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Jn 9, 1-41 Aller sereinement sur son chemin intérieur…

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Les lectures du 4 dimanche du temps de carême A

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 9, 1-41.

En sortant du Temple, Jésus vit sur son passage un homme qui était aveugle de naissance. Ses disciples l'interrogèrent : « Rabbi, pourquoi cet homme est-il né aveugle ? Est-ce lui qui a péché, ou bien ses parents ? » Jésus répondit : « Ni lui, ni ses parents. Mais l’action de Dieu devait se manifester en lui. Il nous faut réaliser l’action de celui qui m’a envoyé, pendant qu’il fait encore jour ; déjà la nuit approche, et personne ne pourra plus agir. Tant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde. » Cela dit, il cracha sur le sol et, avec la salive, il fit de la boue qu’il appliqua sur les yeux de l’aveugle, et il lui dit : « Va te laver à la piscine de Siloé » (ce nom signifie : Envoyé). L’aveugle y alla donc, et il se lava ; quand il revint, il voyait. Ses voisins, et ceux qui étaient habitués à le rencontrer – car il était mendiant – dirent alors : « N’est-ce pas celui qui se tenait là pour mendier ? » Les uns disaient : « C’est lui. » Les autres disaient : « Pas du tout, c’est quelqu’un qui lui ressemble. » Mais lui affirmait : « C’est bien moi. » Et on lui demandait : « Alors, comment tes yeux se sont-ils ouverts ? » Il répondit : « L’homme qu’on appelle Jésus a fait de la boue, il m’en a frotté les yeux et il m’a dit : ‘Va te laver à la piscine de Siloé. ‘ J’y suis donc allé et je me suis lavé ; alors, j’ai vu. » Ils lui dirent : « Et lui, où est-il ? » Il répondit : « Je ne sais pas. » On amène aux pharisiens cet homme qui avait été aveugle. Or, c’était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue et lui avait ouvert les yeux. A leur tour, les pharisiens lui demandèrent : « Comment se fait-il que tu voies ? » Il leur répondit : « Il m’a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé, et maintenant je vois. » Certains pharisiens disaient : « Celui-là ne vient pas de Dieu, puisqu’il n’observe pas le repos du sabbat. » D’autres répliquaient : « Comment un homme pécheur pourrait-il accomplir des signes pareils ? » Ainsi donc ils étaient divisés. Alors ils s’adressent de nouveau à l’aveugle : « Et toi, que dis-tu de lui, puisqu’il t’a ouvert les yeux ? » Il dit : « C’est un prophète. » Les Juifs ne voulaient pas croire que cet homme, qui maintenant voyait, avait été aveugle. C’est pourquoi ils convoquèrent ses parents et leur demandèrent : « Cet homme est bien votre fils, et vous dites qu’il est né aveugle ? Comment se fait-il qu’il voie maintenant ? » Les parents répondirent : « Nous savons que c’est bien notre fils, et qu’il est né aveugle. Mais comment peut-il voir à présent, nous ne le savons pas ; et qui lui a ouvert les yeux, nous ne le savons pas non plus. Interrogez-le, il est assez grand pour s’expliquer. » Ses parents parlaient ainsi parce qu’ils avaient peur des Juifs. En effet, les Juifs s’étaient déjà mis d’accord pour exclure de la synagogue tous ceux qui déclareraient que Jésus est le Messie. Voilà pourquoi les parents avaient dit : « Il est assez grand, interrogez-le ! »Pour la seconde fois, les pharisiens convoquèrent l’homme qui avait été aveugle, et ils lui dirent : « Rends gloire à Dieu ! Nous savons, nous, que cet homme est un pécheur. » Il répondit : « Est-ce un pécheur ? Je n’en sais rien ; mais il y a une chose que je sais : j’étais aveugle, et maintenant je vois. » Ils lui dirent alors : « Comment a-t-il fait pour t’ouvrir les yeux ? » Il leur répondit : « Je vous l’ai déjà dit, et vous n’avez pas écouté. Pourquoi voulez-vous m’entendre encore une fois ? Serait-ce que vous aussi vous voulez devenir ses disciples ? » Ils se mirent à l’injurier : « C’est toi qui es son disciple ; nous, c’est de Moïse que nous sommes les disciples. Moïse, nous savons que Dieu lui a parlé ; quant à celui-là, nous ne savons pas d’où il est. » L’homme leur répondit : « Voilà bien ce qui est étonnant ! Vous ne savez pas d’où il est, et pourtant il m’a ouvert les yeux. Comme chacun sait, Dieu n’exauce pas les pécheurs, mais si quelqu’un l’honore et fait sa volonté, il l’exauce. Jamais encore on n’avait entendu dire qu’un homme ait ouvert les yeux à un aveugle de naissance. Si cet homme-là ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. » Ils répliquèrent : « Tu es tout entier plongé dans le péché depuis ta naissance, et tu nous fais la leçon ? » Et ils le jetèrent dehors. Jésus apprit qu’ils l’avaient expulsé. Alors il vint le trouver et lui dit : « Crois-tu au Fils de l’homme ? » Il répondit : « Et qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui ? » Jésus lui dit : « Tu le vois, et c’est lui qui te parle. » Il dit : « Je crois, Seigneur ! », et il se prosterna devant lui. Jésus dit alors : « Je suis venu en ce monde pour une remise en question : pour que ceux qui ne voient pas puissent voir, et que ceux qui voient deviennent aveugles. » Des pharisiens qui se trouvaient avec lui entendirent ces paroles et lui dirent : « Serions-nous des aveugles, nous aussi ? » Jésus leur répondit : « Si vous étiez des aveugles, vous n’auriez pas de péché ; mais du moment que vous dites : ‘Nous voyons ! ‘ Votre péché demeure ».

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

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Photo 1 : Dans le tumulte extérieur ... 

Un homme est toujours pris dans sa situation. La situation détermine-t-elle alors son être ? L’enferme-t-elle ? L’aveugle-né nous convainc du contraire. A l’occasion de sa guérison, il évolue dans une situation relationnelle extrêmement tendue, conflictuelle, où les multiples protagonistes sont en tension entre eux, se sommant les uns les autres de se justifier devant la nouveauté. La nouveauté a été apportée par la guérison par Jésus de l’aveugle-né. Devant la menace des pharisiens, ses parents se tiennent d’ailleurs prudemment à l‘écart. « Interrogez-le, il est assez grand pour s’expliquer ». Cet homme y fait toutefois tranquillement un chemin spirituel, tirant sans cesse profit de l’approfondissement de sa rencontre du Christ. « L’homme qu’on appelle Jésus a fait de la boue, il m’en a frotté les yeux et il m’a dit : ‘Va te laver à la piscine de Siloé. ‘ J’y suis donc allé et je me suis lavé ; alors, j’ai vu. » Dans cette situation extérieure houleuse, il se retrouve, lui, sur un chemin intérieur qui s’éclaire peu à peu. La révélation trouve sa voie, tirant profit des événements. L’homme, conforté intérieurement, y fait preuve d’un solide bon sens, interpellant ses opposants, « Voilà bien ce qui est étonnant ! Vous ne savez pas d’où il est, et pourtant il m’a ouvert les yeux. Comme chacun sait, Dieu n’exauce pas les pécheurs, mais si quelqu’un l’honore et fait sa volonté, il l’exauce. Jamais encore on n’avait entendu dire qu’un homme ait ouvert les yeux à un aveugle de naissance. Si cet homme-là ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. » Sur son chemin, il nomme peu à peu ce qu’il discerne jusqu’à pouvoir confesser sereinement sa foi. « Crois-tu au Fils de l’homme ? » Il répondit : « Et qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui ? » Jésus lui dit : « Tu le vois, et c’est lui qui te parle. » Il dit : « Je crois, Seigneur ! ».

Dans ce récit, un autre avance sur son propre chemin, « tant qu’il fait encore jour ». Son chemin éclaire celui de l’aveugle-né, éclaire notre propre chemin : le Christ. « Tant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde ».

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Découvrons, en chacune de nos situations, ce chemin de liberté intérieure sur lequel il nous est offert de marcher. Notre situation extérieure ne nous enferme jamais. Nous pouvons marcher vers la vie véritable. Reconnaissons les premiers rayons de lumière en notre vie. Suivons-les : ils nous mèneront vers une vérité plus grande !  

Pour aller plus loin sur notre chemin d’humanité, quelques citations…

"Nous forgeons nous-mêmes les chaînes de notre vie." Charles Dickens

"La vie est un vrai boomerang. Vous récoltez ce que vous semez." Dale Carnegie

"Un voyage de plusieurs milliers de kilomètres commence par une vision." Anonyme 

Photo 2 : ...Accueillir la paix intérieure

Source des photos :

1- http://pythacli.chez-alice.fr/recent15/La_bataille_de_Waterloo.jpg

2- http://images.doctissimo.fr/autres/photo/hd/450843450/jardin-japonais-nl/paix-tranquilite-193187828d.jpg


Lc 1, 26-38 L' Annonciation

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Les racines et les ailes de toute vie : Ta parole Seigneur…

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 1 26 38.

L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L'ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L'ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin. » Marie dit à l'ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? » L'ange lui répondit : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu. Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile'. Car rien n'est impossible à Dieu. » Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. » Alors l'ange la quitta. 

La vie est ouverture. La vie repose certes sur nos racines mais elle se dit et nous appelle par nos ailes.

La Vierge Marie est parfaitement consciente de ce qui la constitue, des dons qui lui ont été faits « Je te salue, Comblée-de-grâce » mais elle a pleinement conscience que son être véritable se constitue dans la réception et la mise en œuvre de la Parole de Dieu qui l’appelle. « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole. »

Cette identité pleine n’est pas pour elle seule mais pour Dieu et pour l’humanité. Elle accepte pleinement son chemin dans l’humanité telle qu’elle est, mêlée de lumière et d’obscurité forte de la promesse. « Il régnera pour toujours ».

Elle se fie aux signes qui lui sont donnés. « Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait : 'la femme stérile'. Car rien n'est impossible à Dieu. »

Vivons nous aussi cette journée de l'Annonciation portée par cette promesse qui nous tend vers notre véritable identité en relation avec notre Dieu et nos frères humains.  

  père Jean-Luc Fabre

Merci à Michèle pour les photos

Être participants de sa nature divine

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25 mars (fête de l'Annonciation du Seigneur)

L’oraison de ce jour est la suivante : « Seigneur tu as voulu que ton Verbe prît chair dans le sein de la  Vierge Marie ; puisque nous reconnaissons en lui notre Rédempteur, à la fois homme et Dieu, accorde nous d’être participants de sa nature divine. ¨Lui qui vit et règne... »

 

L’oraison est un moyen avéré pour entrer justement dans l’esprit du Mystère que nous propose la liturgie. Elle demande de notre part attention et respect. Malheureusement, nous ne considérons pas assez les oraisons.

La structure d’une oraison comporte habituellement 1) une invocation à Dieu ; 2) un ou plusieurs considérants ; 3) une demande proprement dite ; 4) un but ou une finalité exprimés ; 5) une conclusion. On peut ainsi analyser la prière du début de la messe au 11e dimanche ordinaire : « Dieu tout-puissant, force de ceux qui espèrent en toi, sois favorable à nos appels (1) : puisque l’homme est fragile et que sans toi il ne peut rien (2), donne-nous toujours le secours de ta grâce (3), ainsi nous pourrons, en observant tes commandements, vouloir et agir de manière à répondre à ton amour (4). Par Jésus Christ (5) ».

 

Ici, dans l’oraison de l’Annonciation du Seigneur, nous avons 1) l’invocation : Seigneur tu as voulu que ton Verbe prît chair dans le sein de la Vierge Marie ; 2) un considérant : puisque nous reconnaissons en lui notre Rédempteur, à la fois homme et Dieu, 3) une demande : accorde nous d’être participants de sa nature divine. ¨5) une conclusion : Lui qui vit et règne... Il n’y a donc pas de but ou de finalité exprimée parce que la demande, en ce jour, concerne notre existence en son entier. Il s’agit d’être participant de la nature divine, les buts qui en découlent sont sans limités. C’est surtout la manière de faire en toute notre vie qui est visée, faire à la manière de Dieu, faire comme son Fils...

 

C’est, en effet, à partir de là, me semble-t-il, que nous pouvons entrer un peu dans la compréhension de ce que nous demandons. « Devenir participant de la nature divine », nous ne le pouvons pas en changeant de nature mais nous le pouvons en devenant le plus proche possible de cette nature. Or, là où la nature divine se rapproche le plus de notre nature humaine, c’est bien en la personne du Verbe incarné. La nature divine épouse la nature humaine, la manière dont la nature humaine du Christ vit est animée par la personne divine du Fils. C’est donc en cherchant et en nous ouvrant à l’imitation du Christ que peu à peu nous accédons plus pleinement à cette participation. Y contribuent aussi notre participation à la liturgie de l’Eglise, notre pratique sacramentale...

 

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père Jean-Luc Fabre

Lc 11, 14-23 Un éternel recommencement se brise, une ouverture nous est proposée…

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Jeudi (3ème semaine de Carême)

Luc 11, 14-23

 

Jésus expulsait un démon qui rendait un homme muet. Lorsque le démon fut sorti, le muet se mit à parler, et la foule fut dans l'admiration. Mais certains se mirent à dire : « C'est par Béelzéboul, le chef des démons, qu'il expulse les démons. » D'autres, pour le mettre à l'épreuve, lui réclamaient un signe venant du ciel. Jésus, connaissant leurs intentions, leur dit : « Tout royaume divisé devient un désert, ses maisons s'écroulent les unes sur les autres. Si Satan, lui aussi, est divisé, comment son royaume tiendra-t-il ? Vous dites que c'est par Béelzéboul que j'expulse les démons. Et si c'est par Béelzéboul que moi, je les expulse, vos disciples, par qui les expulsent-ils ? C'est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. Mais si c'est par le doigt de Dieu que j'expulse les démons, c'est donc que le règne de Dieu est survenu pour vous. Quand l'homme fort et bien armé garde son palais, tout ce qui lui appartient est en sécurité. Mais si un plus fort intervient et triomphe de lui, il lui enlève l'équipement de combat qui lui donnait confiance, et il distribue tout ce qu'il lui a pris. Celui qui n'est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse. »

 

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« « Mais certains se mirent à dire » Nous nous retrouvons encore une fois dans cette situation qui devient pénible parce que ne cessant de se rejouer, encore et encore. Quelle est-elle ? Jésus pose un miracle, l’être humain concerné guéri, la foule admire. Et alors des personnes se mettent à douter, à critiquer. Et tout retombe de ce qui cherchait à se dire, se manifester… Devant cette répétition de l’échec de la communication, peut-être faut-il réaliser que l’enjeu est bien plus vaste, que le Seigneur nous propose, à vrai dire, une radicale nouveauté, qui doit interroger notre système même de valeurs et pas seulement notre propre action, notre propre manière d’agir dans le cadre de ce système de valeurs…

 

« Et si c'est par » C’est bien ce que Jésus essaie de nous dire, de nous donner à comprendre à partir de ce que viennent de dire ses opposants. Il nous rappelle que toute action prend son appui d’un principe, la sienne, comme celle des disciples de ceux qui argumentent contre lui. Mais il nous dit aussi que l’espace dans lequel il nous propose d’entrer est autre, que les principes n’y sont plus les mêmes. Avec son action, nous entrons, dit Jésus, là où règne Dieu. Ce qui compte n’est plus le même. La mise en œuvre des principes y est autre, radicalement autre. Les messages aussi… Pour entrer dans ce Règne, nous devons accepter de renaître. Ce qui nous rendait fort, nos armes nos armures, est radicalement privé de pertinence. Les questions se prennent autrement. Que peut-on dire de ce règne ? Une caractéristique essentielle de cette nouvelle manière est qu’elle est relationnelle…

 

« Celui qui n'est pas » Le Seigneur pose là le nouveau principe. Un principe qui ne peut que nous apparaître que comme fou de prime abord. Ce principe de vie repose sur Lui. Il s’agit ni plus ni moins que d’être avec Lui. Ce principe, Jésus en maintiendra l’offre jusqu’au bout, jusqu’à la fin de sa vie, jusqu’à sa mort. Etre avec lui, aujourd’hui et ainsi au paradis, il le redira au bon larron sur la Croix… Dans l’histoire de l’Eglise, il nous sera donné de voir des hommes, des femmes qui se risqueront dans l’existence avec comme seule force le fait d’être simplement et passionnément avec Lui. Et des choses étranges se réaliseront. Des cœurs seront retournés…. Par la relation avec le Seigneur Jésus, le principe ancien qui gouvernait nos vies est retourné, rendu sans force parce qu’un chemin celui de la fondation par la relation à Lui est ouvert au cœur de nos existences…

 

En ce temps de carême, c’est la main que nous tend encore une fois le Seigneur. Découvrir que notre vrai bonheur consiste à être d’abord et avant tout avec Lui et que tout le reste, oui tout le reste trouve alors sa juste et vraie place… Alors, allons à Lui, découvrons-Le, connaissons-Le, aimons-Le de tout notre être…

père Jean-Luc Fabre

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Mc 12, 28-34 Aimer comme le veut le Dieu unique

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Vendredi 3e semaine de Carême

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Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 12,28-34.
un scribe, s'avança vers Jésus et lui demanda: "Quel est le premier de tous les commandements?"
Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l'unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force.
Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n'y a pas de commandement plus grand que ceux-là. »
Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as raison de dire que Dieu est l'Unique et qu'il n'y en a pas d'autre que lui. L'aimer de tout son coeur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices. »
Jésus, voyant qu'il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n'es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n'osait plus l'interroger

***

Dans l’Evangile du jour (Mc 12,28-34) le scribe qui demande à Jésus « Quel est le premier de tous les commandements ? » essayait peut-être de « le mettre à l’épreuve », a estimé le pape François, donnant sa lecture de l’extrait biblique.

Lorsque le scribe approuve la réponse du Christ, ce dernier lui déclare : « Tu n'es pas loin du Royaume de Dieu ». Pour le pape, Jésus a voulu signifier : « Tu connais bien la théorie », mais « il te manque encore une distance [pour parvenir] au Royaume de Dieu », il s’agit de continuer à avancer pour transformer « ce commandement en réalité », puisque « la confession de Dieu » se fait sur le « chemin de la vie ».

Cette question est valable pour tous : « Il ne suffit pas de dire: ‘Je crois en Dieu, Dieu est l’unique Dieu’. C’est bien, mais comment vis-tu sur la route de la vie ? », a questionné le pape, en faisant observer qu’il était possible de dire: « Le Seigneur est l’unique Dieu, il n’y en a pas d’autres », tout en vivant « comme s’il n’était pas l’unique Dieu et en ayant d’autre divinités à sa disposition ».

C’est tout le danger représenté par l’esprit du monde, qui encourage à « l’idolâtrie ». « Jésus était clair à ce sujet : l’esprit du monde, non », a-t-il rappelé (Jn 17,14).

« L’idolâtrie est subtile », a mis en garde le pape, soulignant que tout homme avait « ses idoles cachées » et que « le chemin à parcourir pour arriver au Royaume de Dieu » implique de « découvrir ces idoles cachées » : tout comme Rachel, femme de Jacob, a caché les idoles qu’elle a prises dans la maison de son père « dans le palanquin du chameau », (Gn 31,34) tout croyant possède des idoles « cachées » dans « sa personnalité », dans sa « façon de vivre », idoles qu’il s’agit de « chercher » et de « détruire ».

Le pape a cité l’apôtre Jacques : « Créatures adultères ! Vous savez bien que l'amour pour les choses du monde est hostilité contre Dieu ; donc celui qui veut aimer les choses du monde se pose en ennemi de Dieu » (Jc 4,4).

Pourquoi « adultères ? », s’est demandé le pape : « Parce que celui qui est un 'ami' du monde est un idolâtre, il n’est pas fidèle à l’amour de Dieu. La route pour avancer vers le Royaume de Dieu, est un chemin de fidélité qui ressemble à celui de l’amour nuptial ».

Pour suivre Dieu, a-t-il insisté, il faut un amour fondé sur la « fidélité » : « c’est la fidélité qui demande de chasser les idoles, de les dévoiler », afin de rester « fidèle dans l’amour ».

Pour conclure, le pape a invité à prier le Christ, même si « c’est difficile » : « Seigneur, tu es si bon, enseigne-moi cette route pour être chaque jour moins loin du Royaume de Dieu, cette route pour chasser toutes les idoles ».

Pape François http://www.zenit.org/fr/articles/declarer-je-crois-en-dieu-ne-suffit-pas

Ep 5, 8-14 Être sous le vent de la Vie…

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Notre vraie dimension n’est pas une réalité tournée sur elle-même, autonome, autocentrée. Notre vraie dimension se déploie dans l’ouverture de notre être, dans la dynamique d’un recevoir pour un rendu ou plus exactement un offert… La vie est rencontre de visages, échange de regards, sortie de soi, engendrement dans la rencontre… Dès lors, tout ce qui se vit en nous devient objet d’un choix à cette aune. Je suis ce voilier  qui pour être lui-même doit recevoir le vent, le plus grand vent, et qui, à partir de ses voiles gonflées, se tourne vers son orient.


NAPOLEON CONSEIL - Voilier sous le vent près de Dunkerque
http://images.arcadja.com/conseil_napol%C3%A9on-voilier_sous_le_vent_pr%C3%A8s_de_dunkerqu~OM2df300~10011_20130402_21495_346.jpg

Me percevant alors justement, tout de ma manière d’être prend sens, reçoit un enjeu. Mon être ce n’est plus moi, mais le mouvement qui m’habite, qui sourd en moi, auquel je deviens attentif, et que je laisse me conduire. La dynamique de vie en moi, la joie. Dès lors les autres forces qui m’attirent, me retiennent, m’arrêtent, me retardent sont démasquées. Celles qui m’empêchent d’être ouvert, d’être en dynamique. Elles perdent peu à peu de leur force, je deviens pauvre mais ouvert, en quête d’une rencontre, loin de la construction de soi par sou ou de la jouissance triste…

 

J’avance et je découvre que mon être véritable n’est pas centré sur moi mais sur l’autre, sur cette association avec les autres qui se présente dans la gratuité, sur un amour partagé, sur une générosité qui nous entraine, sur une révélation que je transmets à l’autre et que je reçois aussi de lui… Une promesse nous appelle… celle de la vie de tous en tous… Je renonce alors à cet enfermement qui perd aussi tout pouvoir sur moi, j’avance vers la terre des vivants à la suite de Notre Seigneur… pauvre et joyeux… ayant le goût d’un bonheur partagé…

 

Je marche vers cette source, comme en plein été…


Droits réservés - © 2012 Michel Detay
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père Jean-Luc Fabre

Ephésiens 5, 8-14 Frères, autrefois, vous étiez ténèbres ; maintenant, dans le Seigneur, vous êtes devenus lumière ; vivez comme des fils de la lumière — or la lumière produit tout ce qui est bonté, justice et vérité — et sachez reconnaître ce qui est capable de plaire au Seigneur. Ne prenez aucune part aux activités des ténèbres, elles ne produisent rien de bon ; démasquez-les plutôt. Ce que ces gens-là font en cachette, on a honte d'en parler. Mais quand ces choses-là sont démasquées, leur réalité apparaît grâce à la lumière, et tout ce qui apparaît ainsi devient lumière. C'est pourquoi l'on chante : Réveille-toi, ô toi qui dors, relève-toi d'entre les morts, et le Christ t'illuminera.

Merci à aux auteurs de photos

Merci à aux auteurs de photos

Prière d’ouverture du quatrième dimanche de Carême

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Oraison : Dieu toi qui as réconcilié avec toi toute l’humanité en lui donnant ton propre Fils, augmente la foi du peuple chrétien, pour qu’il se hâte avec amour au-devant des fêtes pascales qui approchent.

Nous sommes au cœur de la foi. L’humanité dans son cheminement s’est égarée, a perdu le sens de son existence, s’est fourvoyée. Elle doit se réconcilier avec Dieu, elle le doit mais ne le peut. La réconciliation ne peut donc être que le fait de Dieu qui donne encore, qui pardonne dans le don radical qu’Il fait de son Fils. Ce don est ce qui nous permet de renouer avec Dieu le père, de rentrer, de nouveau, dans cette communion divine.

Nous partons d’une base sure et solide. Ce que nous célébrons pour nous l’approprier, pour que nous lui soyons aussi appropriés est acquis. Cette réconciliation est bien pour toute l’humanité, l’expérience de la première génération chrétienne, par l’action de l’Esprit ils éprouvent que le salut est offert à tous…

Dès lors notre demande ne peut être que de croire davantage à ce qui est déjà donné et qui aussi se manifeste, se répand dans le corps de l’humanité, grâce notamment à l’action et à la foi des chrétiens. L’augmentation de la foi vient de notre livraison à l’acte liturgique où l’Esprit travaille puissamment le corps de l’Eglise, en l’unifiant, la sanctifiant, la fondant et l’ouvrant à sa mission… Elle qui est une, sainte, catholique et apostolique….

Les perspectives s’ouvrent à nous, se clarifient. Tout prend un sens renouvelé. Et c’est pour cela que nous vivons ce retournement, qui fait que ce que nous désirons, du plus profond de notre être, c’est d’aller à la source de notre naissance, à la source de notre foi, à la célébration des fêtes pascales… Tels des saumons nous remontons pour renaître à la foi, pour donner à la foi de nous réengendrer avec l’adjonction de nouveaux membres.

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Seigneur, nous sommes heureux de percevoir de manière renouvelée ton action envers nous, envers l’humanité entière. Ne cesse d’agir…

C’est pour cela que nous Te le redisons encore…

Dieu toi qui as réconcilié avec toi toute l’humanité en lui donnant ton propre Fils, augmente la foi du peuple chrétien, pour qu’il se hâte avec amour au-devant des fêtes pascales qui approchent.

père Jean-Luc Fabre

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Hâte-toi, toi qui dors, il t’appelle à sa joie…(les textes du 4e dimanche de Carême, 30 mars 2014

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Dimanche dernier nous étions appelés à nous redresser,
aujourd’hui nous sommes appelés à marcher à nous hâter…
Un appel nous touche, nous donne de sortir de nous-mêmes,  un peu comme pour l’aveugle né, nous entrons dans une nouvelle dimension de notre être que nous ne limitons pas à notre capacité mais que nous laissons surgir de la relation, de ce qui s’engendre… La joie est là qui affleure, la parole aussi qui appelle les autres…
 
La vie reçoit comme une nouvelle clarté, une nouvelle lumière, un allégement… Nous sommes appelés à discerner ce qui conduit davantage vers ce qui nous entraine, nous appelle…
 
Nous prions encore plus généreusement pour nos frères et nos sœurs, pressentant de plus en plus à quoi nous sommes appelés, plonger dans la révélation de l’amour inépuisable et sans cesse jaillissant de l’amour de Dieu.
 
Alors allons ! Marchons…

Père Jean-Luc Fabre

photos :
http://latrace.files.wordpress.com/2011/01/un_homme_qui_dort.jpg

http://img.over-blog-kiwi.com/0/52/97/48/201304/ob_e60edd46dad9d1d3b478db28364b911d_ewat-doet-een-diaconie.jpg

http://ekladata.com/DKdA2FZzZJEFz9ru2pBtlQMObxk.jpg

Merci aux auteurs de ces photos

Merci aux auteurs de ces photos


Lc 18, 9-14 Un poison en nous, celui de l’action…

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Samedi 3e semaine de Carême

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Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 18,9-14.

Jésus dit une parabole pour certains hommes qui étaient convaincus d'être justes et qui méprisaient tous les autres : « Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L'un était pharisien, et l'autre, publicain. Le pharisien se tenait là et priait en lui-même : 'Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes : voleurs, injustes, adultères, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne.' Le publicain, lui, se tenait à distance et n'osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : 'Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis !’ Quand ce dernier rentra chez lui, c'est lui, je vous le déclare, qui était devenu juste, et non pas l'autre. Qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse sera élevé. »  

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Encore une fois, Jésus s’adresse à nous en abordant la manière propre que nous avons de nous situer devant notre manière d’exister (exister centré sur son image ou exister ouvert à l’inconnu), de nous situer par rapport aux autres (en comparaison ou en authenticité)… La parabole que nous narre Jésus est une nouvelle proposition pour prendre du recul, pour privilégier une manière d’être sur l’autre. La question lancinante pour nous est bien celle-ci : « Peut-on envisager de changer de pied ? »… Nous avons chacun de nous, du pharisien et du publicain, mêlés en nous… Comment pouvons-nous vraiment vivre ce basculement ?

Peut-être, pour changer, faut-il réaliser qu’un poison agit, insidieusement, en nous, celui de l’action si nous considérons que notre action nous justifie… nous donne droit, nous construit… L’action alors, à vrai dire, nous enferme en une partie de nous-mêmes. Elle nous renvoie inexorablement à notre image comme la référence. L’action ainsi vécue dessine tout autour de nous comme un grand capuchon de verre qui nous renvoie notre image que nous ne cessons de vouloir façonner. Cela nous rend incapable d’être en relation avec l’autre aussi bien notre frère, notre prochain que notre dieu, mesurant tout à l’aune de ce que je fais, qui serait la vraie valeur… C’est le cas du pharisien qui fait ceci et cela et encore cette autre chose ; c’est le cas de celui qui recherche la performance et qui se centre sur l’obtention de son résultat qui devient sa finalité, sa raison d’être, son lieu de discernement, son principe d’action… Le reste, tout le reste (la vie de contemplation, la vie de relation, la vie de gratuité), s’efface par rapport à ce souci, à cet objectif… qui ne cesse de s’imposer, dévorant…L’autre n’est perçu que par rapport à cet objectif, le prochain et le Seigneur…

Comment sortir de ce piège mortel ? Comment briser la glace qui m’enferme et enferme les autres par contrecoup ? Qui déréalise pour moi la vie d’autrui ? La personne d’autrui ? Qui réduit ma propre existence à n’être que recherche d’un seul objectif « je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes » … Il s’agit de croire à la parole d’autrui, s’y ouvrir, la recevoir. Le propos d’autrui sur moi n’est pas forcément moins juste que mon propos sur moi-même : 'Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis !’ … laisser retentir en moi ce qui me sollicite… m’ouvrir… ne pas se construire soi… suivre le Christ… marcher à sa suite… Pas d’autre solution que de s’éprouver pauvre, démuni, sans ressource, implorant… dans cette nudité, à vrai dire, je fais l’expérience paradoxale de mon être véritable, je vis d’une vie qui m’est donnée, des possibles nouveaux se révèlent alors, je m’ouvre à l’autre, aux autres, je reçois et je puis donner, la vie se met à chatoyer, à étinceler… le capuchon a disparu.

Il y a en chacun de nous ces deux faces, il s’agit pour nous de les découvrir, de les comparer, et, de là, de s’ancrer dans celle porteuse de vie, de s’adresser au Prince de la Vie… 

 

Père Jean-Luc FABRE


Quelques pensées aphorismes qui peuvent faire résonner notre compréhension de cette page d’Evangile… A vous de faire le lien… d’en proposer d’autres…

Les choses qu'on possède, finissent par nous posséder.

[David Fincher]    Dialogue du film Fight Club

Une carrière, c'est fantastique, mais on ne peut pas se blottir contre elle la nuit quand on a froid.

[Marilyn Monroe]    Extrait d'une interview dans Paris-Match

Il faut se méfier des ingénieurs, ça commence par la machine à coudre, ça finit par la bombe atomique.

[Marcel Pagnol] Extrait de Critique des critiques

En mai 1918, Latécoère se lance un défi incroyable pour l'époque : réaliser une liaison aérienne entre Toulouse et Casablanca au Maroc. Il avoue alors : "J'ai fait tous les calculs. Ils confirment l'opinion des spécialistes : notre idée est irréalisable. Il ne nous reste plus qu'une chose à faire : la réaliser." Jacques-Marie Vaslin, maître de conférences à l'IAE d'Amiens.

Jn 11, 1-45 Risquer ses racines pour les ailes, les siennes et celles des autres…

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5 dimanche carême A


Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 11,1-45.

Un homme était tombé malade. C’était Lazare, de Béthanie, le village de Marie et de sa sœur Marthe. (Marie est celle qui versa du parfum sur le Seigneur et lui essuya les pieds avec ses cheveux. Lazare, le malade, était son frère.) Donc, les deux sœurs envoyèrent dire à Jésus : « Seigneur, celui que tu aimes est malade. » En apprenant cela, Jésus dit : « Cette maladie ne conduit pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu, afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié. » Jésus aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare. Quand il apprit que celui-ci était malade, il demeura pourtant deux jours à l'endroit où il se trouvait ; alors seulement il dit aux disciples : « Revenons en Judée. » Les disciples lui dirent : « Rabbi, tout récemment, les Juifs cherchaient à te lapider, et tu retournes là-bas ? » Jésus répondit : «Ne fait-il pas jour pendant douze heures ? Celui qui marche pendant le jour ne trébuche pas, parce qu'il voit la lumière de ce monde ; mais celui qui marche pendant la nuit trébuche, parce que la lumière n'est pas en lui. » Après ces paroles, il ajouta : « Lazare, notre ami, s'est endormi ; mais je m'en vais le tirer de ce sommeil. » Les disciples lui dirent alors : « Seigneur, s'il s'est endormi, il sera sauvé. » Car ils pensaient que Jésus voulait parler du sommeil, tandis qu'il parlait de la mort. Alors il leur dit clairement : « Lazare est mort, et je me réjouis de n'avoir pas été là, à cause de vous, pour que vous croyiez. Mais allons auprès de lui ! » Thomas (dont le nom signifie : Jumeau) dit aux autres disciples : « Allons-y nous aussi, pour mourir avec lui ! » Quand Jésus arriva, il trouva Lazare au tombeau depuis quatre jours déjà. Comme Béthanie était tout près de Jérusalem - à une demi-heure de marche environ beaucoup de Juifs étaient venus manifester leur sympathie à Marthe et à Marie, dans leur deuil. Lorsque Marthe apprit l'arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait à la maison. Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort. Mais je sais que, maintenant encore, Dieu t'accordera tout ce que tu lui demanderas. » Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. » Marthe reprit : « Je sais qu'il ressuscitera au dernier jour, à la résurrection. » Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra ; et tout homme qui vit et qui croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » Elle répondit : « Oui, Seigneur, tu es le Messie, je le crois ; tu es le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde. » Ayant dit cela, elle s'en alla appeler sa sœur Marie, et lui dit tout bas : « Le Maître est là, il t'appelle. » Marie, dès qu'elle l'entendit, se leva aussitôt et partit rejoindre Jésus. Il n'était pas encore entré dans le village ; il se trouvait toujours à l'endroit où Marthe l'avait rencontré. Les Juifs qui étaient à la maison avec Marie, et lui manifestaient leur sympathie, quand ils la virent se lever et sortir si vite, la suivirent, pensant qu'elle allait au tombeau pour y pleurer. Elle arriva à l'endroit où se trouvait Jésus ; dès qu'elle le vit, elle se jeta à ses pieds et lui dit : « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort. » Quand il vit qu'elle pleurait, et que les Juifs venus avec elle pleuraient aussi, Jésus fut bouleversé d'une émotion profonde. Il demanda : « Où l'avez-vous déposé ? » Ils lui répondirent : « Viens voir, Seigneur. » Alors Jésus pleura. Les Juifs se dirent : « Voyez comme il l'aimait ! » Mais certains d'entre eux disaient : « Lui qui a ouvert les yeux de l'aveugle, ne pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir ? » Jésus, repris par l'émotion, arriva au tombeau. C'était une grotte fermée par une pierre. Jésus dit : « Enlevez la pierre. » Marthe, la sœur du mort, lui dit : « Mais, Seigneur, il sent déjà ; voilà quatre jours qu'il est là. » Alors Jésus dit à Marthe : « Ne te l'ai-je pas dit ? Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. » On enleva donc la pierre. Alors Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, je te rends grâce parce que tu m'as exaucé. Je savais bien, moi, que tu m'exauces toujours ; mais si j'ai parlé, c'est pour cette foule qui est autour de moi, afin qu'ils croient que tu m'as envoyé. » Après cela, il cria d'une voix forte : « Lazare, viens dehors ! » Et le mort sortit, les pieds et les mains attachés, le visage enveloppé d'un suaire. Jésus leur dit : « Déliez-le, et laissez-le aller. » Les nombreux Juifs, qui étaient venus entourer Marie et avaient donc vu ce que faisait Jésus, crurent en lui.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

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Tu n'es pas mort, viens dehors : Jésus appelle ... Un autre "vivre ensemble" te séduit ...

« Rabbi, tu retournes là-bas ? » Jésus marche vers Jérusalem, il y retourne même. Il va vers son épreuve, librement. Sa mission est de donner à connaître la vie, à comprendre la vie, à aimer la vie. Il est « celui qui vient dans le monde » nous apporter la lumière véritable. Il risque aujourd’hui ses racines, son existence, pour simplement le manifester aux autres hommes, à tous les autres hommes, ses frères. Il dit que la mort, la peur, l’abandon ne sont pas les derniers mots de l'aventure humaine, à partir desquels ne peut se construire qu’une société du paraître, de l’intimidation et de la contrainte. Un autre "vivre ensemble" est possible…

Jésus fait plus que de le dire, il agit, il pose des actes : « On enleva donc la pierre ». Il ne peut plus revenir, il a parlé en vérité. Ce qui scellait nos vies, ce qui les empêchait d’être en relation, est découvert, mis à mal. La violence qui va se déchaîner est déjà vaincue. Elle se défend de ce qui la touche au cœur : l’amour et la douceur. Un homme plein d’amour a parlé, il vient pour sauver son frère, d’autres hommes le suivent, les morts sortent de leurs tombeaux comme Lazare et bien d’autres bientôt… Tous peuvent retrouver leurs ailes. Retrouver ses ailes consiste à vivre à partir de la foi en la Résurrection, en l’attente du Royaume des Cieux, en notre être spirituel.

Le Père manifeste son soutien au Fils. Le Fils peut bénir en retour pleinement son Père : « Tu m'exauces toujours », continuer à aller vers sa mort…

Père Jean-Luc Fabre

Prière d’ouverture du dimanche 06 avril 2014, cinquième dimanche de Carême

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Que ta grâce nous obtienne, Seigneur, d’imiter avec joie la charité du Christ qui a donné sa vie par amour pour le monde. Lui qui règne.

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Nous avançons dans le chemin spirituel proposé pour ce temps de Carême. Nous découvrons peu à peu le sens de ce chemin. Il s’agit, en son fond, bien au-delà que notre seule conversion, de mieux connaître Notre Seigneur, le connaître de l’intérieur, de saisir ce qui l’anime en son fond. La Parole de Dieu nous y aide grandement, les scènes, les rencontres, les gestes, les paroles du Seigneur nous conduisent à mieux le comprendre, à mieux le connaître, à mieux l’aimer…

 

C’est le travail de l’Esprit Saint, qui irrigue notre intelligence, notre volonté, notre cœur, que de nous donner cette connaissance intérieure. C’est d’elle que peut surgir notre désir d’imiter le Seigneur dans l’esprit, la perspective qui est la sienne. Peu à peu, nous avons découvert et nous découvrons que le Seigneur agit par amour, vit par amour, amour pour son Père, amour pour ses frères humains, pour tous ses frères humains. Nous découvrons que le Seigneur se donne totalement à cet amour, que son chemin vers Jérusalem est un chemin d’amour, de don de lui-même radical…

 

Cet amour que nous percevons, cet amour que nous recevons, nous osons désirer qu’il devienne nôtre, que nous aussi, à la manière du Christ, nous vivions de cet amour donné pour le monde, pour nos frères, là où nous sommes, dans la situation qui est la nôtre que nous recevons plus pleinement de Lui…

 

Nous redisons au Seigneur notre humble demande….

 

Que ta grâce nous obtienne, Seigneur, d’imiter avec joie la charité du Christ qui a donné sa vie par amour pour le monde. Lui qui règne.

père Jean-Luc Fabre

photo http://a403.idata.over-blog.com/600x450/4/04/94/90/crocus.JPG

Prière universelle du 06 avril 2014, 5e dimanche de Carême, année A

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En ramenant Lazare à la vie, Jésus nous fait entendre qu’il est la Résurrection et la vie. Ayant toute confiance en sa Parole, nous lui  confions nos doutes, nos peines, nos peurs ainsi que nos joies :

R/ Du fond de l'abîme, Seigneur, je crie vers Toi.

Enlevez la pierre (Jn 11, 39a) :

Prions pour la mission de l’Eglise : qu’elle soit signe de l’amour salvifique  de Dieu pour les hommes ; qu’elle aide chacun à sortir de son tombeau pour aller vers le plein déploiement de sa vie ! R/

Ne te l'ai-je pas dit ? Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu (Jn 11, 40) :

Prions pour notre communauté dominicale : Comment traverser, surmonter ensemble les difficultés, les impossibilités si l’on ne croit pas en ce Dieu miséricordieux, ce Dieu qui a pris chair humaine afin que l’homme devienne Dieu. Augmente la foi de chaque fidèle, Seigneur ! Que chacun se laisse guider par l’Esprit de Dieu, cet Esprit de solidarité et du pardon ! R/

Lazare, viens dehors ! (Jn 11, 43) :

Prions pour les jeunes et pour ceux qui sont en quête du sens de la vie : qu’ils puissent entendre le cri de Jésus qui  nous appelle à ne pas nous enfoncer dans la mondanité comme ces insectes qui voltigent la nuit, et puis qui se jettent sur la lumière des flambeaux pour s’y brûler ! R/

Déliez-le, et laissez-le aller (Jn 11, 44b) :

Prions pour les couples : qu’ils n’enferment pas leurs relations conjugales dans les raies de la domination de l’un par l’autre ! Que le Christ les fasse sortir du cercle [dominant –dominé] pour aller vers la voie de l’amour, de la vraie vie ! Que chaque conjoint se laisse libérer par Celui qui est l’amour, celui qui a vaincu la mort, pour pouvoir, à son tour, libérer l’autre et aimer l’autre tel qu’il est !

Seigneur, Jésus, Fils de Dieu, tu pleures devant la tombe ouverte de Lazare, reçois nos prières en ce jour ! Que ton Esprit nous aide à vivre maintenant de cette vie qui triomphe de la mort ! Que cette vie fasse germer et pousser dans le cœur de chaque homme, les graines de l’espérance. Que cette germination commence dès aujourd’hui dans chaque famille ainsi qu’au sein de chaque communauté humaine, afin que cela devienne la motivation pour le développement d’une société de plus en plus authentiquement humaine et fraternelle ! Amen.

Jardinier de Dieu

Prière universelle du 06 avril 2014, 5e dimanche de Carême, année A

Jn 5, 1-16 Guérison du paralytique à la piscine

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Mardi (4ème semaine de Carême)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 5,1-16.


A l'occasion d'une fête des Juifs, Jésus monta à Jérusalem.

Or, à Jérusalem, près de la Porte des Brebis, il existe une piscine qu'on appelle en hébreu Bézatha. Elle a cinq colonnades,

sous lesquelles étaient couchés une foule de malades : aveugles, boiteux et paralysés.
Il y en avait un qui était malade depuis trente-huit ans.

Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu'il était dans cet état depuis longtemps, lui dit : « Est-ce que tu veux retrouver la santé ? »

Le malade lui répondit : « Seigneur, je n'ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l'eau bouillonne ; et pendant que j'y vais, un autre descend avant moi. »

Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. »

Et aussitôt l'homme retrouva la santé. Il prit son brancard : il marchait ! Or, ce jour-là était un jour de sabbat.

Les Juifs dirent à cet homme que Jésus avait guéri : « C'est le sabbat ! Tu n'as pas le droit de porter ton brancard. »

Il leur répliqua : « Celui qui m'a rendu la santé, c'est lui qui m'a dit : 'Prends ton brancard, et marche ! ' »

Ils l'interrogèrent : « Quel est l'homme qui t'a dit : 'Prends-le, et marche' ? »

Mais celui qui avait été guéri ne le savait pas ; en effet, Jésus s'était éloigné, car il y avait foule à cet endroit.

Plus tard, Jésus le retrouva dans le Temple et lui dit : « Te voilà en bonne santé. Ne pèche plus, il pourrait t'arriver pire encore. »

L'homme partit annoncer aux Juifs que c'était Jésus qui lui avait rendu la santé.
Et les Juifs se mirent à poursuivre Jésus parce qu'il avait fait cela le jour du sabbat.
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« Est-ce que tu veux retrouver la santé ?  »

Qui ne veut pas avoir la santé ? La question posée du Seigneur Jésus au paralitique, nous interpelle aujourd’hui. Ecoutons la réponse du malade depuis trente-huit ans : « Seigneur, je n’ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l’eau bouillonne, et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi »

Et Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche »

Seigneur Jésus,

Ta venue dans notre monde

Rend inutile la source miraculeuse.

Mais tu nous invites à croire en Ta Parole.

Car elle nous met debout, elle nous faire vivre.

Plonge-nous et replonge-nous dans l’eau

Qui nous donne la vie.

Donne-nous la force

Pour nous lever à ton appel.

Que nous ne songions plus au passé, aux années

Qui nous paralysent !

Accorde-nous la guérison de tout ce qui nous enferme,

Nous  sépare de toi et de nos frères !

Toi, l’unique médecin des corps et des âmes

Pour la vraie vie qui demeure éternellement.

Amen !

Intentions de prière du pape, avril 2014 - Dans la souffrance, respecter l'espérance

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Intentions de prière du pape, avril 2014 - Dans la souffrance, respecter l'espérance
« Que le Seigneur ressuscité comble d’espérance le cœur de ceux qui sont éprouvés par la douleur et par la maladie »… C’est cette demande que le Pape nous demande de porter et présenter, particulièrement au long de ce mois-ci, à Jésus. Cette demande touche une rencontre décisive avec le Ressuscité. Or, c’est bien là l’enjeu de toute vie spirituelle chrétienne : se laisser saisir par le Ressuscité, se laisser faire par Lui.
Mais force est de reconnaître qu'ordinairement, nous nous ne laissons pas faire comme cela ! Souvent nous baissons les armes seulement quand nous sommes parvenus au bout de nos forces, quand nous n'en pouvons plus. Alors seulement là, nous consentons qu'un Autre nous prenne sur ses épaules et nous porte.
Cette expérience parle particulièrement de celles et ceux qui, traversés par une épreuve, une souffrance, quelle qu'elle soit, sont à bout. Souvent on se débat dans sa maladie, sa souffrance ; puis vient un moment où on donne tout, on lâche, et l'on se confie, dans un cri, dans un silence. C’est ce que nous fera entendre le témoignage de Paul.
 
Mais qu'il en faut du temps pour laisser s'approcher et accepter peu à peu ce Seigneur doux et humble de cœur ; jusqu'à entendre comme un souffle imperceptible au fond de soi, sa Parole qui nous dit : "ta souffrance ne me laisse pas indifférent" ; "ta souffrance je la connais et je la traverse avec toi. Avec moi tu peux la traverser".
Oui, il est comme cela, le Dieu des chrétiens, un Dieu incapable d'être indifférent à la souffrance de quiconque et qui vient simplement la traverser avec chacun pour ouvrir, rouvrir un chemin, le chemin de Vie. C’est ce que nous pourrons entendre dans le témoignage de Marie-Lou.
Quand cette Rencontre se fait, dans le secret d'un cœur ouvert, juste ouvert, simplement ouvert, alors tout bascule et marque à jamais l’existence. C’est cela le mystère de Pâques comme l’a éprouvé Claire Ly au fond des camps de la mort de Pol-Pot et que Mariette Jacquet nous résente.
 
Alors de l'intérieur, on peut comprendre, non par la tête mais du plus profond de soi, et dans son corps que cet Amour fou de Dieu est plus puissant que tout, que rien ne peut l'arrêter : rien ni personne ne peut résister à cet Amour, que nous soyons souffrants ou bien-portants ; et l'on en reste marqué pour toujours.
 
Cette expérience, si elle est pour chacun unique, ne nous laisse pas dans l'isolement. Au contraire, elle nous ouvre alors sur une multitude de frères et de sœurs qui se sont laissés eux-mêmes saisir par ce Passant, ce Passeur de la Vie qu’est le Ressuscité. La communion des saints : aussi bien avec les saints d'en haut que ceux d'en bas, ceux que nous côtoyons chaque jour sans y prêter trop attention ! Elle commence par exemple tout simplement dans cette bonne humeur dans les rapports humains qui se révèle dans un groupe pourtant marqué par le drame du SIDA et dont nous parle le ZOOM de ce mois. Oui la communion des saints commence dès ici-bas et n’attend pas que nous soyons dans l’autre vie. Elle est présente dans la communion de prière que nous formons, déjà et dès maintenant, ensemble.
 
Alors oui, intégrons dans notre prière tout au long de ce mois, de ce mois traversé par le mystère de Pâques, nos frères et nos sœurs blessés par une souffrance, quelle qu'elle soit, pour qu'ils fassent à leur tour et à leur manière cette expérience de la rencontre du Passeur de la Vie.
 
Bon temps de Pâques, belle fête du Passeur à tous !

 

P. Xavier Jahan, jésuite
Directeur de l’Apostolat de la prière-France

source http://www.prieraucoeurdumonde.net/defi-de-l-humanite-et-de-la-mission-de-l-eglise/edito/133-edito-dans-la-souffrance-respecter-l-esperance

Jn 5, 31-47 Si vous croyiez en Moïse,vous croiriez aussi en moi..

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Jeudi (4ème semaine de Carême)

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 5,31-47.

Jésus disait aux Juifs : " Si je me rendais témoignage à moi-même, mon témoignage ne serait pas vrai;

il y a quelqu'un d'autre qui me rend témoignage, et je sais que le témoignage qu'il me rend est vrai.

Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean Baptiste, et il a rendu témoignage à la vérité.

Moi, je n'ai pas à recevoir le témoignage d'un homme, mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés.

Jean était la lampe qui brûle et qui éclaire, et vous avez accepté de vous réjouir un moment à sa lumière.

Mais j'ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean : ce sont les œuvres que le Père m'a données à accomplir ; ces œuvres, je les fais, et elles témoignent que le Père m'a envoyé.

Et le Père qui m'a envoyé, c'est lui qui m'a rendu témoignage. Vous n'avez jamais écouté sa voix, vous n'avez jamais vu sa face,

et sa parole ne demeure pas en vous, puisque vous ne croyez pas en moi, l'envoyé du Père.

Vous scrutez les Écritures parce que vous pensez trouver en elles la vie éternelle ; or, ce sont elles qui me rendent témoignage,

et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie !

La gloire, je ne la reçois pas des hommes ;

d'ailleurs je vous connais : vous n'avez pas en vous l'amour de Dieu.

Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, celui-là, vous le recevrez !

Comment pourriez-vous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique !

Ne pensez pas que c'est moi qui vous accuserai devant le Père. Votre accusateur, c'est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance.

Si vous croyiez en Moïse, vous croiriez aussi en moi, car c'est de moi qu'il a parlé dans l'Écriture.

Mais si vous ne croyez pas ce qu'il a écrit, comment croirez-vous ce que je dis ? 

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Moïse a énoncé les mystères, mais sans les expliquer. Il avait en effet la parole difficile et ne parvenait pas à s'exprimer clairement (Ex 4,10). Cette difficulté de parole lui a été conservée à dessein pour que tous ses discours demeurent inexpliqués. Lorsque notre Seigneur est venu, il a délié la langue de Moïse, et aujourd'hui toutes ses paroles sont devenues distinctes, car sa langue ne bégaye plus et ses discours sont transparents comme le jour.

Jusqu'à notre Seigneur, la parole était engourdie, elle restait sans explication, et tout ce qui avait été dit à son sujet demeurait obscur. Le mystère caché se retranchait à la fois derrière le bégaiement et derrière le voile (Ex 34,33; 2Co 3,14), aussi longtemps que n'était pas arrivée l'heure de sa proclamation au grand jour.

Moïse avait demandé à voir le Père (Ex 33,18) ; il pressentait, en effet, que le Fils viendrait en ce monde à découvert. C'est alors que le Père lui a montré le revers de son visage ; il voulait lui enseigner par-là que son Fils se manifesterait sous les apparences humaines. L'Éternel fit à son sujet une distinction entre la face et l'envers, pour que Moïse reconnaisse que la terre contemplerait son Fils sous la forme d'un homme... C'est vers lui que Moïse a regardé, et c'est de lui qu'est venu l'éclat dont resplendissait la peau de son visage (Ex 34,29). L'éclat du Fils reposait sur l'ensemble de la prophétie...; lorsque Moïse parlait, c'était lui qui parlait par sa bouche, car il est la Parole qui inspirait toutes les paroles de la prophétie. Sans lui, il n'est pour les prophètes ni parole ni révélation possible, car il est la source première de la prophétie... Mais quand le Crucifié, l'Époux, est venu la prophétie a dévoilé son visage et élevé la voix au milieu de l'assemblée. Le Fils de la Vierge a soulevé le voile de sur les Hébreux ; tout est devenu manifeste, clair et facile à interpréter.

 

Saint Jacques de Saroug (v. 449-521), moine et évêque syrien. Homélie sur le voile de Moïse, 12-13 (trad. coll. Pères dans la foi, n°66, Migne 1997, p. 225 rev.)


Rm 8, 8-11 toute notre vie dans la mouvance de l’Esprit, l’Esprit du Christ.

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Paul ne cesse d’expérimenter la vie chrétienne. En plus, il a ce génie extraordinaire de pouvoir la décrire d’une manière extrêmement précise. Cette réalité, il nous est donné aussi de la recevoir nous-mêmes. Ne cessons pas de nous laisser instruire par Paul, pour recevoir ce qui se donne à nous dans notre quotidien. La vie selon l’Esprit, toujours jeune, jaillissante… cet esprit qui s’expérimente, Paul ne cesse de nous le rappeler aussi, c’est celui du Christ mort et ressuscité. Aller vers Lui, le Christ mort et ressuscité, en son histoire, nous donne de recevoir encore plus pleinement son action dans notre vie présente.

 

C’est, à vrai dire, le seul chemin offert. Paul, cet être de feu, est allé au bout de son identité de pharisien… il sait ce que l’homme peut faire par lui-même. Il sait ce que l’Esprit donne de pouvoir faire, rien ne peut se vivre selon Dieu, sans l’action en nous de l’Esprit, cet Esprit qui imprime en tout notre être la dimension filiale, celle du Christ Jésus.

 

Voilà ce qui est à vivre dans le quotidien de nos jours. Voilà aussi ce qui nous donne d’espérer pour notre au-delà de la mort. La mort, cette question qui habite toute l’humanité et chacun des hommes, qui au cours de notre existence se révèle de plus en plus comme la question fondamentale…

 

Ouvrons notre être à l’Esprit, celui d’hier, celui d’aujourd’hui, celui de demain. Acceptons de toutes nos fibres ce changement, cette nouvelle naissance, cette inscription au plus profond de notre humanité cette promesse éternelle…

Père Jean-Luc Fabre
Merci Soubrenie Fabienne pour l'image de l'art numérique

Rm 8, 8-11 Frères, sous l'emprise de la chair, on ne peut pas plaire à Dieu. Or, vous, vous n'êtes pas sous l'emprise de la chair, mais sous l'emprise de l'Esprit, puisque l'Esprit de Dieu habite en vous. Celui qui n'a pas l'Esprit du Christ ne lui appartient pas. Mais si le Christ est en vous, votre corps a beau être voué à la mort à cause du péché, l'Esprit est votre vie, parce que vous êtes devenus des justes. Et si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous.

Rm 8, 8-11 toute notre vie dans la mouvance de l’Esprit, l’Esprit du Christ.

Prenons la main que Dieu nous tend (les textes du 5e dimanche de Carême, 06 avril 2014)

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Prenons la main que Dieu nous tend (les textes du 5e dimanche de Carême, 06 avril 2014)
Si chaque dimanche, nous avons pu retenir un mot, un verbe pour caractériser le moment de notre cheminement vers Pâques, Ainsi il y a eu le mot «se  redresser », puis « se hâter »…
 
Aujourd’hui plus de mouvement dans l’espace mais un verbe sur la manière, le style « Imiter, imiter la charité ».
 
Alors peut-être que le chemin que nous prendrons sera celui de Thomas qui veut aller mourir avec lui, ou bien nous laisserons nous davantage porter par cet Esprit qui habite en nous
 
Notre prière n’aura de cesse que d’être encore et encore plus universelle… plus ouverte sur chacun et tous… entrant peut-être ainsi dans l’imitation de Celui qui pour nous sauver est devenu l’un de nous, solidaire de chacun…
Père Jean-Luc Fabre

Prenons la main que Dieu nous tend – T 42-2

1. Prenons la main que Dieu nous tend.
Voici le temps, le temps où Dieu fait grâce à notre terre.
Jésus est mort un jour du temps,
Voici le temps, le temps de rendre grâce à notre Père.
L’unique Esprit bénit ce temps.
Prenons le temps, le temps de vivre en grâce avec nos frères.
2. Prenons la paix qui vient de Dieu.
Voici le temps, le temps où Dieu fait grâce à notre terre.
Jésus est mort pour notre vie.
Voici le temps, le temps de rendre grâce à notre Père.
Son règne est là : le feu a pris.
Prenons le temps, le temps de vivre en grâce avec nos frères.
La Paix Les mots
Le pain Le vin
3. Prenons les mots que dit l’Amour.
Voici le temps, le temps où Dieu fait grâce à notre terre.
Jésus est mort, le Livre est lu.
Voici le temps, le temps de rendre grâce à notre Père.
Un même Esprit nous parle au cœur.
Prenons le temps, le temps de vivre en grâce avec nos frères.
4. Prenons le pain qui donne tout.
Voici le temps, le temps où Dieu fait grâce à notre terre.
Jésus est mort, Jésus nous vient.
Voici le temps, le temps de rendre grâce à notre Père.
Soyons du corps où tout se tient,
Prenons le temps, le temps de vivre en grâce avec nos frères.

 

Didier Rimaud – Jo Akepsimas

Prière d'ouverture de la messe des Rameaux

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Dieu éternel et tout-puissant, pour montrer au genre humain quel abaissement il doit imiter, tu as voulu que notre Sauveur, dans un corps semblable au nôtre, subisse la mort de la croix : accorde-nous cette grâce de retenir les enseignements de sa passion et d’avoir part à sa résurrection.

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Nous sommes au porche de la semaine sainte. Cette prière nous indique le fruit que nous pouvons attendre de cette semaine. Nous avons à considérer le Seigneur Jésus. Il nous indique le chemin de la vraie vie par son abaissement. Nous avons à entrer dans la logique profonde de la manière dont le Sauveur a vécu la fin de son existence terrestre.

C’est un enseignement qu’il nous propose ainsi pour notre propre existence. Un enseignement pour la vie en plénitude, un enseignement qui nous incorpore dans son mouvement, un mouvement qui, nous donnant de le vivre nous-mêmes, nous conduit à recevoir d’une manière renouvelée la vie, nous donne ainsi part à sa résurrection.

Ce, à quoi nous avons à nous rendre attentif, en ces jours, c’est surtout la manière dont le Seigneur Jésus accepte de subir les épreuves. Il se fie à son Père et se remet à Lui. Il accepte le dépouillement de lui-même pour demeurer pleinement le Fils, un Fils solidaire de ses frères humains. Cet amour qui se manifeste dans la confiance envers son Père, dans l’ouverture envers ses frères nous touche, nous réintroduit dans le mystère de la Vie.

Il n’y a pas de vie véritable en dehors de l’ouverture envers l’autre, tous les autres. Ce mouvement le Seigneur le pousse jusqu’au bout, il donne tout de son humanité pour cela. Nous le comprenons, nous le recevons, nous sentons ce qu’est vraiment l’amour, nous découvrons que nous pouvons marcher sur ce chemin, parce que nous découvrons que nous sommes précédés, portés.

Alors nous redisons cette prière que nous désirons, nous faire nôtre :

Dieu éternel et tout-puissant, pour montrer au genre humain quel abaissement il doit imiter, tu as voulu que notre Sauveur, dans un corps semblable au nôtre, subisse la mort de la croix : accorde-nous cette grâce de retenir les enseignements de sa passion et d’avoir part à sa résurrection.

père Jean-Luc Fabre

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Prière universelle des Rameaux - 13 avril 2014, année A

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Avec une joie bien mêlée comme celle de ceux qui ont accueilli Jésus à Jérusalem, aujourd'hui nous lui offrons  nos  chants de fête ainsi que nos peines de tous les jours :

R/ Souviens-toi, Seigneur, de ton amour !

  • Depuis 29 ans, le dimanche des Rameaux est aussi la journée de la jeunesse. Que l’Esprit de Dieu rajeunisse toujours son Eglise ! Malgré les conflits, les délits possibles au sein de l’Eglise qu’elle soit constamment un signe de joie, de la joie d’être sauvé !  R/

  • Jésus entre à Jérusalem pour être cloué sur la Croix, mais c’est une Croix qui triomphe de la mort ! Que l’espérance et la foi en Résurrection soient dans le cœur de chaque malade et de leur famille en ce dimanche des Rameaux ! Que ceux qui traversent des épreuves terribles dans leur vie puissent découvrir «l’honneur » d’avoir ainsi participé à la Croix du Christ !   R/  

  • Le 22 avril, ce sera le trentième anniversaire de la remise aux jeunes de la Croix du Jubilé de la Rédemption. Que le Pape Jean-Paul II aide chaque baptisé à porter cette croix avec joie là où il vit comme le signe de l’amour du Seigneur Jésus !  R/ 

  • Le 27 avril, nous aurons la joie de célébrer les canonisations du pape Jean-Paul II et du pape Jean XXIII. Que ces deux papes intercèdent pour ceux qui débutent la vie adulte. Qu’ils aient le courage et la force de marcher à contre-courant en cherchant le vrai bonheur que seul Dieu peut leur donner !

 

Seigneur Jésus, que ta Mère nous aide à te recevoir, à te rencontrer avec joie ! Que cette joie nous accompagne tout au long de la Semaine Sainte ainsi qu’à chaque instant de notre vie ! Toi qui vis et règne avec Dieu et l’Esprit Saint, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

Jardinier de Dieu

Prière universelle des Rameaux - 13 avril 2014, année A

Dimanche des Rameaux et de la Passion, année A

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Dimanche des Rameaux et de la Passion, année A

Nous entrons dans la semaine sainte, chacun de nous cherche sa propre manière d’être proche de Jésus dans les derniers jours de sa vie, ces jours où il se révèle de plus en plus à nous dans sa motivation profonde, dans ses attaches fondamentales. Il manifeste dans ce cadre librement et simplement celui qu’il est. Dans cette condition extrême, Jésus est paradoxalement le plus libre… Il n’y a donc pas à commenter, mais à suivre pas à pas ce chemin, son chemin. Se laisser imbiber, toucher par lui…

 

Il n’y aura donc pas de commentaire en ces jours, il doit s’effacer. La Parole de Dieu rejoint directement chaque croyant, au cœur, tout commentaire risquerait d’être superflu, nous conduire ailleurs que ce centre de notre foi. Le jour du Vendredi Saint, les prêtres ne célèbrent pas l’eucharistie. Comme les autres croyants, leurs frères, ils se reçoivent, humbles pécheurs en quête de pardon, de cette vie qui se donne… dans l’attente de la célébration de la Vigile Pascale, de la renaissance des sacrements, dans la confiance en ce mystère eucharistique qui accompagne tout passage.

 

Une simple recommandation : lire lentement et à haute voix et pourquoi pas à plusieurs, le texte de la Passion pour le laisser résonner en nous, faire son chemin en nous. Il est Celui que nous suivons tous. Entrons dans la Grande Semaine… Prions pour tous

Père Jean-Luc Fabre

 

 

 

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