiens en effet, comme tous les Juifs, se lavent toujours soigneusement les mains avant de manger, fidèles à la tradition des anciens ;

et au retour du marché, ils ne mangent pas avant de s'être aspergés d'eau, et ils sont attachés encore par tradition à beaucoup d'autres pratiques : lavage de coupes, de cruches et de plats.

Alors les pharisiens et les scribes demandent à Jésus : « Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens ? Ils prennent leurs repas sans s'être lavé les mains. »

Jésus leur répond : « Isaïe a fait une bonne prophétie sur vous, hypocrites, dans ce passage de l'Écriture : Ce peuple m'honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi.

Il est inutile, le culte qu'ils me rendent ; les doctrines qu'ils enseignent ne sont que des préceptes humains.

Vous laissez de côté le commandement de Dieu pour vous attacher à la tradition des hommes. »
Il leur disait encore : « Vous rejetez bel et bien le commandement de Dieu pour observer votre tradition.

En effet, Moïse a dit : Honore ton père et ta mère. Et encore : Celui qui maudit son père ou sa mère sera mis à mort.

Et vous, vous dites : ‘ Supposons qu'un homme déclare à son père ou à sa mère : Les ressources qui m'auraient permis de t'aider sont corbane, c'est-à-dire offrande sacrée.’

Vous l'autorisez à ne plus rien faire pour son père ou sa mère,
et vous annulez la parole de Dieu par la tradition que vous transmettez. Et vous faites beaucoup de choses du même genre. »

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 « Ce peuple m'honore des lèvres mais son cœur est loin de moi » 

Imaginons qu'il y a en nous un palais d'une immense richesse, construit tout en or et en pierres précieuses, digne enfin du Maître auquel il appartient. Puis dites-vous, mes sœurs, que la beauté de cet édifice dépend aussi de vous. C'est vrai, car est-il plus bel édifice qu'une âme pure et pleine de vertus ? Plus elles sont grandes, plus les pierreries resplendissent. Enfin, songez que dans ce palais habite ce grand Roi qui a bien voulu se faire notre Père ; il se tient sur un trône de très haut prix, qui est votre cœur...

Peut-être rirez-vous de moi, et direz-vous que c'est fort clair, et vous aurez raison, mais cela a été obscur pour moi pendant un certain temps. Je comprenais bien que j'avais une âme, mais l'estime que méritait cette âme, la dignité de celui qui l'habitait, voilà ce que je ne comprenais pas. Les vanités de la vie étaient comme un bandeau que je mettais sur les yeux. Si j'avais compris, comme je le fais aujourd'hui, qu'en ce tout petit palais de mon âme habite un si grand Roi, je ne l'aurais pas laissé seul si souvent ; je me serais tenue de temps en temps près de lui, et j'aurais fait le nécessaire pour que le palais soit moins sale. Qu'il est donc admirable de songer que celui dont la grandeur emplirait mille mondes et beaucoup plus, s'enferme ainsi en une si petite demeure !    

Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l'Église.  Le Chemin de la perfection, ch. 28, 9-11 (trad. OC, Cerf 1995, p. 805).

Intentions de prière du pape François, février 2014

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Une société dominée par la logique de l'efficacité et du profit et qui repousse les personnes âgées, comme non productives, est une société qui développe une « culture du rebut ». C’est ce que dénonce le pape François qui ajoute : « Je pense que nous commettons une injustice à l’égard des personnes âgées, nous les laissons de côté comme si elles n’avaient rien à nous donner; elles ont la sagesse, la sagesse de la vie, la sagesse de l’histoire, la sagesse de la patrie, la sagesse de la famille. Et nous avons besoin de cela ! »

Bien sûr, il ne suffit pas d’être âgé pour être sage. La sagesse n'est pas automatique, elle se déploie avec le temps, dans la traversée de la vie et la relecture de l'expérience. Certaines personnes âgées peuvent être enfermé dans les ressentiments et les reproches, ou même être désabusé et cyniques. Cependant, bien que la sagesse reste un don de l'Esprit, on peut considérer que la maturité fait grandir naturellement en sagesse la majorité des humains.

GALDEF-wikimediaNotre société ne semble pourtant pas toujours reconnaître cette sagesse de la vie, avec la mémoire qui s’y rattache, si essentielle à notre existence personnelle et collective. Notre culture occidentale dans sa recherche de rentabilité, privilégie sans aucun doute la nouveauté et le progrès. Elle se tourne trop souvent vers la satisfaction du bien-être absolu proposé par une culture hédoniste et estime que la personne âgée est devenue une charge. Le Pape François est revenu, à plusieurs reprises, sur cette« culture de rebut » (1) qui contamine tout le monde et rejette les anciens. Certains parlent même d’« une euthanasie cachée, qui est de ne pas s’en soucier, de ne pas les prendre en compte, de les laisser tomber » (2). Le Pape souligne au contraire leur dignité inaliénable, même et surtout lorsqu’ils sont malades et réduits au silence par des pathologies neurodégénératives (3). Il nous invite à une « culture de la rencontre ». Dans l'Eglise, il faut admettre que la sagesse et l’expérience des personnes âgées est particulièrement reconnue. En décalage certain avec la société ce sont surtout des anciens qui y exercent les responsabilités. L'âge limite pour le départ à la retraite de ses responsables y est plus avancé que dans l'entreprise et, dans les paroisses, nombre de laïcs du 3ème âge sont très actifs (équipes de funérailles, Service Evangélique des Malades, sacristie, prière, etc ).

Ailleurs dans le monde, les anciens sont perçus comme un don, ils sont appréciés et valorisés, mais il est triste de constater que les cultures urbaines et l’influence occidentale tendent à changer les choses. Voir zoom MarocBenoît XVI, se reconnaissant comme une personne âgée parmi les autres, s’exclamait « Il est beau d’être âgé ! » et disait aux anciens : « Vous êtes une richesse pour la société, même dans la souffrance et la maladie… la prière des personnes âgées peut protéger le monde » (4) De son côté, François disait aux cardinaux juste après son élection : « Probablement la moitié d'entre nous est du troisième âge. On dit, et j'ai le plaisir de le dire, que la vieillesse est pour la vie siège de la sagesse. Comme les vieux Siméon et Anne, les personnes âgées ont la sagesse d'avoir vécu. Et c'est cette sagesse qui leur a permis de reconnaître Jésus. A nous d'offrir cette sagesse aux jeunes » (5)


Prenons le temps de nous rendre proches et attentionnés envers les personnes âgées de notre entourage et celles que nous rencontrons, ouvrons l’oreille à leur sagesse pour qu’elle porte des fruits dans nos vies.

P. Frédéric Fornos, jésuite

PS – J’ai été nommé fin septembre Directeur général Délégué de l’Apostolat de la Prière et du Mouvement Eucharistique des Jeunes, par le Supérieur général de la Compagnie de Jésus. Je quitterai donc mes fonctions début mars pour aller à Rome et animer le réseau de prière du Pape. Mon successeur comme Directeur national en France est le Père Xavier Jahan, jésuite. – Pour en savoir plus

(1) En particulier l’Audience du 5 juin 2013 lors de la Journée mondiale de l'environnement.
(2) Discours au monde du travail - 22 septembre 2013, à Cagliari (Sardaigne)
(3) A l’occasion de la Conférence internationale du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé – 23 novembre 2013
(4) Dans une maison de retraite à Rome – 12 novembre 2012
(5) Allocution du Pape François au Sacré-Collège le 15 mars 2013

 

  • Dessin du mois - Février

    DESSIN-FEV14

PRIER  AVEC LE RESEAU MONDIAL POUR LE DEFI DU MOIS -Cliquez-ici.

apostolat de la prière


Prière universelle du 02 février 2014 - Présentation du Seigneur au Temple - 4e dimanche du temps ordinaire A

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La Chandeleur

En plein hiver, la liturgie propose de célébrer la Lumière qui éclaire et fait revivre le monde pétrifié par l’enfermement, par la jalousie et par le péché. Avec Marie et Joseph au jour de la Présentation du Seigneur au Temple, nous ouvrons grand notre cœur pour confier à Dieu nos vies et les besoins de nos frères.

fete-de-lumiere.jpgMerci à l'auteur de photo

R/Entends nos prières, entends nos voix. Entends nos prières, monter vers toi.

 

Seigneur, donne ta lumière aux dirigeants des pays : qu’ils prennent conscience qu’ils sont élus par le peuple ; qu’ils prennent courage pour se mettre au service du bien commun, de l’intérêt de l’humanité malgré, parfois, des erreurs commises auparavant. Seigneur nous t’en prions. R/

 

Seigneur, que ta lumière soit toujours avec ton Eglise afin que toutes ses activités, ses pensées se fassent universelles en respectant toute personne quel que soit son opinion ! Que le cri pour la vie de ton Eglise soit entendu par toutes les nations ! Seigneur, nous t’en prions. R/

 

Seigneur, révèle ta lumière à ceux qui se cachent dans l’ombre du péché. Aide-les à se relever et fais-les marcher sur le droit chemin qui les mène à la construction de relations vraies avec les autres, pleines d’honnêteté et de sincérité ! Seigneur, nous t’en prions. R/

 

Seigneur, que ta lumière guide les pas de ceux qui se sont engagés à te suivre pour toute leur vie ; donne-leur ton amour et ta fidélité afin que leur OUI soit un OUI  de chaque instant ! Seigneur, nous t’en prions. R/

 

Seigneur, que les étincelles de ta lumière brillent dans le cœur et sur les yeux des catéchumènes ! Pour nous, ils sont une source d’espoir ! Envoie ton Esprit à tous les accompagnateurs qui se mettent au service de la foi de leurs frères ! Seigneur, nous t’en prions. R/

 

Seigneur, que la joie de te voir, manifestée par Siméon et Anne germe et grandisse dans le cœur de chaque baptisé ! Que chaque communauté humaine devienne vraiment un lieu d’égalité, de liberté, de fraternité, de partage… où chacun des membres apprend à vivre dans la joie et la paix. Seigneur, nous t’en prions.

 

Seigneur Dieu, source de toute lumière reçois nos prières en ce dimanche. Que le froid de l’hiver n’éteigne jamais en nous l’espoir d’avoir une nouvelle humanité revêtue par ton Fils, le Christ, notre Seigneur qui vit avec toi et ton Esprit Saint maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

Jardinier de Dieu

Lc 2, 22-40 le jour se lève, une parole de bénédiction, de confirmation et d’orientation…

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Luc 2, 22-40 Quand arriva le jour fixé par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur. Ils venaient aussi présenter en offrande le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.

image-1.JPG 

Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C'était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d'Israël, et l'Esprit Saint était sur lui. L'Esprit lui avait révélé qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Messie du Seigneur. Poussé par l'Esprit, Syméon vint au Temple. Les parents y entraient avec l'enfant Jésus pour accomplir les rites de la Loi qui le concernaient.

Syméon prit l'enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant :

« Maintenant, ô Maître, tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la paix, selon ta parole.

Car mes yeux ont vu ton salut,

que tu as préparé à la face de tous les peuples :

lumière pour éclairer les nations païennes, et gloire d'Israël ton peuple. »

Le père et la mère de l'enfant s'étonnaient de ce qu'on disait de lui. Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Vois, ton fils qui est là provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de division. — Et toi-même, ton cœur sera transpercé par une épée. — Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d'un grand nombre. »

 

Il y avait là une femme qui était prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser. Demeurée veuve après sept ans de mariage, elle avait atteint l'âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s'éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière. S'approchant d'eux à ce moment, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l'enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.

 

Lorsqu'ils eurent accompli tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth. L'enfant grandissait et se fortifiait, tout rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.

 

 

« Par amour, le Verbe s'est incarné et est né de Marie, Vierge pauvre de Nazareth. »

 

« Les parents de Jésus le portèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur ». Une vie, une simple vie dans une forme ordinaire se met à cheminer, allant de Nazareth à Jérusalem. Elle se coule dans un cadre défini en se reconnaissant sujette de son appartenance à un groupe. Elle accomplit ce qui lui est prescrit. Au sein même de cette vie ordinaire, un extraordinaire va se manifester… Cet extraordinaire repose sur l’apparition d’un enfant et le déploiement qui va en découler. Soyons attentifs à ces deux dimensions, l’ordinaire et l’extraordinaire, car, par ces deux dimensions, le Verbe nous enseigne.

 

Savoir consentir à ce qui s’impose, le respecter intégralement et s’exprimer soi-même, donner forme à sa liberté ainsi à partir de ce qui s’impose [c’est-à-dire être pleinement et strictement humain, faire autrement amènerait à entrer en tentation]. Cette façon donne à d’autres, Syméon, Anne, nous… de pouvoir trouver leurs expressions propres à partir de leurs situations, non dans le déjà convenu et le stéréotypé, qui enferme de l’extérieur, mais dans une promesse intérieure à chacun qui peut être suscitée. Le jour se lève pour tous les hommes… car Dieu habite notre terre comme un homme…

 

« Inséré parmi les pauvres et partageant avec eux leur condition, Jésus nous invite à nous donner continuellement à Dieu et à instaurer l'unité au sein de notre famille humaine ».

 

« Syméon prit l'enfant dans ses bras, et il bénit Dieu » Une confirmation de ce mouvement du Verbe vers l’humain en lui et en les autres hommes vient par cette attestation du vieillard fidèle. Dans l’apparition du nouvel être, Syméon peut lire la réponse à son attente intérieure de la promesse. Se signifie, par là, que l’histoire, toute l’histoire de l’humanité, est le lieu d’une révélation, d’une avancée. Dieu, le maître de l’histoire, peut être reconnu et une parole de bénédiction peut lui être adressée, à partir de ce simple signe qui déjà dit le tout de l’histoire humaine et de sa résolution : seul un amour qui se livre totalement à la violence de l’homme peut le sauver. Il révélera toutes choses, il sera sujet de division, il causera le transpercement du cœur de ses proches…

 

Ce mouvement de descente, d’incarnation redonne à tout homme, la capacité d’initier, de retrouver visage, de se relever… de pouvoir louer, dire du bien, se retourner plein de grâce vers son Créateur, s’offrir pleinement pour aimer et servir en tout…

 

« La loi intérieure de l'amour [manifestée dans l’Evangile] que l'Esprit grave en nos cœurs, s'exprime en termes toujours nouveaux dans chaque situation de notre vie quotidienne. Elle respecte le caractère unique de chaque vocation et nous rend capables d'être ouverts, libres et toujours disponibles à Dieu. »

 

« L'enfant grandissait et se fortifiait, tout rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui ». C’est bien lui qui porte la nouveauté, qui est la nouveauté, nouveauté qui se rend accessible en reprenant les choses anciennes. Le Verbe prend ainsi en charge le développement de l’homme, sa maturation silencieuse. Il se donne le temps de devenir, de s’assimiler la sagesse humaine, de trouver dans son existence les moyens de son expression future. Il sera fils de Joseph, le charpentier, l’homme des paraboles, des paraboles de la nature, du travail agraire, de la vie villageoise…

 

Cela est vrai de toute naissance. Le jour s’est levé. Soyons attentifs à ce qui germe en chacun de nous… Sachons y lire l’appel de l’Esprit pour constituer le corps de gloire de Dieu, l’humanité rassemblée en Christ. Sachons y répondre librement à partir de notre propre situation.

 

Père Jean-Luc Fabre

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He 2, 14-18 Ceux qu'il vient aider, ce ne sont pas les anges, ce sont les fils d'Abraham…

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« Ce qui s’annonce là sans bruit… »

 

En ces quelques lignes sont dessinées les principales nervures de notre foi, de la compréhension que nous pouvons avoir du Mystère du Seigneur, la place qu’il occupe dans notre humanité, le levier qu’il actionne pour donner à chacun de nous le moyen de reprendre notre chemin vers Notre Père.

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Oui, il est devenu l’un de nous, complètement, jusqu’au bout. Il a rempli toute l’existence humaine de sa présence, jusqu’à la mort, jusqu’à la descente en enfer. Ceci nous donne de pouvoir être avec Lui, porté par Lui en tout. Nous pouvons nous fier, nous abandonner à Lui à chaque instant de notre vie, en tous les moments de nos existences. Il pourra nous recevoir, nous conduire.

 

Plus rien ne peut nous effrayer, nous retenir. Avec Lui, nous découvrons l’amour intégral. Nous respirons un nouvel air, une nouvelle manière de vivre nous habite, nous avançons dans une nouvelle existence… Nous n’existons plus par rapport à notre pauvre être, mais nous vivons au niveau de la merveilleuse promesse de la filiation de toute l’humanité. Jésus donne à chacun de ses frères, de ses sœurs à pouvoir entrer avec Lui dans cette merveilleuse marche tous ensemble vers Notre Père. Amen Alléluia !!!

 

Hebreux 2, 14-18 Puisque les hommes ont tous une nature de chair et de sang, Jésus a voulu partager cette condition humaine : ainsi, par sa mort, il a pu réduire à l'impuissance celui qui possédait le pouvoir de la mort, c'est-à-dire le démon,  et il a rendu libres ceux qui, par crainte de la mort, passaient toute leur vie dans une situation d'esclaves.

Car ceux qu'il vient aider, ce ne sont pas les anges, ce sont les fils d'Abraham.

Il lui fallait donc devenir en tout semblable à ses frères, pour être, dans leurs relations avec Dieu, un grand prêtre miséricordieux et digne de confiance, capable d'enlever les péchés du peuple.

Ayant souffert jusqu'au bout l'épreuve de sa Passion, il peut porter secours à ceux qui subissent l'épreuve.

Père Jean-Luc Fabre

photo : http://nouralanour.unblog.fr/files/2009/04/5unegmed.jpg

Prière pour la Présentation du Seigneur au Temple

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Dieu éternel et tout-puissant,
nous t'adressons cette humble prière :
puisque ton Fils unique,
ayant revêtu notre chair,
fut en ce jour présenté dans le Temple,
fais que nous puissions aussi,
avec une âme purifiée,
nous présenter devant toi.

(oraison) jésus2

 

Cette oraison établit un lien symbolique entre l’humanisation du Fils de Dieu et notre divinisation. Celui qui devient l’un de nous, en revêtant notre chair, l’atteste dans sa présentation au Temple. Nous demandons que nous puissions nous aussi être présentés au Seigneur, en étant, en retour, revêtu d’une âme purifiée.

Voir Dieu est en nous le plus profond des désirs, mais nous en percevons tout le péril puisque cette vision nous entraine au-delà de nous-mêmes, de notre condition… Ce désir ne peut se risquer à se formuler et à se réaliser que parce que Lui, en son Fils, est venu à nous, a gravi [en descendant] les étapes de la condition humaine…

La question pratique, qui nous concerne directement, est bien de savoir ce qu’une âme purifiée signifie. Et là, nous plongeons dans des dimensions extrêmement profondes et mystérieuses de l’homme. S’exprime là le désir extrêmement profond de l’homme, qui le requiert au plus profond de lui-même, au-delà de la conscience qu’il peut avoir de lui-même. Cela peut donner lieu et donne lieu à bien des travers et des excès.

Le chemin certain et sûr est celui de Notre Seigneur en son Eglise. Attachons-nous à Lui et à elle. Nous nous abandonnons à la capacité en Dieu de nous transformer à travers notre cheminement sur terre… Le maître mot en est : l’humilité.

Nous nous confions à Lui et nous lui confions aussi tous les religieux dont aujourd’hui c’est la fête. Qu’ils suivent de plus près tous les enseignements de l’Eglise.

Dieu devenant l’un de nous nous appelle à devenir comparables à Lui… nous libérons ainsi notre désir le plus grand.

père Jean-Luc

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Mc 6, 1-6 Quand la rencontre ne s’opère pas… le temps des prophètes…

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Marc 6, 1-6 Jésus est parti pour son pays, et ses disciples le suivent. Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. Les nombreux auditeurs, frappés d'étonnement, disaient : « D'où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ? N'est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » Et ils étaient profondément choqués à cause de lui. Jésus leur disait : « Un prophète n'est méprisé que dans son pays, sa famille et sa propre maison. » Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ; il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains. Il s'étonna de leur manque de foi. Alors il parcourait les villages d'alentour en enseignant.

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Ce court passage de l’évangile ne cesse de faire revenir des mots à l’identique dans des contextes différents… Ainsi le « pays », c’est celui vers lequel Jésus revient, c’est aussi le pays qui méprise le prophète qui en est originaire. Le fait d’« enseigner » est la constante de l’action de Jésus : il enseigne dans son pays et, ensuite, il continuera à enseigner aux alentours. Il en est encore de même avec le mot « étonnement ». Il y a celui des auditeurs qui va jusqu’au choc, ils sont choqués, et encore celui de Jésus qui pointe, quant à lui, le manque de foi.

 

Ces mots qui reviennent manifestent dans leur retour, que l’avancée attendue, espérée, proposée par Jésus n’a pas lieu, que quelque chose se grippe, ne fonctionne pas entre lui et eux, son peuple… Et que, dans ce grippage, se manifeste une réalité plus profonde. L’opposition qui se fait jour à la parole de Jésus est à mettre en lien avec l’opposition qu’ont pu connaître jadis les prophètes…

 

Essayons de saisir ainsi ce grippage de la relation et de mesurer comment, dès ce commencement, sont en jeu les événements futurs de Jérusalem, qui vont en découler…

 

« Jésus est parti pour son pays » Parler de pays, veut dire que le Seigneur Jésus vise à une action qui concerne bien l’ensemble d’Israël, ce n’est pas une question privée, sa parole vise à mettre en jeu le pays en sa totalité, en son histoire… Dès lors, Jésus ne peut se contenter d’aller à l’entour… Il devra d’une manière ou d’une autre rejoindre le centre du pays, e commençant par la Galilée, mais son destin devra le mener à Jérusalem… Les opposants ne s’y tromperont pas.

 

« Il se mit à enseigner » La prétention de Jésus est bien d’enseigner, de se situer au niveau de la foi d’Israël. Il annonce en son nom propre la bonne nouvelle mais en lien avec la tradition du peuple, en référence à son histoire et à son corpus scripturaire qui guide le peuple sur son chemin de fidélité. Il convoque donc ses contemporains d’une manière ou d’une autre à prendre parti à se situer sur leur identité même, sur leur appartenance… Il reprend donc la position du prophète qui parle au peuple au nom de l’enjeu de fidélité de celui-ci à son origine… dès lors la première réaction ne peut être que celle de l’étonnement, étonnement produit par cette nouveauté qui ramène à l’essentiel, sort du quotidien enfermé sur lui-même…

 

« Les nombreux auditeurs, frappés d'étonnement » Nous sommes dans ce moment où la nouveauté qui surgit laisse chacun dans un état où il ne sait quoi dire, quoi faire… Il y a surprise, incapacité à réagir dans l’instant, non-compréhension, sidération… La résolution de ce moment est bien indiquée par le Seigneur : la foi. Seule la foi donne de s’avancer dans cette nouveauté, lui donne de pouvoir s’exprimer, prendre consistance… Le petit groupe de ceux qui suivent Jésus, ses disciples, atteste que cette réception est en cours pour certains, mais nombreux sont ceux qui se rabattront sur le déjà là, sans entrer dans cette remise en question d’eux-mêmes, sans suivre…

 

Ceci, pour nous aussi aujourd’hui, est une question incontournable… Nous aussi, nous laissons-nous déplacer par sa parole, ou bien la rabattons-nous sur le déjà connu ?… Que le Seigneur vienne en aide à notre pauvre foi !

 père Jean-Luc Fabre

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Mc 6, 14-29 Le sort des prophètes - Prix de la Vérité/Jean-Baptiste

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Vendredi (4e semaine du temps ordinaire)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 6,14-29.
Comme le nom de Jésus devenait célèbre, le roi Hérode en entendit parler. On disait : « C'est Jean le Baptiste qui est ressuscité d'entre les morts, et voilà pourquoi il a le pouvoir de faire des miracles. »

Certains disaient : « C'est le prophète Élie. » D'autres disaient encore : « C'est un prophète comme ceux de jadis. »

Hérode entendait ces propos et disait : « Celui que j'ai fait décapiter, Jean, le voilà ressuscité ! »
Car c'était lui, Hérode, qui avait fait arrêter Jean et l'avait mis en prison. En effet, il avait épousé Hérodiade, la femme de son frère Philippe,

et Jean lui disait : « Tu n'as pas le droit de prendre la femme de ton frère. »

Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mettre à mort. Mais elle n'y arrivait pas
parce qu’Hérode avait peur de Jean : il savait que c'était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il l'avait entendu, il était très embarrassé, et pourtant, il aimait l'entendre.

Cependant, une occasion favorable se présenta lorsque  Hérode, pour son anniversaire, donna un banquet à ses dignitaires, aux chefs de l'armée et aux notables de la Galilée.

La fille d'Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi tout ce que tu veux, je te le donnerai. »

Et il lui fit ce serment : « Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c'est la moitié de mon royaume. »

Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu'est-ce que je vais demander ? » Hérodiade répondit : « La tête de Jean le Baptiste. »

Aussitôt la jeune fille s'empressa de retourner auprès du roi, et lui fit cette demande : « Je veux que tout de suite tu me donnes sur un plat la tête de Jean Baptiste. »

Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment fait devant les convives, il ne voulut pas lui opposer un refus.

Aussitôt il envoya un garde avec l'ordre d'apporter la tête de Jean. Le garde s'en alla, et le décapita dans la prison.

Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère.

Lorsque les disciples de Jean apprirent cela, ils vinrent prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau.  

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

tete-de-St-JEan-Baptiste.jpgIl ne faut pas effleurer légèrement un sujet tel que la mémoire du bienheureux Jean-Baptiste ; aussi devons-nous considérer ce qu’il était, quels furent ses bourreaux, pourquoi, quand et comment il a été martyrisé. C’est un juste qui est mis à mort, par des adultères ; et la peine capitale qu’ils méritent, ils la font subir à celui qui devrait être leur juge. Et puis la mort d’un Prophète devient la récompense et le salaire d’une danseuse. Enfin, ce que tous les barbares eux-mêmes ont communément en horreur, c’est à table, au milieu d’un banquet, qu’on prononce l’arrêt cruel qui devra s’exécuter. Et on apporte de la prison à la salle du festin l’objet de l’exécution impie qui a suivi ce fatal commandement. Que de crimes dans une seule action !

A voir ainsi un émissaire se lever de table et courir à la prison, qui n’aurait pas cru à l’élargissement du Prophète ? Qui, en apprenant que c’est le jour de la naissance d’Hérode, qu’il y a grand festin, et qu’on a donné à une fille la liberté de demander tout ce qu’elle voudra, qui donc, dis-je, ne s’imaginerait qu’on n’enverra délivrer Jean de ses fers ? Quel rapport y a-t-il entre la cruauté et les délices ? Entre le meurtre et la volupté ? Le Prophète subira sa peine pendant un festin, et en vertu d’une sentence portée au milieu du festin, sentence qu’il eût repoussée, même pour être mis en liberté. On lui tranche la tête, et on l’apporte dans un plat. Un tel mets convenait à la cruauté, et pouvait satisfaire une férocité difficile à assouvir.

O le plus odieux des rois, considère ce spectacle digne de ton banquet, et afin que rien ne manque à ta satisfaction inhumaine, étends la main pour que ce sang sacré ruisselle entre tes doigts. Et puisque ta faim n’a pu être rassasiée par les viandes, puisque les coupes n’ont pu éteindre la soif de cruauté qui te dévore, vois ce sang qui, bouillonnant encore, s’échappe des veines de cette tête que tu as fait tomber. Vois ces yeux qui, jusque dans le trépas, sont les témoins de ton crime, et qui se refusent à contempler tes plaisirs. Ce n’est pas tant la mort qui ferme ces yeux, que l’horreur de tes débauches. Cette bouche éloquente dont tu redoutais la censure, toute pâle et muette qu’elle est, te fait encore trembler.

Du livre de saint Ambroise, http://www.introibo.fr/29-08-Decollation-de-St-Jean 

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Mc 6, 30-34 Vivre au présent en tout temps

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 Samedi (4ème semaine du temps ordinaire ) 

« Toute rencontre est individuante, non parce qu’elle consisterait à se retrouver dans les choses, [dans les êtres], mais parce qu’en elle je deviens ce qui me saisit ». Henry Maldiney

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc Mc 6, 30-34

Après leur première mission, les Apôtres se réunissent auprès de Jésus, et lui rapportent tout ce qu'ils ont fait et enseigné. Il leur dit : « Venez à l'écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. » De fait, les arrivants et les partants étaient si nombreux qu'on n'avait même pas le temps de manger.

Ils partirent donc dans la barque pour un endroit désert, à l'écart. Les gens les virent s'éloigner, et beaucoup les reconnurent. Alors, à pied, de toutes les villes, ils coururent là-bas et arrivèrent avant eux.

En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de pitié envers eux, parce qu'ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les instruire longuement.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

hiver.jpgLa vie ne peut être la vie, si elle n’est rythmée, si chaque chose ne trouve sa place par rapport à d’autres, si elle n’est traversée par une visée qui situe le moment présent, un orient, si l’action ne repose sur un fondement, une épaisseur d’être reçu, si une organisation n’est pas en place, un rythme de danse… Lorsque ceci ne se vit pas, nous sommes dans la crise, dans l’urgence, excédés… Ici, dans ce passage d’Evangile, nous recevons à la fois la parole du Seigneur qui nous invite au repos et les événements qui forcent la porte de nos tranquillités. Ces événements donneront à Jésus de manifester son amour qui s’abandonne, sa pitié… La Passion déjà affleure, mais elle n’est pas le tout de sa vie, de notre vie…


« Après leur première mission » Un chemin se vit entre Jésus et des apôtres, un chemin de liberté, de découverte, de compréhension en profondeur, comme si le Seigneur les formait déjà dans la perspective de son départ, il les forme d’une manière spéciale, en leur donnant de faire, d’éprouver et ensuite d’en parler, d’échanger entre eux et avec lui. Ce mouvement est bien vécu, d’eux-mêmes ils se réunissent auprès de Jésus. Jésus les appelle à prendre du repos, parce qu’il voit leur fatigue, parce qu’il le vit lui-même. Jésus a du temps, prend du temps pour lui, pour sa vie intime, pour sa relation au Père… Ce mouvement ouvre à l’accueil de la vie en soi, de la vie en l’autre…


« Ils coururent là-bas et arrivèrent avant eux » Voilà la situation, elle s’impose à Jésus, aux apôtres, à vous, à moi, elle nous précède, elle nous excède aussi… les autres ont des besoins, ils les expriment, je ne suis pas seul au monde, je suis entrainé dans une aventure collective, ils sont mes frères, je suis en solidarité avec eux bien plus que je n’en ai conscience, la paix cherche à se tisser en chacun et entre tous… L’Esprit ne peut être en nous, s’il n’est entre nous… Il y a la vieille dame qui réclame attention, le bébé qui pleure, l’opéré qui se relève, le chômeur qui est perdu, le jeune qui est triste de sa nuit de beuverie, la femme qui ne trouve à se marier…


« Il fut saisi de pitié envers eux » La pitié selon E Housset « s'annonce comme le lieu unique où nous pouvons nous ouvrir à ce que nous devons être, dans la pudeur d'une écoute patiente d'autrui qui le laisse être avant de vouloir le comprendre ». C’est bien ainsi pour Jésus. Il reçoit ses hôtes de passage, ses hôtes qui s’imposent, il les perçoit comme ils sont comme « des brebis sans berger ». De là, surgit en lui la réponse, cette réponse est sa parole, « il se mit à les instruire longuement ». Nul plan préétabli mais une disponibilité à ce qui advient, une écoute véritable qui donne à la Parole de naître juste en lui, de tomber juste, de produire le renouveau de vie en eux, de leur redonner consistance…


Seigneur, donne à cette attitude, ton attitude de vivre en nous, en toute rencontre de nos frères, donne nous de laisser vivre en nous cet enfant du Père que nous sommes, dispose le temps pour que nous le puissions vraiment ...

Père Jean-Luc Fabre

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Prière universelle du 09 février 2014, 5e dimanche du temps ordinaire, année A

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Nous le savons : un plat sans sel n’est pas un bon plat ; marcher dans le noir, c’est presqu’impossible. Alors aujourd’hui, quel honneur d’entendre ce que dit le Seigneur Jésus : « vous êtes le sel de la terre, vous êtes la lumière du monde ». Que signifie l’expression de notre dimension chrétienne dans un monde recherchant sans cesse des repères de bonheur ? Tournons-nous vers le Seigneur pour nous laisser saisir par Lui  et pour lui offrir tout ce qui forment les trames du quotidien de notre société :

R/Dieu de lumière, Dieu de paix, exauce-nous.

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Partager ton pain avec celui qui a faim, Is 58, 7a :

Seigneur, c’est toi qui nourris toute ton Eglise avec Ton Corps et Ton Sang : que ceux qui te reçoivent, participent, d’une manière directe ou indirecte, aux programmes alimentaires qui assurent la subsistance à tout un chacun ! Nous Te prions aussi pour la FAO, l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture : qu’elle puisse trouver les moyens d’améliorer le niveau nutritionnel pour chacun ! Que tout le monde puisse accéder à une alimentation de qualité ! R/

Recueille chez toi le malheureux sans abri, Is 58, 7b :

Seigneur, toi qui es né dans une étable : aide ceux qui luttent pour les sans domiciles fixes et pour les mal-logés ! Que ces pauvres gens ne soient pas manipulés par des média politiques ou à travers des projets gouvernementaux, ou encore par des promesses inconsidérées faites au moment du vote d’une loi ! Que les réquisitions des logements vacants ne créent pas de polémique ! Que les offices gouvernementaux de ce service appliquent bien les mesures authentiques dans l’intérêt général et pour le bien commun pour la société ! R/

Couvre celui que tu verras sans vêtement, Is 58, 7c :

Seigneur, montre-nous le vêtement le plus important pour l’être humain ! La foi en soi, la foi en l’autre, la foi en Toi : aide chacun à chercher et à trouver la foi la plus importante ! Que chaque baptisé sache se laisser guider par la foi de l’Eglise, afin qu’il devienne une petite étincelle de la lumière vivante de Dieu qui brille sur tous les coins ténébreux de notre monde ! R/

Ne te dérobe pas à ton semblable. Is 58, 7d :

Seigneur, que notre communauté paroissiale aide chacun de ses membres à  se rappeler les exigences et les chances du baptême ! Qu’elle ouvre toujours grand sa porte pour accueillir les personnes fragilisées et qu’elle sache apporter des moyens pour les faire vivre de l’évangile !

Seigneur, tu appelles tout homme à  construire la vie fraternelle dans un monde, facilement déshumanisé par les péchés. Reçois nos demandes en ce jour. Que ta grâce nous aide à nous émerveiller sans cesse et à reconnaître en Jésus celui qui est venu nous sauver et nous faire ressusciter. Dans la puissance de l’Esprit Saint, il vit avec toi maintenant et à jamais. Amen.

Jardinier de Dieu

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Mt 5,13-16 Appelés à faire passer le monde à la louange du Père…

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Les lectures de 5ème dimanche du temps ordinaire,
année A

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,13-16.
Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Vous êtes le sel de la terre. Si le sel se dénature, comment redeviendra-t-il du sel ? Il n'est plus bon à rien : on le jette dehors et les gens le piétinent. Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. Et l'on n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors en voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Une durée entre Jésus et les disciples, ils font plus que simplement s’approcher comme dimanche dernier, ils sont maintenant « rassemblés autour de Jésus ».  Quelque chose se passe (s’est passé) entre Lui et eux.

 

Cela les marque, ils deviennent « le sel de la terre », « la lumière du monde ». Il leur est donné de traverser la vie comme tous les autres mais leur lumière brille devant les hommes pour un Autre. En ce passage, nous est bien signifiée, de manière décisive, la spécificité chrétienne…

 

Leur vie est marquée par le fait qu’ils sont essentiellement référés à un Autre. Là est le vrai poids de leurs jours. En tout ce qu’ils font, c’est bien « au Nom de… » qu’ils le font. Peu à peu, ils entrent dans cette nouvelle identité qui offre au reste, c’est-à-dire pas moins que le monde entier, de passer dans le mystère du Père par la louange…

 

Voilà le point précieux qui donne sens à nos vies chrétiennes, qui nous relient à la terre, au monde, aux autres hommes, qui fait passer au Père qui est aux cieux… C’est cosmique, mais c’est aussi l’intimité chaude d’une maison qui est pour tous… où nul n’est exclu mais trouve pas l’autre sa place véritable.

 

Etre fils dans le fait d’être fraternel avec son plus proche… Ne rien vouloir d’autre que Ta présence en tout ce que je fais, être contemplatif dans l’action, homme Eucharistie, vie offerte, pour une gloire toujours plus grande de Dieu notre Père… Appel à tout chrétien, ceux d’Irak comme ceux d’Egypte, du Maghreb, de France, du Québec, de Belgique, de Suisse, d’Afrique, du Viet Nam ou d’ailleurs... et, pour cela, commencer par se rassembler autour de Jésus…

Père Jean-Luc Fabre

Prière d’ouverture du dimanche 09 février 2014

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Oraison du 05e dimanche du temps ordinaire

Dans ton amour inlassable,

Seigneur, veille sur ta famille ;

et puisque ta grâce est notre unique espoir,

garde nous sous ta constante protection.

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Pour entamer cette prière, nous nous imprégnions d’une qualité inégalée de Dieu. Dieu aime et cela d’une manière indéfectible, attentive, infatigable, résistante… Bref inlassable. Il ne peut être détourné de sa visée d’aimer par les difficultés, les avanies, les trahisons… Dès lors, nous pouvons faire appel à sa vigilance envers nous. Il veille sur nous, sur la réalité dynamique que nous constituons avec lui, il prend soin de nous, de sa famille tout au long des jours et des nuits…

Dès lors, cette atmosphère de bienveillance qui nous entoure, nous enveloppe, nous amène aussi à nous situer autrement nous-mêmes. Nous réalisons que cette enveloppe divine, ce soin divin sont notre vrai lieu d’espérance. Sa bienveillance est là, offerte, disponible. Avec elle, par elle nous pouvons devenir. Aussi, dans la durée, peu à peu, notre manière de voir évolue.

Cette présence du Seigneur tout au long de nos jours, nous ne la demandons plus seulement pour être protégés dans notre action, dans notre volonté d’être. Mais nous la lui demandons pour être avec Lui, pour que la relation avec Lui prenne une plus grande consistance. Nous découvrons que notre vrai bonheur est bien d’être avec Lui, bien plus que de faire selon notre volonté propre, isolée sur elle-même. Nous lui demandons que cette relation soit continue…

Et, c’est avec une grande affection, que nous-mêmes nous pouvons nous adresser à Lui d’une manière soutenue : 

Dans ton amour inlassable,

Seigneur, veille sur ta famille ;

et puisque ta grâce est notre unique espoir,

garde nous sous ta constante protection.

père Jean-Luc Fabre

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Prier avec Marie pour les malades

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Soyez au chevet de tous les malades du monde,


De ceux qui, à cette heure, ont perdu connaissance et vont mourir,


De ceux qui viennent de commencer leur agonie,


De ceux qui ont abandonné tout espoir de guérison,


De ceux qui crient et pleurent de douleur,malade.jpg

De ceux qui ne parviennent pas à se soigner faute d'argent,

 

De ceux qui voudraient tant marcher et demeurent immobiles,


De ceux qui voudraient se coucher et que la misère force à travailler,


De ceux qui cherchent en vain dans leur lit une position moins douloureuse,

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De ceux que torturent les soucis d'une famille en détresse,


De ceux qui doivent renoncer à leur plus cher projet d'avenir,


De ceux, surtout, qui ne croient pas à une vie meilleure,


De ceux qui se révoltent et maudissent Dieu,


De ceux qui ne savent pas que le Christ, douloureusement délaissé sur la Croix, a souffert comme eux et pour eux.


 

Source : Catholiques en France, n°13, février 2006

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photo2 http://soeursprovidence49.cef.fr/public/provid49/images/mariejoseph/Soins%20des%20malades.jpg

Mc 7, 1-13 Jésus véritable interprète de la Loi

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Mardi (5e semaine du temps ordinaire)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 7,1-13.

Les pharisiens et quelques scribes étaient venus de Jérusalem. Ils se réunissent autour de Jésus,

et voient quelques-uns de ses disciples prendre leur repas avec des mains impures, c'est-à-dire non lavées.

Les pharisiens en effet, comme tous les Juifs, se lavent toujours soigneusement les mains avant de manger, fidèles à la tradition des anciens ;

et au retour du marché, ils ne mangent pas avant de s'être aspergés d'eau, et ils sont attachés encore par tradition à beaucoup d'autres pratiques : lavage de coupes, de cruches et de plats.

Alors les pharisiens et les scribes demandent à Jésus : « Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens ? Ils prennent leurs repas sans s'être lavé les mains. »

Jésus leur répond : « Isaïe a fait une bonne prophétie sur vous, hypocrites, dans ce passage de l'Écriture : Ce peuple m'honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi.

Il est inutile, le culte qu'ils me rendent ; les doctrines qu'ils enseignent ne sont que des préceptes humains.

Vous laissez de côté le commandement de Dieu pour vous attacher à la tradition des hommes. »
Il leur disait encore : « Vous rejetez bel et bien le commandement de Dieu pour observer votre tradition.

En effet, Moïse a dit : Honore ton père et ta mère. Et encore : Celui qui maudit son père ou sa mère sera mis à mort.

Et vous, vous dites : ‘ Supposons qu'un homme déclare à son père ou à sa mère : Les ressources qui m'auraient permis de t'aider sont corbane, c'est-à-dire offrande sacrée.’

Vous l'autorisez à ne plus rien faire pour son père ou sa mère,
et vous annulez la parole de Dieu par la tradition que vous transmettez. Et vous faites beaucoup de choses du même genre. »

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 « Ce peuple m'honore des lèvres mais son cœur est loin de moi » 

Imaginons qu'il y a en nous un palais d'une immense richesse, construit tout en or et en pierres précieuses, digne enfin du Maître auquel il appartient. Puis dites-vous, mes sœurs, que la beauté de cet édifice dépend aussi de vous. C'est vrai, car est-il plus bel édifice qu'une âme pure et pleine de vertus ? Plus elles sont grandes, plus les pierreries resplendissent. Enfin, songez que dans ce palais habite ce grand Roi qui a bien voulu se faire notre Père ; il se tient sur un trône de très haut prix, qui est votre cœur...

Peut-être rirez-vous de moi, et direz-vous que c'est fort clair, et vous aurez raison, mais cela a été obscur pour moi pendant un certain temps. Je comprenais bien que j'avais une âme, mais l'estime que méritait cette âme, la dignité de celui qui l'habitait, voilà ce que je ne comprenais pas. Les vanités de la vie étaient comme un bandeau que je mettais sur les yeux. Si j'avais compris, comme je le fais aujourd'hui, qu'en ce tout petit palais de mon âme habite un si grand Roi, je ne l'aurais pas laissé seul si souvent ; je me serais tenue de temps en temps près de lui, et j'aurais fait le nécessaire pour que le palais soit moins sale. Qu'il est donc admirable de songer que celui dont la grandeur emplirait mille mondes et beaucoup plus, s'enferme ainsi en une si petite demeure !    

Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l'Église.  Le Chemin de la perfection, ch. 28, 9-11 (trad. OC, Cerf 1995, p. 805).

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