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Channel: Jardinier de Dieu
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Mt 7, 6.12-14 La règle d'or de la vie chrétienne

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  Mardi 12è semaine du temps ordinaire

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 7,6.12-14.

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus sur la montagne, il leur disait: "Ce qui est sacré, ne le donnez pas aux chiens; vos perles, ne les jetez pas aux cochons, pour éviter qu'ils les piétinent puis se retournent pour vous déchirer.

Donc, tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi, voilà ce que dit toute l'Écriture : la Loi et les Prophètes.

« Entrez par la porte étroite. Elle est grande, la porte, il est large, le chemin qui conduit à la perdition ; et ils sont nombreux, ceux qui s'y engagent.

Mais elle est étroite, la porte, il est resserré, le chemin qui conduit à la vie ; et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent

porte mur

Seigneur,

nous souhaiterions faire des efforts pour rendre les autres heureux,

Mais malheureusement, au lieu de leur faire du bien,

nous leur faisons du mal.

Pardonne-nous lorsque nous tombons dans l'erreur.

Nous savons qu'être chrétien,

c'est de faire certains choix à contre-courant ...

au risque d'apparaître comme un bizarre,

un anormal, un fou, aux yeux du monde.

Donne-nous le courage de prendre ce risque.

Car nous voudrions devenir vraiment tes disciples.

Nous n'hésitons pas à marcher sur les sentiers raboteux et étroits,

pour témoigner de ton amour silencieux qui nous guide depuis toujours.

Jardinier de Dieu

Source de l'image http://www.michelledastier.org/images/objets%20et%20symboles/portes/porte-mur-pt.jpg


Mt 7,15-20 Vrais ou faux prophètes ?

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Mercredi 12è semaine du temps ordinaire

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 7,15-20.

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : " Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, mais au-dedans ce sont des loups voraces. C'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. On ne cueille pas du raisin sur des épines, ni des figues sur des chardons. C'est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits, et que l'arbre mauvais donne des fruits détestables. Un arbre bon ne peut pas porter des fruits détestables, ni un arbre mauvais porter de beaux fruits.

Tout arbre qui ne donne pas de beaux fruits est coupé et jeté au feu.

C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.

fraternité

Dans les premières décennies du christianisme, les prophètes jouent un rôle important dans les communautés. Normalement, ce sont des gens qui préviennent les événement, qui guident la communauté. Les faux prophètes  peuvent se présenter comme membres de la communauté "qui viennent à vous déguisés en brebis", et ils sèment les divisions, les jalousies, les suspicions ... au sein de la communauté. Comment peut-on reconnaître ces gens-là ? Regardons  leurs actes, les résultats de tout ce qu'ils font. Quant à nous, pouvons-nous devenir des faux prophètes ? C’est possible. St Paul nous donne quelques critères à suivre qui nous aident à marcher sur la bonne voie comme Dieu nous recommande :

- Vivre dans l’amour fraternel (1Co 13)

- Goûter le fruit de l'Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi (Ga 5, 22-23a)

- Bâtir le corps du Christ dans l’ unité (Ephésiens 4, 1-16) ...

Source de la photo  : http://www.maison7.fr/IMG/jpg_liberte_fraternite_egalite.jpg.

Mt 8, 18-22 L'apôtre, le détachement absolu

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Lundi 13ème semaine du temps ordinaire
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 8,18-22.

Jésus, voyant la foule autour de lui, donna l'ordre de partir vers l'autre rive du lac. Un scribe s'approcha et lui dit : « Maître, je te suivrai partout où tu iras. » Mais Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer sa tête. » Un autre de ses disciples lui dit : « Seigneur, permets-moi d'aller d'abord enterrer mon père. »

Jésus lui dit : « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts. »

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Tu nous dis sans cesse qui tu es, où tu vas, comment tu vis.

Malgré cela, nous voulons te suivre.

Nous souhaitons marcher avec toi tout au long de la vie.

Car c’est toi qui nous montres le chemin de la vie éternelle.

Nous savons que tu nous attends beaucoup.

Que tes exigences ne deviennent pas obstacles pour nous !

Nous voulons vivre une alliance d’amour avec toi.

Que notre cœur se brûle d’amour pour toi.

Débarrasse-nous de toutes nos richesses !

Accorde-nous la grâce de vivre la pauvreté !

Que nous soyons libres de toute attache

Pour te suivre partout où tu nous appelles !

Amen !

Source de la photo : http://www.gites-de-servas.com/images/upload/randonneur.JPG

Mt 9, 18-26 Jésus, source de vie pour les croyants

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Lundi 14e semaine du temps ordinaire

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Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 9,18-26.

 

Tandis que Jésus parlait aux disciples de Jean Baptiste, voilà qu'un chef s'approcha; il se prosternait devant lui en disant : " Ma fille est morte à l'instant; mais viens lui imposer la main, et elle vivra. "Jésus se leva et se mit à le suivre, ainsi que ses disciples. Et voilà qu'une femme souffrant d'hémorragies depuis douze ans s'approcha par derrière et toucha la frange de son vêtement. Car elle se disait en elle-même : « Si je parviens seulement à toucher son vêtement, je serai sauvée. » Jésus se retourna, la vit et lui dit : « Confiance, ma fille ! Ta foi t'a sauvée. » Et la femme fut sauvée à l'heure même. Jésus, arrivé à la maison du chef, dit, en voyant les joueurs de flûte et l'agitation de la foule : « Retirez-vous. La jeune fille n'est pas morte : elle dort. » Mais on se moquait de lui. Quand il eut mis la foule dehors, il entra et saisit la main de la jeune fille, qui se leva. Et la nouvelle se répandit dans tout ce pays.

 

 

Jésus guérit et ressuscite non pour manifester sa puissance, mais pour montrer aux hommes que Dieu veut leur salut et pour susciter en eux la foi qui les ouvrira à ce salut.

Donne à tes disciples, Seigneur Jésus, de ne jamais se moquer de ceux qui agissent au nom de ton Père, mais d'attendre que les œuvres  de Dieu se manifestent. Affermis en nous la confiance, cette sœur  de la foi, par laquelle nous serons sauvés à jamais.

Merci à Eric pour cette photo

Mt 9, 32-38 La Bonne Nouvelle de la libération

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Mardi 14e semaine du temps ordinaire

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 9, 32-38.

On présenta à Jésus un possédé qui était muet. Lorsque le démon eut été expulsé, le muet se mit à parler. La foule fut dans l'admiration, et elle disait : « Jamais rien de pareil ne s'est vu en Israël ! » Mais les pharisiens disaient : « C'est par le chef des démons qu'il expulse les démons. » Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité. Voyant les foules, il eut pitié d'elles parce qu'elles étaient fatiguées et abattues comme des brebis sans berger. Il dit alors à ses disciples : « La moisson est abondante, et les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson. »

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Jésus trouve une humanité asservie au démon et privée de chefs soucieux de la libérer et de la conduite vers Dieu. Non seulement il triomphe du démon, mais il révèle à ses disciples que Dieu veut voir les hommes collaborer avec lui : ils ont à annoncer la libération accomplie par Jésus aux hommes de tous les temps pour qu'ils croient au libérateur et soient ainsi vraiment libres.

Garde nous, Seigneur, d'être de ces gens qui ont tout vu  et tout entendu, mais qui ont perdu, avec l'étonnement, la faculté de s'émerveiller. Fais-nous découvrir chaque jour la nouveauté de ton salut pour que nous puissions en être les témoins éblouis. Toi qui ne cesse d'être nouveau dans ta jeunesse éternelle.

image http://2.bp.blogspot.com/-tXhA8M9aoiM/UZZQJ6a7CCI/AAAAAAAABNY/-SUmKifNljw/s1600/9.jpg

Mt 12, 1-8 C’est la miséricorde que je veux, non le sacrifice

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Vendredi (15ème semaine du temps ordinaire)

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 12,1-8.

En ce temps-là, Jésus passait, un jour de sabbat, à travers les champs de blé, et ses disciples eurent faim ; ils se mirent à arracher des épis et à les manger.

En voyant cela, les pharisiens lui dirent : « Voilà que tes disciples font ce qu'il n'est pas permis de faire le jour du sabbat ! »

Mais il leur répondit : « N'avez-vous pas lu ce que fit David, quand il eut faim, ainsi que ses compagnons ?

Il entra dans la maison de Dieu, et ils mangèrent les pains de l'offrande ; or, cela n'était permis ni à lui, ni à ses compagnons, mais aux prêtres seulement.

Ou bien encore, n'avez-vous pas lu dans la Loi que le jour du sabbat, les prêtres, dans le Temple, manquent au repos du sabbat sans commettre aucune faute ?

Or, je vous le dis : il y a ici plus grand que le Temple.

Si vous aviez compris ce que veut dire cette parole : C'est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices,

vous n'auriez pas condamné ceux qui n'ont commis aucune faute. Car le Fils de l'homme est maître du sabbat. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

coeur rose

En Matthieu, la réponse de Jésus aux pharisiens sur la question des épis arrachés est structurée en trois sentences, dont la dernière est une citation prophétique (d’Os 6,6) : « Si vous aviez compris ce que signifie : ‘c’est la miséricorde que je veux, et non le sacrifice’, vous n’auriez pas condamné des gens qui sont sans faute » (Mt. 12,7). On retrouve la même citation en Mt. 9,13, toujours adressée par Jésus aux pharisiens qui lui reprochent de partager ses repas avec des pécheurs et des publicains. À une autre occasion, Jésus adresse aux scribes et aux pharisiens une invective prophétique qui démasque leur perversion de la loi au travers des observances : « Vous acquittez la dîme de la menthe, du fenouil et du cumin, et vous négligez les points les plus graves de la loi, la justice, la miséricorde et la fidélité » (Mt. 23,23).

Il est significatif que Matthieu ait inséré la parole prophétique d’Osée dans le contexte de la discussion sur le sabbat. Face au besoin humain, la casuistique, l’observance littérale des prescriptions sabbatiques doit céder la place à la miséricorde. Mais la citation d’Os 6,6 est éloquente en particulier parce qu’elle nous ramène à la volonté de Dieu, à ce qui est agréable à Dieu : éleos, la miséricorde. Une fois encore, le discours sur le sabbat nous pousse à vérifier que Jésus n’en abroge pas le commandement, mais qu’il l’observe en en accomplissant la finalité, en se conformant à la volonté même de Dieu lorsqu’il a fait le don du sabbat à son peuple. Cette volonté se réduit, selon Matthieu, à la miséricorde, à l’amour réciproque, à la compassion. Si l’observance du précepte sabbatique comporte une offense à la charité, elle ne correspond pas à la volonté de Dieu ; en ce cas, la loi peut être invoquée contre la distorsion de la loi. Les trois références vétérotestamentaires constituent l’appel à l’Écriture que fait Jésus, elles trouvent leur sommet dans la citation d’Osée et veulent montrer que l’observance du sabbat est absolument inconciliable avec le manque de miséricorde. L’affirmation finale sur le Fils de l’homme qui est « en effet » (gár, Mt. 12,8) maître du sabbat (dans l’AT, JHWH lui-même est maître du sabbat : Lv 23,3) résume les lignes argumentatives de toute la péricope, christologique (v. 5-6) et parénétique (v. 7), et dévoile que la seigneurie pleine du Fils de l’homme est la miséricorde.

À travers cela, Matthieu entendait également fournir une norme de conduite pratique à ses communautés qui observaient encore le sabbat (comme il ressort du texte uniquement matthéen de 24,20). En ajoutant encore qu’« il est permis de faire une bonne action le jour du sabbat » (Mt. 12,12), Matthieu soumet l’observance du sabbat au primat du commandement de l’amour (Mt. 12,34-40), affirmant de fait que la véritable violation du sabbat est d’offenser la charité, de refuser de faire miséricorde.

EnzoBianchi « Qu'est-ce que le dimanche? », Recherches de Science Religieuse 1/2005 (Tome 93), p. 27-51. URL : www.cairn.info/revue-recherches-de-science-religieuse-2005-1-page-27.htm. ; photo http://www.frizou.org/noel/92espoir4.gif

Mt 12, 14-21 Le Serviteur

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Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 12,14-21. (samedi 15e semaine du temps ordinaire)

Les pharisiens se réunirent contre Jésus pour voir comment le faire périr. Jésus, l'ayant appris, quitta cet endroit ; beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous. Mais Jésus leur défendit vivement de le faire connaître. Ainsi devait s'accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe : Voici mon serviteur que j'ai choisi, mon bien-aimé en qui j'ai mis toute ma joie. Je ferai reposer sur lui mon Esprit, aux nations il fera connaître le jugement. Il ne protestera pas, il ne criera pas, on n'entendra pas sa voix sur les places publiques. Il n'écrasera pas le roseau froissé, il n'éteindra pas la mèche qui faiblit, jusqu'à ce qu'il ait fait triompher le jugement. Les nations païennes mettent leur espoir en son nom.  

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

  roseau

 

Jésus, les gens veulent t’éliminer.

Toi, tu ne cherches pas à entrer en conflit avec eux,

tu te retires,

tu continues à faire ton travail :

t’occuper de ceux

qui osent marcher avec toi,

en leur recommandant une grande discrétion

pour éviter le feu de la jalousie et de la haine

chez les gens qui te détestent.

Toi, le Serviteur prophétisé depuis des siècles,

toi qui es aimé, toi qui es choisi par le Père,

toi qui es rempli de l’Esprit,

viens en notre monde pour toutes les nations.

Tu es le juste qui aime la non-violence.

Tu es doux et humble de cœur.

Tu laisses vivre les autres

(roseau froissé, la mèche faiblit).

Tu attends ...Tu espères.

Père, grâce à Jésus,

nous sommes tes enfants adoptifs.

Aide-nous à marcher sur les pas de ton Fils.

Augmente notre foi en toi.

Apprends-nous l’humilité.

Donne-nous la patience.

Allume en nous le feu de ton Amour

pour que l’Espérance soit toujours avec nous.

Jardinier de Dieu

Source de l'umage http://www.creavea.com/medias/2687_l.jpg

Lc 10, 38-42 La contemplation dans l'action, 16e dimanche du temps ordinaire, année C 21 juillet 2013

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21/07/13

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 10,38-42.

Alors qu'il était en route avec ses disciples, Jésus entra dans un village. Une femme appelée Marthe le reçut dans sa maison.

Elle avait une sœur nommée Marie qui, se tenant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole.

Marthe était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien ? Ma sœur me laisse seule à faire le service. Dis-lui donc de m'aider. »

Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour bien des choses.

Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part : elle ne lui sera pas enlevée. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

tabnleau marthe et marie

L’Eglise ne doit pas seulement annoncer la Parole, mais aussi réaliser la Parole, qui est charité et vérité. [...] Ce qui s’était passé pendant la vie publique de Jésus, à la maison de Marthe et de Marie de Béthanie : Marthe était toute occupée par le service de l’hospitalité à offrir à Jésus et à ses disciples ; Marie, elle, se consacre à l’écoute de la parole du Seigneur (cf. Lc 10, 38-42). [...] Les moments de prière, d’écoute de Dieu et l’activité quotidienne, l’exercice de la charité, ne s’opposent pas. Le rappel de Jésus : « Marthe, Marthe, tu te soucies et t’agites pour beaucoup de choses ; pourtant il en faut peu, une seule même. C’est Marie qui a choisi la meilleure part ; elle ne lui sera pas enlevée » (Lc 10, 41-42), comme d’ailleurs la réflexion des apôtres : « quant à nous, nous resterons assidus à la prière et au service de la Parole » (Ac 6, 4), montrent la priorité que nous devons donner à Dieu. [...] En aucun cas l’activité envers le prochain, envers l’autre, n’est condamnée mais, ce qui est souligné, c’est que cette activité doit aussi être pénétrée intérieurement d’un esprit de contemplation. Par ailleurs, saint Augustin dit que cette réalité vécue par Marie est une vision de notre situation au ciel et que, sur la terre, nous ne pouvons donc jamais la vivre complètement, mais un peu d’anticipation doit être présente dans toute notre activité. La contemplation de Dieu doit aussi y être présente. Il ne faut pas que nous nous perdions dans l’activisme pur, mais nous devons toujours nous laisser pénétrer par la lumière de la Parole de Dieu même dans notre activité, et apprendre ainsi la vraie charité, le vrai service envers l’autre, qui n’a pas besoin de tant de choses – il a certainement besoin de choses nécessaires – mais qui a surtout besoin de l’affection de notre cœur, de la lumière de Dieu.

Saint Ambroise, dans son commentaire de l’épisode de Marthe et Marie, exhorte ses fidèles, et nous aussi, de cette façon : « Etudions-nous donc, nous aussi, à posséder ce que nul ne pourra nous enlever, en prêtant une oreille non pas distraite, mais attentive : car il arrive au grain même de la parole céleste d'être dérobé, s'il est semé le long de la route (Lc, VIII, 5, 12). Soyez, comme Marie, animé du désir de la sagesse : c'est là une œuvre  plus grande, plus parfaite ». Et il ajoute même : « Que le soin du ministère n'empêche pas la connaissance de la parole céleste », de la prière (Expositio Evangelii secundum Lucam, VII, 85 : PL 15, 1720). Les saints ont donc fait l’expérience d’une profonde unité de vie entre prière et action, entre l’amour total de Dieu et l’amour des frères. Dans le livre De consideratione qu’il a adressé au pape Innocent II pour lui offrir quelques réflexions sur son ministère, saint Bernard, qui est un modèle d’harmonie entre contemplation et activité, insiste justement sur l’importance du recueillement intérieur, de la prière pour se défendre des dangers d’une activité excessive, quelle que soit la condition dans laquelle on se trouve et la tâche à laquelle on s’adonne. Saint Bernard affirme que trop d’occupations, une vie frénétique, finissent souvent par endurcir le cœur et faire du mal à l’âme (cf. II, 3).

C’est un rappel précieux pour nous, aujourd’hui, qui sommes habitués à tout évaluer à l’aune de la productivité et de l’efficacité. […] Chacun de nos pas, chacune de nos actions dans notre vie, même dans l’Eglise, doit être fait devant Dieu, à la lumière de sa Parole.[...]

 

Benoit XVI, catéchèse 25/04/2012, http://www.zenit.org/article-30669?l=french


Mt 13, 18-23 Parabole du semeur

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Vendredi (16ème semaine du temps ordinaire)

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 13,18-23.

Jésus disait à ses disciples : " Ecoutez ce que veut dire la parabole du semeur.

Quand l'homme entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais survient et s'empare de ce qui est semé dans son cœur : cet homme, c'est le terrain ensemencé au bord du chemin.

Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c'est l'homme qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie ;

mais il n'a pas de racines en lui, il est l'homme d'un moment : quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il tombe aussitôt.

Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c'est l'homme qui entend la Parole ; mais les soucis du monde et les séductions de la richesse étouffent la Parole, et il ne donne pas de fruit.

Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c'est l'homme qui entend la Parole et la comprend ; il porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

semeur.jpg Jésus s’adresse à la foule avec la célèbre parabole du Semeur. C’est une page en quelque sorte « autobiographique », parce qu’elle reflète l’expérience même de Jésus, de sa prédication : il s’identifie au semeur, qui sème la bonne semence de la Parole de Dieu, et il se rend compte des différents effets obtenus, selon le type d’accueil qui est réservé à cette annonce. Il y a ceux qui écoutent la Parole de façon superficielle mais ne l’accueillent pas ; il y a ceux qui l’accueillent sur le moment mais qui ne sont pas constants et perdent tout ; il a ceux qui se laissent dominer par les préoccupations et les séductions du monde ; et il y a ceux qui écoutent de façon réceptive comme la bonne terre : là, la Parole porte du fruit en abondance.

Mais cet Evangile insiste aussi sur la « méthode » de la prédication de Jésus, c’est-à-dire justement sur l’utilisation des paraboles. « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? » demandent les disciples (Mt 13, 10). Et Jésus répond en faisant une distinction entre eux et la foule : aux disciples, c’est-à-dire à ceux qui se sont déjà décidés pour lui, il peut parler du Royaume de Dieu ouvertement, en revanche, aux autres, il doit l’annoncer en paraboles, justement pour stimuler leur décision, la conversion de leur cœur ; en effet, les paraboles, du fait de leur nature, requièrent un effort d’interprétation, interpellent l’intelligence, mais aussi la liberté. Saint Jean Chrysostome écrit : « Jésus a prononcé ces paroles dans l’intention d’attirer à lui ses auditeurs et de les stimuler en leur assurant que s’ils s’adressent à lui, il les guérira » (Commentaire de l’Evangile de Matthieu, 45, 1-2).

Au fond, la vraie « Parabole » de Dieu, c’est Jésus lui-même, sa personne qui, sous le signe de l’humanité, cache et en même temps révèle sa divinité. De cette façon, Dieu ne nous oblige pas à croire en lui, mais il nous attire à lui par la vérité et la bonté de son Fils incarné : l’amour, en effet, respecte toujours la liberté.

Demandons à Dieu de nous donner la grâce, les capacités de recevoir sa Parole - de l’écouter et de la mettre en pratique. Essayons sans cesse de donner à Dieu la place qui lui revient, la première place, en lui offrant, par la prière du matin et du soir, les activités quotidiennes.

Que la Vierge Marie nous aide à être, à son exemple, « la bonne terre » où la semence puisse porter beaucoup de fruit.

Selon le Saint Père Benoit XVI http://www.zenit.org/article-28444?l=french

photo http://www.nonagones.info/semeur.jpg

Mt 13, 24-30 Le bon grain et l'ivraie

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Samedi (16ème semaine du temps ordinaire)

Matthieu 13,24-30.

Jésus proposa cette parabole à la foule : « Le Royaume des cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ.

Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l'ivraie au milieu du blé et s'en alla.

Quand la tige poussa et produisit l'épi, alors l'ivraie apparut aussi.

Les serviteurs du maître vinrent lui dire : 'Seigneur, n'est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie ? '

Il leur dit : 'C'est un ennemi qui a fait cela. ' Les serviteurs lui disent : 'Alors, veux-tu que nous allions l'enlever ? '

Il répond : 'Non, de peur qu'en enlevant l'ivraie, vous n'arrachiez le blé en même temps.

Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d'abord l'ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, rentrez-le dans mon grenier. ' »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

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Les paraboles de l'Evangile sont de brefs récits que Jésus utilise pour annoncer les mystères du Royaume des cieux. En utilisant des images et des situations de la vie quotidienne, le Seigneur «veut nous indiquer le véritable fondement de toute chose. Il nous montre... le Dieu qui agit, qui entre dans notre vie et qui veut nous prendre par la main (Jésus de Nazareth, première partie, 2007). Par ce genre de discours, le divin Maître nous invite à reconnaître d'abord le primat de Dieu le Père: là où Il est absent, il ne peut rien y avoir de bon. C'est une priorité décisive pour tout. Royaume des cieux signifie justement seigneurie de Dieu et cela veut dire que sa volonté doit être considérée comme le critère guidant notre vie.

Le thème contenu dans l'Evangile est justement le Royaume des cieux. Le «ciel» ne doit pas être vu seulement dans le sens de la hauteur qui nous domine, car cet espace infini possède aussi la forme de l'intériorité de l'homme. Jésus compare le Royaume des cieux à un champ de blé, pour nous faire comprendre qu'en nous a été semé quelque chose de petit et de caché qui possède toutefois une force vitale irrépressible. En dépit de tous les obstacles, la graine se développera et le fruit mûrira. Ce fruit sera bon uniquement si la terre de la vie est cultivée selon la volonté de Dieu. C'est pour cela que dans la parabole du bon grain et de l'ivraie (Mt 13, 24-30), Jésus nous avertit qu'après l'ensemencement fait par le maître, «pendant que les gens dormaient», «son ennemi» est intervenu et a semé l'ivraie. Cela signifie que nous devons être disposés à préserver la grâce reçue le jour de notre baptême, en continuant à nourrir notre foi dans le Seigneur qui empêche le mal de s'enraciner. En commentant cette parabole, saint Augustin fait observer que «au départ, beaucoup sont de l'ivraie puis ils deviennent du bon grain», et il ajoute: «s'ils n'étaient pas tolérés patiemment, quand ils sont mauvais, ils n'arriveraient pas à ce changement louable» (Quaest. septend. in Ev. sec. Matth., 12, 4: PL 35, 1371) ...


Benoit XVI

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/angelus/2011/documents/hf_ben-xvi_ang_20110717_fr.html

photo http://files.photosjeanmarcrohmer.webnode.fr/200000676-9aebf9be5e/S%C3%A9paration%20du%20bon%20grain%20de%20l%27ivraie.jpg

Mt 14, 1-12 La mission du Jean-Baptiste - service de la vérité

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Samedi (17 ème semaine du temps ordinaire)

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 14,1-12.

En ce temps-là, Hérode, prince de Galilée, apprit la renommée de Jésus

et dit à ses serviteurs : « Cet homme, c'est Jean le Baptiste, il est ressuscité d'entre les morts, et voilà pourquoi il a le pouvoir de faire des miracles. »

Car Hérode avait fait arrêter Jean, l'avait fait enchaîner et mettre en prison, à cause d'Hérodiade, la femme de son frère Philippe.

En effet, Jean lui avait dit : « Tu n'as pas le droit de vivre avec elle. »

Hérode cherchait à le mettre à mort, mais il eut peur de la foule qui le tenait pour un prophète.

Lorsque arriva l'anniversaire d'Hérode, la fille d'Hérodiade dansa devant tout le monde, et elle plut à Hérode.

Aussi s'engagea-t-il par serment à lui donner tout ce qu'elle demanderait.

Poussée par sa mère, elle dit : « Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean le Baptiste. »

Le roi fut contrarié, mais à cause de son serment et des convives, il commanda de la lui donner.

Il envoya décapiter Jean dans la prison.

La tête de celui-ci fut apportée sur un plat et donnée à la jeune fille, qui l'apporta à sa mère.

Les disciples de Jean arrivèrent pour prendre son corps, l'ensevelirent et allèrent en informer Jésus.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

  tete-de-Jean-baptiste.jpg

En tant que prophète authentique,
Jean rendit témoignage à la vérité sans compromis.
Il dénonça les transgressions des commandements de Dieu,
même lorsque leurs auteurs en étaient les puissants.
Ainsi, lorsqu'il accusa Hérode et Hérodiade d'adultère,
il le paya de sa vie,
scellant par le martyre son service au Christ
qui est la Vérité en personne.
Invoquons son intercession,
ainsi que celle de la très sainte Vierge Marie,
afin que de nos jours également,
l'Eglise sache demeurer toujours fidèle au Christ
et témoigner avec courage
de sa vérité et de son amour pour tous.[…]

Benoît XVI, 29 août 2008 par Anita Sanchez Bourdin, http://www.zenit.org/article-18676?l=french

 

http://www.wga.hu/art/m/memling/2middle2/13john1.jpg

Mt 16, 13-23 Tu es Pierre et sur cette Pierre je bâtirai mon Eglise

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Jeudi 18e semaine du temps ordinaire

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

Jésus était venu dans la région de Césarée-de-Philippe, et il demandait à ses disciples : « Le Fils de l'homme, qui est-il, d'après ce que disent les hommes ? »

Ils répondirent : « Pour les uns, il est Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres encore, Jérémie ou l'un des prophètes. »

Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »

Prenant la parole, Simon-Pierre déclara : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! »

Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.

Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle.

Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »

Alors, il ordonna aux disciples de ne dire à personne qu'il était le Messie.

À partir de ce moment, Jésus le Christ commença à montrer à ses disciples qu'il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des chefs des prêtres et des scribes, être tué, et le troisième jour ressusciter.

Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches : « Dieu t'en garde, Seigneur ! cela ne t'arrivera pas. »

Mais lui, se retournant, dit à Pierre : « Passe derrière moi, Satan, tu es un obstacle sur ma route ; tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »

 

pierre-dangle.jpg1. Confirmer dans la foi. L’Evangile parle de la confession de Pierre. « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Mt 16,16), une confession qui ne vient pas de lui, mais du Père céleste. Et c’est en raison de cette confession que Jésus dit : « Tu es Pierre et sur cette Pierre je bâtirai mon Eglise » (v. 18). Le rôle, le service ecclésial de Pierre a son fondement dans la confession de foi en Jésus, le Fils du Dieu vivant, rendue possible par une grâce donnée d’en haut. Dans la seconde partie de l’Evangile d’aujourd’hui nous voyons le danger de penser à la manière du monde. Quand Jésus parle de sa mort et de sa résurrection, de la route de Dieu qui ne correspond pas à la route humaine du pouvoir, la chair et le sang reprennent le dessus chez Pierre : « il se mit à lui faire de vifs reproches : cela ne t’arrivera pas » (16,22). Et Jésus a une parole dure : « Passe derrière moi Satan ! tu es un obstacle sur ma route » (v. 23). Quand nous laissons prévaloir nos pensées, nos sentiments, la logique du pouvoir humain, et que nous ne nous laissons pas instruire et guider par la foi, par Dieu, nous devenons pierre d’achoppement. La foi dans le Christ est la lumière de notre vie de chrétiens et de ministres de l’Eglise !

 

2. Confirmer dans l’amour. Dans la seconde lecture nous avons écouté les émouvantes paroles de saint Paul : « J’ai combattu le bon combat, j’ai terminé la course, j’ai conservé la foi » (2Tm 4,7). De quel combat s’agit-il ? Non celui des armes humaines, qui malheureusement ensanglantent encore le monde ; mais il s’agit du combat du martyre. Saint Paul a une seule arme : le message du Christ, et le don de toute sa vie pour le Christ et pour les autres. Et c’est vraiment le fait de s’exposer en première ligne, de se laisser consumer par l’Evangile, de se faire tout à tous sans se ménager qui l’a rendu crédible et qui a édifié l’Eglise. L’Evêque de Rome est appelé à vivre et à confirmer dans cet amour pour le Christ et pour tous, sans distinctions, limites ni barrières. Et pas seulement l’évêque de Rome : vous tous, nouveaux archevêques et évêques, vous avez le même devoir : vous laisser consumer par l’Evangile, vous faire tout à tous. Le devoir de ne pas vous ménager, de sortir de vous-même au service du saint Peuple fidèle de Dieu.

 

3. Confirmer dans l’unité. Ici je m’arrête sur le geste que nous avons accompli. Le Pallium est symbole de communion avec le successeur de Pierre, « principe et fondement perpétuels et visibles d’unité de foi et de communion » (Conc. Œcum. Vat. II, Lumen gentium, 18). Et votre présence aujourd’hui, chères confrères, est le signe que la communion dans l’Eglise ne signifie pas uniformité. Vatican II, se référant à la structure hiérarchique de l’Eglise, affirme que le Seigneur « en fit ses Apôtres, leur donnant forme d’un collège, c'est-à-dire d’un groupe stable, et mit à leur tête Pierre, choisi parmi eux » (Ibid., 19). Confirmer dans l’unité : le Synode des évêques, en harmonie avec la primauté. Nous devons avancer sur cette voie de la synodalité, grandir en harmonie avec le service de la primauté. Et le Concile continue : « par sa composition multiple, ce collège exprime la variété et l’universalité du Peuple de Dieu » (Ibid., 22). Dans l’Eglise la variété, qui est une grande richesse, se fonde toujours sur l’harmonie de l’unité, comme une grande mosaïque dans laquelle les tesselles s’assemblent pour former l’unique grand dess(e)in de Dieu. Et cela doit nous pousser à dépasser toujours les conflits qui blessent le corps de l’Eglise. Unis dans la différence : il n’y a pas d’autre manière catholique de s’unir. C’est cela l’esprit catholique, l’esprit chrétien : s’unir dans la différence. Voilà la route de Jésus ! Le Pallium, s’il est le signe de la communion avec l’Evêque de Rome, avec l’Eglise universelle, avec le Synode des évêques, est aussi un engagement pour chacun de vous à être instrument de communion.

 

Confesser le Seigneur en se laissant instruire par Dieu ; se laisser consumer par amour du Christ et de son Evangile, être serviteur de l’unité. Ce sont là, chers confrères dans l’épiscopat, les consignes que les saint Apôtres Pierre et Paul confient à chacun de nous, pour qu’elles soient vécues par tout chrétien. Que nous guide et nous accompagne toujours de son intercession la sainte Mère de Dieu : « Reine des Apôtres, priez pour nous ! Amen.

Homélie du Pape François, MESSE ET IMPOSITION DU PALLIUM AUX NOUVEAUX MÉTROPOLITES http://www.vatican.va/holy_father/francesco/homilies/2013/documents/papa-francesco_20130629_omelia-pallio_fr.html

photo http://lucialuz.files.wordpress.com/2011/09/pierre-dangle.jpg

Venir après Jésus Mt 16, 24-28

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Vendredi 18e semaine du temps ordinaire

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

Jésus disait à ses disciples :

« Si quelqu'un veut marcher derrière moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera. Quel avantage en effet un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s'il le paye de sa vie ? Et quelle somme pourra-t-il verser en échange de sa vie ? Car le Fils de l'homme va venir avec ses anges dans la gloire de son Père ; alors il rendra à chacun selon sa conduite.

Amen, je vous le dis : parmi ceux qui sont ici, certains ne connaîtront pas la mort avant d'avoir vu le Fils de l'homme venir dans son Règne. »

 

 

Si nous prétendons être chrétiens, nous devons reconnaître le Christ pour qui il a dit et ce qu’il est. Quel est le lien entre nous et le Christ ? Nous devons prendre le Christ au sérieux. Hier, la question a été posée dans l’évangile : « qui est Jésus pour ses disciples ». Aujourd’hui Jésus poursuit son enseignement … Il nous dit que pour venir après lui, il faut « nous renoncer à nous-même ». Ceci peut être exprimé que c’est le Christ, l’amour de Dieu-le père qui anime notre vie. Vous pouvez me dire que cela est réservé aux prêtres, aux religieux, religieuses, aux gens engagés dans l’Eglise … Désolée ! Tous les baptisés sont des engagés avec le Christ. Mais nous ne nous en rendons pas compte. Comment pouvons-nous faire cela, alors ?  C’est trop exigeant !

Non, Dieu ne nous demande pas des choses qui dépassent nos capacités.

A mon avis :

Vivons simplement avec notre entourage chaque jour en observant ce qui est en nous et autour de nous à l’extérieur, discernons  toujours dans l’une ou l’autre situation …  Nous avons déjà les commandements laissés par notre Seigneur Jésus. Comment pouvons-nous les appliquer dans la vie quotidienne ? Il faut savoir que nous marchons toujours à tâtons vers Dieu. Si nous ne comprenons pas quelque chose, discutons avec le guide spirituel ou aux gens chargés d’enseigner la Parole dans l’Eglise … La chose très importante et nécessaire : demandons sans cesse à Dieu de nous donner son Esprit. Que l’Esprit soit en nous ! Et puis, il est toujours préférable  d’aiguiser nos discernements par la lecture de la Parole de Dieu, les enseignements de l’Eglise de sorte que nous aurons toujours « quelqu’un » qui décide avec nous.

J’aimerais écrire ce passage de St Jean ici pour terminer mon partage : « Jean 13:35 A ceci tous vous reconnaîtront pour mes disciples : à l’amour que vous aurez les uns pour les autres »

Source de la photo http://www.zone-annonces.net/img_annonces/2396/239693/thumb1_239693_4dc8f63ecc96e8.90577911.jpg

Jn 12, 24-26 L'histoire du grain de blé tombé en terre

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Samedi 10 aût 2013, 18e semaine du temps ordinaire

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 12, 24-26.

Quelques jours avant la Pâque, Jésus disait à ses disciples : " Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul; mais s'il meurt, il donne beaucoup de fruit. Celui qui aime sa vie la perd ; celui qui s'en détache en ce monde la garde pour la vie éternelle. Si quelqu'un veut me servir, qu'il me suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera.

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Quelques jours avant sa mort, Jésus annonce encore à ses disciples son départ en utilisant l’image du grain de blé tombé en terre

Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas : le processus de la germination du grain de blé, de la croissance des jeunes plants … est très habituel pour le monde agricole. Nous, les citadins, réfléchissons un peu sur le développement du grain enterré dans le terreau ou dans la terre : le grain traverse une période noire totale, sans lumière, il n’est plus lui-même, mais pendant cette période, il reçoit une autre nourriture (eau, engrais, minéraux du sol …) qui l’aide à se transformer pour entrer dans la phase de croissance, ensuite celle de floraison. En conséquence, un grain de blé peut nourrir des milliers de personnes en en donnant beaucoup d’autres.

Celui qui aime sa vie la perd ; celui qui s'en détache en ce monde la garde pour la vie éternelle Aujourd’hui, nous fêtons St Laurent, martyr. Au service de l’Eglise, St Laurent s’est offert lui-même …

Quant à nous, personne ne nous souhaite devenir martyrs. Que nous soyons au service de nos frères et nos sœurs !  Demandons-nous si nous sommes tous attachés à la vie terrestre : au confort, aux compétences humaines, aux richesses matérielles et spirituelles … ?

Seigneur, Jésus, tu donnes ta vie pour nous sauver, pour nous amener au Père, pour notre vie éternelle. Aide-nous à quitter nos manières de penser pour pouvoir écouter les autres, à accepter notre enfouissement en vue du bonheur des autres. Essayons toujours de ne pas tomber dans l’égocentrisme : nous ne sommes pas le centre du monde.

Donne-nous la grâce de te suivre dans le quotidien. Change nos cœurs, Seigneur. Aide-nous à devenir, avec les autres, les sarments de la vigne dont tu es le cep, … que ces sarments portent beaucoup de « fruits d’amour »  afin de glorifier le Père qui est aux cieux !

Source de la photo http://marc.peltzer.pagesperso-orange.fr/image/photos/paysages/champ-de-ble.jpg

Mt 17, 22-27 Apprends-nous le sens du partage et le sens de solidarité

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Lundi, 12 août 2013, 19e semaine du temps ordinaire

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 17,22-27.

Comme Jésus et les disciples étaient réunis en Galilée, il leur dit : « Le Fils de l'homme va être livré aux mains des hommes ;

ils le tueront et, le troisième jour, il ressuscitera. » Et ils furent profondément attristés.

Comme ils arrivaient à Capharnaüm, ceux qui perçoivent les deux drachmes pour le Temple vinrent trouver Pierre et lui dirent : « Votre maître paye bien les deux drachmes, n'est-ce pas ? »

Il répondit : « Oui. » Quand Pierre entra dans la maison, Jésus prit la parole le premier : « Simon, quel est ton avis ? Les rois de la terre, sur qui perçoivent-ils les taxes ou l'impôt ? Sur leurs fils, ou sur les autres personnes ? »

Pierre lui répondit : « Sur les autres. » Et Jésus reprit : « Donc, les fils sont libres.

Mais il faut éviter d'être pour les gens une occasion de chute : va donc jusqu'au lac, jette l'hameçon, et saisis le premier poisson qui mordra ; ouvre-lui la bouche, et tu y trouveras une pièce de quatre drachmes. Prends-la, tu la donneras pour toi et pour moi. »

San Pedro

« Le Fils de l'homme va être livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, le troisième jour, il ressuscitera. » Après avoir entendu cette annonce, les disciples sont très tristes. La douceur de Jésus est beaucoup plus forte que la violence de ses ennemis, mais il veut simplement faire la volonté du Père en aimant tous ceux que Dieu le Père lui donne. C’est lui qui se livre … Il révèle aux disciples au fur à mesure ce qui arrive dans sa vie : les gens vont le tuer, mais grâce à sa mort, ceux qui croient en lui seront sauvés.

Il faut éviter d'être pour les gens une occasion de chute : Jésus continue à enseigner ses disciples. Il leur apprend comment il faut vivre comme enfant de Dieu dans la société. Lui-même, le Fils de Dieu et le fils de l’homme, il accepte tout ce qui s’impose à la vie humaine, sauf le péché. Le sujet des impôts ? En principe, Jésus n’est pas obligé de payer un impôt pour la maison de son Père. Cette taxe n’est pas une obligation, mais il la paie de plein gré en pensant à son peuple, et il ne souhaite pas alimenter la haine de ses ennemis.

Les fils sont libres

Nous, les baptisés, demandons sans cesse à Dieu de nous donner un esprit de discernement. Nous ne renonçons pas des obligations par peur, mais nous effectuons « des devoirs » en vue de contribuer notre part aux « besoins » des autres.

Dans la maison de ton Père, Seigneur, tu as payé l’impôt comme n’importe quel fidèle. Apprends-nous le sens du partage et le sens de solidarité. Amen.

Merci à Vu Quang Nguyen pour la photo "San Pedro" prise en juillet/2011


Mt 18, 1-5.10.12-14 Discours sur la vie de l'Église : respect et souci des petits

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13 août 2013, mardi 19e semaine du temps ordinaire

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 18,1-5.10.12-14.

Les disciples s'approchèrent de Jésus et lui dirent : « Qui donc est le plus grand dans le Royaume des cieux ? »

Alors Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d'eux,

et il déclara : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les petits enfants, vous n'entrerez point dans le Royaume des cieux.

Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, c'est celui-là qui est le plus grand dans le Royaume des cieux.

Et celui qui accueillera un enfant comme celui-ci en mon nom, c'est moi qu'il accueille.

Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux.

Que pensez-vous de ceci ? Si un homme possède cent brebis et que l'une d'entre elles s'égare, ne laissera-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans la montagne pour partir à la recherche de la brebis égarée ?

Et, s'il parvient à la retrouver, amen, je vous le dis : il se réjouit pour elle plus que pour les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées.

Ainsi, votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu'un seul de ces petits soit perdu.

chercher-brebis-perdu.jpg

 

« Partir à la recherche de la brebis égarée »

 

Après son péché, Adam éprouve de la honte, il se sent nu, il ressent le poids de ce qu'il a fait, et pourtant Dieu ne l'abandonne pas. Si à ce moment-là, avec le péché, commence l'exil de chez Dieu, il y a déjà la promesse du retour, la possibilité de retourner à Dieu. Dieu demande immédiatement : « Adam, où es-tu ? » (Gn 3,9) ; il le cherche. Jésus est devenu nu pour nous, il a pris sur lui la honte d'Adam, la nudité de son péché pour laver notre péché : « par ses plaies nous avons été guéris » (Is 53,5; 1P 2,24). Rappelez-vous ce que dit saint Paul : « De quoi est-ce que je me vanterai, sinon de ma faiblesse, de ma pauvreté ? » (cf 2Co 11,30s) C'est vraiment dans le fait de ressentir mon péché, dans le fait de regarder mon péché, que je peux voir et rencontrer la miséricorde de Dieu, son amour, et aller à lui pour en recevoir le pardon.

 

Dans ma vie personnelle, j'ai vu bien des fois le visage miséricordieux de Dieu, sa patience. J'ai vu aussi en de nombreuses personnes le courage d'entrer dans les plaies de Jésus en lui disant : « Seigneur, me voici, accepte ma pauvreté, cache dans tes plaies mon péché, lave-le avec ton sang » (Ap 1,5). Et j'ai toujours vu que Dieu l'a fait, a accueilli, consolé, lavé, aimé.

 

Chers frères et sœurs, laissons-nous envelopper par la miséricorde de Dieu. Comptons sur sa patience qui nous donne toujours du temps. Ayons le courage de retourner dans sa maison, de demeurer dans les blessures de son amour, en nous laissant aimer par lui, de rencontrer sa miséricorde dans les sacrements. Nous éprouverons sa tendresse, si belle ; nous sentirons qu'il nous embrasse et nous serons nous aussi plus capables de miséricorde, de patience, de pardon, d'amour.

 

Pape François

Homélie du 07/04/2013, Prise de possession de la chaire de l'évêque de Rome (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

image http://portalsementinhakids.com/wp-content/uploads/2011/10/Col+-+Ov+perdida+04.jpg

Lc 12, 49-53 20e dimanche du temps ordinaire, 18 août 2013, année C

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Dimanche 18/08/13

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 12, 49-53

Jésus disait à ses disciples : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu'il soit déjà allumé !

Je dois recevoir un baptême, et comme il m'en coûte d'attendre qu'il soit accompli !

Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde ? Non, je vous le dis, mais plutôt la division.

Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ;

ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »

homme-feu.jpg« Je suis venu allumer un feu sur la terre » dit le Seigneur à ses disciples et cette parole retentit, à travers les siècles, jusqu’à nous aujourd’hui. Cette image du feu n’est pas sans nous rappeler le feu du Buisson où Dieu se révèle à Moïse et le feu de Pentecôte qui donne aux Apôtres réunis d’être remplis de l’Esprit Saint – ce feu qui embrase le buisson d’où Dieu parle à Moïse et lui donne la mission de faire sortir Israël de la terre de servitude – ce feu qui, au Cénacle, se divise en autant de langues qu’il y a d’Apôtres et qui leur donne d’exprimer en toutes langues les merveilles de Dieu. Oui, l’expérience de Dieu est un feu qui brûle, qui enflamme le cœur, qui éclaire l’esprit et qui ne permet ni d’être tièdes, ni d’être froids. Ignace et François-Xavier ont été des hommes « de feu » parce qu’ils se sont laissé saisir par Dieu, comme Moïse et comme les Apôtres. Nous sommes appelés, nous aussi, à être des hommes et des femmes « de feu ».

« Je suis venu allumer un feu sur la terre » nous dit le Christ. Comment ce feu pourrait-il prendre s’il n’y avait pas en chacun de nous, cet espace – cet espace libre parce que libéré de tout ce qui est inutile et futile – où Dieu peut se manifester, où Sa parole peut être entendue, où Sa présence peut être accueillie. Ce feu ne prend pas nulle part ou n’importe où : il prend chez qui fait l’expérience de l’intériorité. Ignace, convalescent dans son lit à Loyola, a compris que les plus grands voyages sont intérieurs parce qu’ils sont sans fin et donc sans retour dans une quelconque Ithaque. Il faut aller au fond de soi-même pour y découvrir Dieu à l’œuvre  et pour apprendre à reconnaître Dieu en tout et en tous. Et il faut séjourner dans ce centre invisible de nos vies pour rencontrer Celui qui en est l’hôte intime. Oui, ce feu ne peut prendre que là où l’homme intérieur sait écouter parce qu’il ose se taire, sait faire retour à soi parce qu’il n’a pas peur de l’immensité qui l’habite, sait se donner parce qu’il a réalisé que le poids d’une vie pèse celui de ses engagements. Alors ce feu intérieur éclairera son visage et son chemin, partout où il ira, comme pèlerin, dans cette Terre Sainte de l’après Pentecôte qu’est notre humanité dispersée jusqu’aux extrémités de la terre. C’est le Seigneur qui donne de Le chercher pour mieux Le connaître, de Le connaître plus intérieurement pour mieux L’aimer, de davantage L’aimer pour mieux Le servir – et ainsi – selon l’expression chère à Ignace – « aider les âmes ».

« Je suis venu allumer un feu sur la terre » nous dit Jésus. Ne faut-il pas laisser ce feu brûler en nous ce qui lui fait obstacle ? Il est ce feu qui se fraiera secrètement son chemin de lumière jusqu’au cœur des êtres et des situations pour éclairer ce qui semblait obscur ou restait caché... Il est ce feu qui épurera nos « oui » et nos « non » de tout ce qu’ils peuvent comporter de récalcitrance à consentir à ce qui est radical… Il est ce feu qui brûlera et consumera les images et les conceptions de Dieu que l’on s’était faites ... Il est ce feu qui brûlera « tous ces avantages » dont parle l’Epître aux Philippiens : les ayant alors perdus, nous pourrons nous laisser saisir par le Christ… Il est ce feu qui nous donnera, comme aux disciples d’Emmaüs, un cœur  brûlant pour aller là où le Seigneur nous enverra : c’est ainsi que la légende peut affirmer que Saint Ignace, quand il envoya Saint François-Xavier en Orient, lui aurait dit : « va, enflamme le monde »… Il est ce feu qui pourra nous conduire à dire comme Christiane Singer dans l’admirable livre : Derniers fragments d’un long voyage : « quand il n’y a plus rien, il n’y a que l’Amour. Il n’y a plus que l’Amour ».

« Je suis venu allumer un feu sur la terre » dit le Seigneur. Oui, sur cette terre et dans ce monde qui sont nôtres, dans ces relations et dans ces affections qui sont nôtres, dans ces métiers et ces responsabilités qui sont nôtres, dans ces engagements et ces solidarités qui sont nôtres. Certes, nous sommes conscients des questions et des inquiétudes qui travaillent nos sociétés quand elles se découvrent soudain fragiles et incertaines ; mais nous sommes sûrs que cette terre et ce monde sont aimés de Dieu et que le Seigneur « ne veut pas de nous une intelligence au chômage, une raison démissionnaire » comme le disait Madeleine Delbrel. Alors ne soyons pas de ceux qui laissent le feu s’éteindre et mourir parce qu’étouffé par la cendre des peurs et des nostalgies ; ayons ce regard qui était celui du Christ sur les foules et les réalités de son temps ; cultivons en nous et entre nous cette ardeur de l’âme sans laquelle nul ne peut vivre la patience de l’espérance. La grâce de Dieu qui nous est donnée est aussi cette force qui nous pousse à regarder sans crainte l’immense Vigne du Seigneur que sont notre société française, notre culture occidentale, notre monde actuel. Et nous devons nous demander si nous pourrons nous dire dans 10 ans : « nous n’avons pas fermé les yeux sur ce qui, il y a 10 ans, exigeait notre résistance, ce qui appelait nos refus ou ce qui sollicitait notre engagement… ». Pourrons-nous nous dire : « nous ne nous sommes pas dérobés à ce que notre temps exigeait de nous, à ce que le Seigneur nous appelait à être et à vivre et ainsi à témoigner de Lui » ? Et après avoir dit : « je suis venu allumer un feu sur la terre », le Seigneur ajoute : « pensez-vous que je suis venu mettre la paix dans le monde ? Non, je vous le dis, mais plutôt la division ». Ces paroles sont rudes. Nous risquons d’être partagés entre le refus de ce qui est dit et l’incrédulité quant à ce qui est annoncé. Voici que la référence à Jésus crée la division ; voici que les paroles et la vie du Christ séparent ce que la chair et le sang unissent ; voici que, à cause du Seigneur, l’homme s’oppose à l’homme. Dans nos vieux pays d’Europe où le sang a coulé à de multiples reprises, où l’on préfère une tolérance molle à la perspective de nouvelles confrontations et divisions, nous avons du mal à entendre ces phrases. Et pourtant… devons-nous oublier ce que sont nos sociétés et notre histoire si douloureusement marquées au fer rouge de l’injustice et des violences ? Devons-nous minimiser ce choix que tout homme, mis en présence du Christ, doit opérer : le reconnaître ou le refuser, le suivre ou s’en détourner ? N’est-il pas clair que le choix du Christ implique d’autres choix qui vont à l’encontre d’attitudes sociales, d’idées prétendument évidentes, de comportements qui semblent aller de soi ? Nous vivons dans un monde où la foi au Christ ne va pas de soi, dans une société et une culture souvent sourdes au message de l’Evangile.

Or le « oui » de notre réponse au Christ porte comme exigence le courage de certains « non » qui peuvent nous mettre en contradiction douloureuse avec nos plus proches : suivre le Christ semble, à certains, avoir pour le moins quelque chose de déraisonnable. Il y a une vigueur de la foi, un courage pour la vivre et une paisible audace à en témoigner qui sont notre réponse et expriment notre confiance dans le Christ. Nous ignorons ce qui nous conduira vers ce que Dieu attend de nous, mais nous pouvons être certains que ce ne sera pas la médiocrité, mais la générosité d’un cœur  large, courageux et audacieux. [...]

Demandons au Seigneur d’être, comme St Ignace, des pèlerins de Dieu qui se laissent saisir par le Christ, quelles que soient leurs limites et leurs vulnérabilités, pour L’aimer et Le servir en tout et partout. Demandons aussi au Seigneur d’être des hommes d’un grand désir – ce désir que « le feu allumé par le Seigneur » enflamme les cœurs  et les esprits et les ouvre à la grâce de Dieu. Demandons enfin au Seigneur qu’Il nous donne cette humilité qui autorise l’espérance et cette confiance qui laisse le Seigneur, se saisissant de nous, nous attirer et nous conduire là où Il nous veut.

François-Xavier Dumortier, sj

Mt 19, 16-22 Le jeune homme riche

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Lundi (20ème semaine du temps ordinaire), Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 19,16-22.

le-jeune-homme-riche-1.jpgQuelqu'un s'approcha de Jésus et lui dit : « Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? »

Jésus lui dit : « Pourquoi m'interroges-tu sur ce qui est bon ? Il n'y a qu'un seul être qui soit bon ! Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements. -

Lesquels ? » lui dit-il. Jésus reprit : « Tu ne commettras pas de meurtre. Tu ne commettras pas d'adultère. Tu ne commettras pas de vol. Tu ne porteras pas de faux témoignage.

Honore ton père et ta mère. Et aussi : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »

Le jeune homme lui dit : « Tout cela, je l'ai observé : que me manque-t-il encore ? »

Jésus lui répondit : « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis viens, suis-moi. »

A ces mots, le jeune homme s'en alla tout triste, car il avait de grands biens.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

Rencontre du Pape Benoit XVI avec les jeunes, Turin, 02 mai 2010

Le jeune homme de l'Evangile – nous le savons – demande à Jésus: « Que dois-je faire pour avoir la vie éternelle? ». Aujourd'hui, il n'est pas facile de parler de vie éternelle et de réalités éternelles, parce que la mentalité de notre époque nous dit qu'il n'existe rien de définitif: tout change, et même très vite. « Changer » est devenu, très souvent, le mot d'ordre, l'exercice le plus exaltant de la liberté, et de cette manière, vous aussi les jeunes, vous êtes souvent portés à penser qu'il est impossible de faire des choix définitifs, qui engagent pour toute la vie. Mais est-ce là la bonne manière d'exercer la liberté? Est-il bien vrai que pour être heureux, nous devons nous contenter de joies momentanées petites et fugaces, qui, une fois terminées, nous laissent une amertume dans le cœur? Chers jeunes, là n'est pas la vraie liberté, le bonheur ne s'obtient pas ainsi. Chacun de nous est créé non pas pour accomplir des choix provisoires et révocables, mais des choix définitifs et irrévocables, qui donnent tout son sens à l'existence. Nous le voyons dans notre vie: nous voudrions que chaque belle expérience, qui nous comble de bonheur, n'ait jamais de fin. Dieu nous a créés en vue du « pour toujours », il a mis dans le cœur de chacun de nous la semence pour une vie qui réalise quelque chose de beau et de grand. Ayez le courage des choix définitifs et vivez-les avec fidélité! Le Seigneur pourra vous appeler au mariage, au sacerdoce, à la vie consacrée, à un don particulier de vous-mêmes: répondez-lui avec générosité !

Dans le dialogue avec le jeune homme, qui possédait de grandes richesses, Jésus indique quelle est la richesse la plus importante et la plus grande de la vie : l'amour. Aimer Dieu et aimer les autres de toute notre personne. Le mot amour – nous le savons – est sujet à diverses interprétations et revêt différentes significations: nous avons besoin d'un Maître, le Christ, qui nous en indique le sens le plus authentique et le plus profond, qui nous guide vers la source de l'amour et de la vie. Amour est le nom propre de Dieu. L'Apôtre Jean nous le rappelle: « Dieu est amour », et il ajoute que « ce n'est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c'est lui qui nous a aimés et qui a envoyé son Fils ». Et « si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons, nous aussi, nous aimer les uns les autres » (1 Jn 4, 8.10.11). Dans la rencontre avec le Christ et dans l'amour réciproque, nous faisons l'expérience en nous de la vie même de Dieu, qui demeure en nous avec son amour parfait, total, éternel (cf. Jn 4, 12). Il n'y a donc rien de plus grand pour l'homme, un être mortel et limité, que de participer à la vie d'amour de Dieu. Nous vivons aujourd'hui dans un contexte culturel qui ne favorise pas les rapports humains profonds et désintéressés, mais, au contraire, conduit souvent à se renfermer sur soi-même, à l'individualisme, à laisser prévaloir l'égoïsme qu'il y a dans l'homme. Mais le cœur d'un jeune est, par nature, sensible à l'amour vrai. C'est pourquoi je m'adresse avec beaucoup de confiance à chacun de vous et je vous dis: il n'est pas facile de faire de votre vie quelque chose de beau et de grand, cela est exigeant, mais avec le Christ, tout est possible !

Dans les yeux de Jésus, qui fixe son regard – comme le dit l'Evangile – avec amour sur le jeune homme, nous saisissons tout le désir de Dieu d'être avec nous, d'être proche de nous; il y a un désir de Dieu pour notre « oui », pour notre amour. Oui, chers jeunes, Jésus veut être votre ami, votre frère dans la vie, le maître qui nous indique le chemin à parcourir pour atteindre le bonheur. Il vous aime pour ce que vous êtes, dans votre fragilité et votre faiblesse, pour que, touchés par son amour, vous puissiez être transformés. Vivez cette rencontre avec l'amour du Christ dans une profonde relation personnelle avec Lui : vivez-la dans l'Eglise, en particulier dans les sacrements. Vivez-la dans l'Eucharistie, dans laquelle son Sacrifice est présent: il donne réellement son Corps et son Sang pour nous, pour racheter les péchés de l'homme, pour que nous devenions un avec Lui, pour que nous apprenions nous aussi la logique du don de soi. Vivez-la dans la Confession, où en nous offrant son pardon, Jésus nous accueille avec toutes nos limites pour nous donner un cœur nouveau, capable d'aimer comme Lui. Apprenez à être familiers de la parole de Dieu, à la méditer notamment dans la Lectio divina, la lecture spirituelle de la Bible. Enfin, sachez rencontrer l'amour du Christ dans le témoignage de charité de l'Eglise. […]

Chers amis, l'amour du Christ pour le jeune homme de l'Evangile est le même que celui qu'il a pour chacun de vous. Ce n'est pas un amour confiné dans le passé, ce n'est pas une illusion, il n'est pas réservé à quelques-uns. Vous rencontrerez cet amour et vous ferez l'expérience de toute sa fécondité si vous cherchez avec sincérité le Seigneur et si vous vivez profondément votre participation à la vie de la communauté chrétienne. Que chacun se sente « une partie vivante » de l'Eglise, impliquée dans l'œuvre d'évangélisation, sans crainte, dans un esprit de sincère harmonie avec vos frères dans la foi et en communion avec les pasteurs, en sortant d'une tendance individualiste également dans votre manière de vivre la foi, pour respirer à pleins poumons la beauté de faire partie de la grande mosaïque de l'Eglise du Christ.[...]

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/speeches/2010/may/documents/hf_ben-xvi_spe_20100502_incontro-giovani_fr.html

photo http://1.bp.blogspot.com/_cHz8Dt_DO4w/SrjXj0f3qGI/AAAAAAAAAmc/e7SGvv0em_Y/s320/le+jeune+homme+riche+1.jpg

Mt 20, 1-16a La parabole du patron de la vigne

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Mercredi (20ème semaine du temps ordinaire)

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 20,1-16a.

Jésus disait cette parabole : « Le Royaume des cieux est comparable au maître d'un domaine qui sortit au petit jour afin d'embaucher des ouvriers pour sa vigne.

Il se mit d'accord avec eux sur un salaire d'une pièce d'argent pour la journée, et il les envoya à sa vigne.

Sorti vers neuf heures, il en vit d'autres qui étaient là, sur la place, sans travail.

Il leur dit : 'Allez, vous aussi, à ma vigne, et je vous donnerai ce qui est juste. '

Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même.

Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d'autres qui étaient là et leur dit : 'Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ? '

Ils lui répondirent : 'Parce que personne ne nous a embauchés. ' Il leur dit : 'Allez, vous aussi, à ma vigne. '

Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : 'Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers. '

Ceux qui n'avaient commencé qu'à cinq heures s'avancèrent et reçurent chacun une pièce d'argent.

Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d'argent.

En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine :

'Ces derniers venus n'ont fait qu'une heure, et tu les traites comme nous, qui avons enduré le poids du jour et de la chaleur ! '

Mais le maître répondit à l'un d'entre eux : 'Mon ami, je ne te fais aucun tort. N'as-tu pas été d'accord avec moi pour une pièce d'argent ?

Prends ce qui te revient, et va-t'en. Je veux donner à ce dernier autant qu'à toi :

n'ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mon bien ? Vas-tu regarder avec un œil mauvais parce que moi, je suis bon ? '

Ainsi les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

vigne.jpgDans l'Evangile d'aujourd'hui (cf. Mt 20, 1-16a), Jésus raconte précisément la parabole du patron de la vigne qui appelle des ouvriers à travailler dans sa vigne, à différentes heures du jour. Le soir venu, il donne à tous le même salaire, une pièce d'argent, suscitant les protestations des ouvriers de la première heure. Il est clair que cette pièce d'argent représente la vie éternelle, don que Dieu réserve à tous. Et ceux qui sont considérés les "derniers", s'ils l'acceptent, deviennent même les "premiers", alors que les "premiers" peuvent risquer de devenir les "derniers". Un premier message de cette parabole est que le patron ne tolère pas, d'une certaine manière, l'inactivité : il veut que tous soient engagés dans sa vigne. Et, en réalité, le fait d'être appelés est déjà la première récompense : pouvoir travailler dans la vigne du Seigneur, se mettre à son service, collaborer à son œuvre, constitue en soi une récompense inestimable, qui compense toutes les peines. Mais seul celui qui aime le Seigneur et son Royaume le comprend; celui qui travaille en revanche uniquement pour son salaire, ne comprendra jamais la valeur de ce trésor inestimable.

[…] Matthieu a personnellement fait cette expérience (cf. Mt 9, 9). Avant que Jésus l'appelle, il exerçait en effet le métier de publicain et était par conséquent considéré comme un pécheur, exclu de la "vigne du Seigneur". Mais tout change quand Jésus, en passant près de sa table des impôts, le regarde et lui dit : "Suis-moi". Matthieu se leva et le suivit. Le publicain se transforma immédiatement en disciple du Christ. Il était le "dernier" et se retrouva le "premier", grâce à la logique de Dieu qui, - heureusement pour nous! - est différente de celle du monde. "Vos pensées ne sont pas mes pensées - dit le Seigneur par la bouche du prophète Isaïe - et mes voies ne sont pas vos voies" (Is 55, 8). Saint Paul […] a lui aussi connu la joie de se sentir appeler par le Seigneur à travailler dans sa vigne. Et quel travail il a accompli ! Mais, comme il le confesse lui-même, c'est la grâce de Dieu qui a agi en lui, cette grâce qui a transformé le persécuteur de l'Eglise en apôtre des nations. Au point de lui faire dire : "Pour moi, certes, la Vie, c'est le Christ, et mourir représente un gain". Mais il ajoute immédiatement : "Cependant, si la vie dans cette chair doit me permettre encore un fructueux travail, j'hésite à faire un choix" (Ph 1, 21-22). Paul a bien compris que travailler pour le Seigneur est déjà sur cette terre, une récompense.

La Vierge Marie […] est le sarment parfait de la vigne du Seigneur. En Elle a germé le fruit béni de l'amour divin : Jésus, notre Sauveur. Qu'Elle nous aide à toujours répondre avec joie à l'appel du Seigneur, et à trouver notre bonheur dans le fait de pouvoir travailler généreusement pour le Royaume des cieux.

Benoit XVI, Angélus, 21 septembre 2008, http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/angelus/2008/documents/hf_ben-xvi_ang_20080921_fr.html

photo http://image-photos.linternaute.com/image_photo/750/2537958026/922425.jpg

Mt 22, 1-14 Le vêtement de noce ?

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Jeudi (20ème semaine du temps ordinaire)

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 22,1-14.

Jésus disait en paraboles :

« Le Royaume des cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils.

Il envoya ses serviteurs pour appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir.

Il envoya encore d'autres serviteurs dire aux invités : 'Voilà : mon repas est prêt, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ; tout est prêt : venez au repas de noce. '

Mais ils n'en tinrent aucun compte et s'en allèrent, l'un à son champ, l'autre à son commerce ;

les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent.

Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et brûla leur ville.

Alors il dit à ses serviteurs : 'Le repas de noce est prêt, mais les invités n'en étaient pas dignes.

Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les au repas de noce. '

Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu'ils rencontrèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives.

Le roi entra pour voir les convives. Il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce,

et lui dit : 'Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ? ' L'autre garda le silence.

Alors le roi dit aux serviteurs : 'Jetez-le, pieds et poings liés, dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents. '

Certes, la multitude des hommes est appelée, mais les élus sont peu nombreux. »

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

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Jésus, dans l’Evangile, nous parle de la réponse qui est donnée à l’invitation de Dieu — représenté par un roi — à participer à son banquet (cf. Mt 22, 1-14). Les invités sont nombreux, mais il arrive une chose inattendue: ils se refusent de participer à la fête, ils ont autre chose à faire; certains accueillent même l’invitation avec mépris. Dieu est généreux à notre égard, il nous offre son amitié, ses dons, sa joie, mais souvent nous n’accueillons pas ses paroles, nous montrons plus d’intérêt pour d’autres choses, nous mettons à la première place nos préoccupations matérielles, nos intérêts. L’invitation du roi rencontre même des réactions hostiles, agressives. Mais cela ne freine pas sa générosité. Il ne se décourage pas, et il envoie ses serviteurs inviter beaucoup d’autres personnes. Le refus des premiers invités a comme effet l’extension de l’invitation à tous, jusqu’aux plus pauvres, laissés-pour-compte et déshérités. Les serviteurs réunissent tous ceux qu’ils trouvent, et la salle se remplit: la bonté du roi n’a pas de limites et à tous il est donné la possibilité de répondre à son appel. Mais il y a une condition pour rester à ce banquet de noces: porter l’habit nuptial. Et en entrant dans la salle, le roi découvre que certains n’ont pas voulu l’endosser et, pour cette raison, ils sont exclus de la fête. Je voudrais m’arrêter un moment sur ce point avec une question: comment se fait-il que ce convive a accepté l’invitation du roi, est entré dans la salle du banquet, que la porte lui a été ouverte, mais qu’il n’a pas mis l’habit nuptial ?

Brieg 

Qu’est-ce que cet habit nuptial? Lors de la Messe in Cena Domini de cette année, j’ai fait référence à un beau commentaire de saint Grégoire le Grand à cette parabole. Il explique que ce convive a répondu à l’invitation de Dieu à participer à son banquet, il a en quelque sorte la foi, qui lui a ouvert la porte de la salle, mais il lui manque quelque chose d’essentiel: l’habit nuptial, qui est la charité, l’amour. Et saint Grégoire ajoute: «Chacun de vous, donc, qui, dans l’Eglise, a la foi en Dieu, a déjà pris part au banquet de noces, mais il ne peut pas dire avoir l’habit nuptial si il n’a pas en lui la grâce de la charité» (Homilia 38, 9: PL 76, 1287). Et ce vêtement est ourdi symboliquement de deux bois, l’un en haut et l’autre en bas: l’amour de Dieu et l’amour du prochain (cf. ibid. 10: PL 76, 1288). Nous sommes tous invités à être des convives du Seigneur, à entrer avec la foi à son banquet, mais nous devons nous revêtir et conserver en nous l’habit nuptial, la charité, vivre un profond amour pour Dieu et pour notre prochain. […]

 

Benoit XI, 9 àctobre 2011, http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/homilies/2011/documents/hf_ben-xvi_hom_20111009_lamezia-terme_fr.html 

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